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Instabilité dans le secteur de l’éducation : entretien avec Aliou Hassane Samna, CO-Coordonnateur du CPRASE « En tant qu’enseignants, nous devons notre existence à celle de l’école dans notre pays » déclare le Co-Coordonnateur du CPRASE.
Publié le mercredi 27 mars 2013   |  Le Canard Déchaîné




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Le Cadre permanent de réflexion et d’Action des Syndicats l’enseignement (CPRASE) est en conflit ouvert avec le gouvernement de la 7ème République. Pouvez-vous nous rappeler les principales revendications de votre mouvement ?

Le respect du protocole d’accord signé le 15 avril 2012 Les pts essentiels 1. octroi de l’indemnité de craie à tous les enseignants (contractuels et titulaires)

2. le recrutement des enseignants contractuels à la fonction publique

3. le paiement des rappels salaires des enseignants engagés en 2009

4. l’octroi d’une grille spéciale à tous les enseignants

5. l’octroi des indemnités de logement et de transport aux enseignants contractuels

6. la poursuite des négociations sur le reste des points de la plateforme revendicative n’ayant pas fait objet de discussion avec la partie gouvernementale

Les deux parties sont-elles arrivées à un point de non retour ?

Non, parce que nous au niveau du CPRASE nous croyons beaucoup au dialogue. Certes,nous ne sommes pas arrivés à nous entendre pour le moment mais nous sommes conscients de la nécessité de sauver l’école publique nigérienne.

Cette crise n’a que trop duré. De tous les syndicats d’enseignants, il n’y a que le CPRASE que se met tout le temps en grève. Ne craignez- vous pas que les parents d’élèves et même les élèves ne se retournent contre vous ?

Ils ne se retourneront jamais contre nous car les parents d’élèves à travers leur association l’A P E/E sont partie prenante dans la signature du protocole d’accord d’avril2012. C’est en leur présence que les autorités de la 7è République ont pris les engagements dont le CPRASE demande le respect. Par ailleurs, nous avons eu plusieurs rencontres à leur siège pour leur expliquer la situation dans laquelle le gouvernement a plongé l’école publique nigérienne. Du protocole d’accord signé avec la partie gouvernementale, il est des rares à être signé par plusieurs ministres ( MEN/A/PLN, MEMS/SR, MFP/E, MFP/T, MF) Quant aux élèves et étudiants, ils ont solennellement déclaré leur soutien à la lutte que nous leurs enseignants menons. D’ailleurs, c’est l’occasion de rappeler que les vraies associations de la société civile nous ont toujours soutenu et accompagné dans notre juste et légitime combat.

Depuis le début de cette crise, plusieurs actions (grèves, sit-in, meeting, marche) ont été entreprises par le CPRASE. Y a –t-il eu des tentatives de médiation? Pourquoi aucune d’elle n’a abouti ?

Il y a eu de nombreuses médiations par exemple celle initiée par la coalition CNDD qui nous a permis de rencontrer et de discuter avec le Conseil islamique. Ce dernier a pris l’engagement de rencontrer le président de la République pour plaider afin que l’école publique nigérienne puisse trouver la voie de la stabilité à travers la résolution des préoccupations du CPRASE. Aussi, un nouveau collectif formé par des parents d’élèves des oulémas, des journalistes et des acteurs de la société civile est à pied d’oeuvre pour tenter de trouver des solutions à ce problème. Ils ont déjà eu à nous rencontrer et à rencontrer à maintes reprises le Ministère de l’Education nationale. Comme vous le voyez, les problèmes de l’école publique nigérienne constituent une préoccupation de l’ensemble des structures associatives.

Y a-t-il malgré tout, une lueur d’espoir ?

Oui, nous sommes convaincus au niveau du CPRASE que nous sommes condamnés à trouver des solutions de sortie de crise. De notre point de vue, personne n’a à gagner dans cette descente en enfer de l’école publique nigérienne. En tant qu’enseignants, nous devons notre existence à celle de l’école dans notre pays. Le président de la République, SEM Issoufou Mahamadou a pris l’engagement solennel de créer les conditions pour que tous les Nigériens puissent aller à l’école. Rappelons qu’il a proclamé la gratuité et le caractère obligatoire de l’école jusqu’à l’âge de 16 ans. Nous sommes conscients et convaincus que le président finira par prendre ses responsabilités en réglant définitivement ce problème qui est et demeure encore le point sombre de la gestion de la 7ème République.

ISAM

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