Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

L’armée et la justice nigériennes selon Mohamed Bazoum
Publié le vendredi 21 octobre 2016   |  Niger Diaspora


Mohamed
© Autre presse par DR
Mohamed Bazoum, président du PNDS, le parti présidentiel et ministre de l’Intérieur


 Vos outils




Dans le camp des guristes, la palme des bévues revient sans conteste à Bazoum Mohamed. Comme à son habitude, le président du PNDS-Tarayya s’en prend vertement à leurs anciens alliés. Pire, il écorche certaines institutions fortes de la République. Pour déverser sa hargne contre Hama Amadou, leur ancien faiseur de roi, Bazoum Mohamed n’a pas hésité à s’attaquer à la grande muette. Selon lui, à chaque fois que le patron de Lumana est dans l’opposition, il se passe fatalement un coup d’Etat. À en croire Bazoum, même étant en exil, Hama Amadou était dans cette optique : «Il a encore quelques contacts dans l’armée, même si ce sont des ethnicistes à des postes marginaux et que nous les connaissons».
Voilà des vils propos qui jettent l’opprobre sur notre armée. Au-delà de ce procès d’intention, les accusations de Bazoum Mohamed piochent gravement dans la très sensible question ethnique au sein de la grande muette. Depuis la création de l’Etat du Niger, personne n’a osé porter de tels jugements contre cette institution. Il a fallu l’avènement des guristes, pour voir fouler au pied ce ciment de notre unité nationale. En prêtant des intentions putschistes à certains éléments de l’armée, Bazoum Mohamed a franchi le rubicond. Aujourd’hui amnésiques, les Tarayyistes reprochaient pourtant au président Mahamane Ousmane de pourfendre l’armée. C’était à travers une lettre que le même Issoufou Mahamadou, alors président de l’Assemblée nationale, adressait à la Cour Suprême aux fins de destituer Mahamane Ousmane. Ainsi on peut lire au point 11 de cette correspondance : «il tente de diviser, donc d’affaiblir, les Forces armées nationales en proposant au gouvernement le transfert de certaines attributions du Chef d’Etat-major Général des FAN et même du Ministre de la défense à son Chef d’Etat particulier». C’étaient des pures allégations bien sûr. Une fois au pouvoir, les socialistes catégorisent carrément les animateurs de la grande muette. Les partis politiques ne sont pas épargnés. Volontiers, l’incorrigible Bazoum reconnaît qu’ils ont «brisé» en deux le MNSD-Nassara. Ce grand parti que feu Adamou Djermakoye qualifiait de ‘’notre héritage commun, le ciment de l’unité nationale’’. Toujours dans sa correspondance en date du 26 janvier 1996 adressée au président de la Cour Suprême, Issoufou Mahamadou reprochait les mêmes faits à Mahamanane Ousmane : «il prend parti dans les affaires internes d’une formation politique, se comportant ainsi comme un chef de clan au mépris de la hauteur qu’exige sa charge... ()». Les guristes, eux, concassent purement et simplement les partis politiques adverses. Dans sa charge acrimonieuse contre Hama Amadou, le camarade Bazoum écorche au passage la justice nigérienne en ces termes : «Je ne vois pas comment on peut considérer que Hama Amadou peut échapper à une condamnation. Cela a pris du temps car il a pu bénéficier de complicités au sein de la justice au début de l’affaire». Si Bazoum Mohamed a les preuves de ses accusations, qu’il les apporte. Autrement, il jette un grave discrédit sur l’ensemble des magistrats nigériens. Par ailleurs, si l’on se reporte à cette fameuse lettre de janvier 1996, Issoufou Mahamadou formulait une accusation similaire contre Nafarko : «il n’hésite pas à interpeller publiquement les magistrats voire à insinuer de graves accusations à l’endroit de l’institution judiciaire dont il cherche à entacher l’honorabilité ». C’est ubuesque non ? Les guristes commettent aujourd’hui les tares qu’ils reprochaient hier au président Mahamane Ousmane ! Ils poussaient alors la mauvaise foi jusqu’à dire de Mahamane Ousmane : « il refuse de soumettre aux décisions de la justice, portant ainsi atteinte à l’indépendance du Pouvoir Judiciaire». Pourtant en accédant au pouvoir, les guristes ont autorisé en toute illégalité, l’arrestation d’un opposant dès sa descente d’avion ! Les Nigériens se rappellent des entorses faites aux lois par les guristes pour débarquer Hama Amadou de son fauteuil de président de l’Assemblée nationale. C’était pourtant eux qui critiquaient Mahamane Ousmane ainsi : «Il s’immisce dans le fonctionnement de l’Assemblée Nationale au mépris de la règle de séparation des pouvoirs». Ironie de l’histoire, c’est eux qui aujourd’hui violent allégrement tous les lois et règlements de la République.

Alpha

 Commentaires