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Notre mission est d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestations de santé aux populations
Publié le mardi 8 novembre 2016   |  TamTaminfo.com


Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie de clôture du 48 ème Sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja
Jeudi 17 Décembre 2015 . à Abuja. Cérémonie de clôture du 48 ème Sommet ordinaire de la CEDEAO en présence de plusieurs Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine.


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Monsieur le Directeur Général, qu’est-ce que l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé et quelles sont les raisons qui ont conduit à sa création ?
L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé est une institution de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’occupe des questions de Santé. Elle a été créée en 1987 par les Chefs d’Etat de l’espace communautaire à travers un protocole signé par les 15 dirigeants. L’Organisation a véritablement commencé ses activités en 2000 avec la nomination du 1er directeur général et de son adjoint. L’OOAS fait partie des six (6) institutions de la CEDEAO.

Au niveau de notre organisation, nous venons d’avoir une restructuration dans le cadre des réformes institutionnelles. Nous sommes passés de 6 directions à 4 directions. Et nous avons présentement un staff d’environ 100 personnes.
La principale raisons ayant prévalu à la création de cette Organisation, c’était qu’au niveau de notre communauté, il manquait une structure pouvant prendre en charge les questions de santé des 15 pays composant la CEDEAO. Ainsi donc, les Chefs d’Etat ont pris la décision de créer l’OOAS dans le but d’améliorer l’état de santé des populations à travers l’harmonisation et la coordination des politiques de santé, à travers une mise en commun de nos ressources et à travers une coopération plus soutenue entre les membres et avec les pays tiers. La mission de l’OOAS est donc d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestations de soins de santé aux populations de la sous-région.
Quels sont les principaux domaines d’intervention de l’OOAS ?
C’est toujours dans le cadre de la santé de façon global. Mais de façon plus spécifique, nous intervenons dans plusieurs domaines. C’est ainsi qu’il y a la lutte contre les maladies de façon globale; les activités spécifiques sur les épidémies, les urgences et les catastrophes sanitaires; la recherche en santé et tout ce qui concerne la surveillance épidémiologique et l’information sanitaire; la médecine traditionnelle; les infrastructures et équipements sanitaires; la maintenance des équipements médicaux; la formation à travers le programme de développement des ressources humaines ; l’assistance technique aux pays; l’harmonisation et la coordination des politiques sanitaires au niveau de la région.
Comment l’OOAS détermine-t-elle les programmes qu’elle veut mettre en œuvre dans tel ou tel pays de l’espace communautaire, étant entendu que les Etats n’ont peut-être pas toujours les mêmes préoccupations en matière de santé?
En réalité, les préoccupations de l’OOAS sont les préoccupations de l’ensemble de l’espace communautaire. Tout ce que nous faisons, c’est dans le cadre de la coopération avec les Etats. Donc notre plan actuel, le plan stratégique 2016-2020, a été conçu de façon participative avec l’ensemble des 15 pays composant la CEDEAO. Nous avons fait, dans ces Etats, une évaluation des priorités des besoins. Et c’est sur cette base que nous avons construit un plan avec treize (13) programmes prioritaires. Ce sont des programmes que les pays de l’espace ont demandé de mettre en œuvre. Tout ce que nous faisons d’assistance technique, de coopération avec les pays, c’est dans le cadre de la mise en œuvre des plans nationaux de développement sanitaire de nos Etats.
D’où viennent les ressources financières de l’OOAS qui lui permettent d’exécuter ses différents programmes et projets de santé-pays ?
Les ressources financières de l’OOAS proviennent principalement de la CEDEAO elle-même, autrement dit, de la contribution des 15 Etats de l’espace communautaire, et ceci à travers un prélèvement communautaire. Mais depuis quelques années, nous travaillons beaucoup avec les partenaires. A titre indicatif, l’OOAS est passée d’un seul projet de développement sanitaire à une dizaine de projets ces dernières années, et actuellement nous mobilisons suffisamment de ressources auprès de nos partenaires pour appuyer et mettre en œuvre les activités régionales.
Au cours de cette année 2016, en suivant un peu l’actualité de votre organisation, on note qu’il revient constamment dans les interventions, ce concept: »Bonnes pratiques en matière de santé de la CEDEAO ». Est-ce là une trouvaille qui va révolutionner le bien-être des populations de l’espace communautaires? Quels sont les ingrédients de cette potion qui va peut-être tout changer ?
Ce n’est pas tout à fait une trouvaille: nous nous sommes dit, au niveau de la CEDEAO, qu’il y a beaucoup d’expériences en matière de santé, au stade pilote, au stade d’un ou deux villages d’une région. Alors, on s’est dit que ces expériences, il fallait les capitaliser, il ne faudrait pas qu’un projet ou un partenaire quitte et que toutes ces bonnes expériences disparaissent. Il faudrait trouver des mécanismes pour les mettre à l’échelle sur la base des évidences en vue d’influencer les politiques de santé dans notre région. Donc c’est le sens même du forum qui vient de se tenir les 26, 27 et 28 octobre dernier à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire. Il s’est agi de permettre à tous les acteurs de la santé que sont notamment les décideurs, les ONG, les associations, les partenaires techniques et financiers, les représentants des ministères, les médias de la santé etc., de voir, tous ensemble, ce qui marche et de faire ainsi la promotion de ces pratiques de façon à ce que nous ne produisions pas les mêmes activités, alors que déjà l’expérience a déjà été faite dans un pays, et qu’il s’agit donc juste de répliquer ces activités dans un autre pays, en fonction de ses réalités. Le concept de bonnes pratiques en santé au sein de la CEDEAO remplit plusieurs critères : critères d’efficacité, d’action réelle sur le plan de la santé; critères d’efficience parce qu’il faut voir le rapport coût et efficacité; critère de la couverture sanitaire géographique, et le tout dans le cadre de l’atteinte des Objectifs du Développement Durable en matière de santé.
L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé a aussi élaboré un plan stratégique 2016-2020. Quelles sont les grandes lignes de ce plan et comment, de manière pratique, peut-il aider et contribuer à améliorer la santé des populations dans l’espace communautaire ?
C’est un plan qui été élaboré sur la base des besoins et de l’attente de nos Etats. Il répond parfaitement aux préoccupations de tous. Il a été validé par l’ensemble des 15 pays qui ont apporté leur contribution. C’est un plan qui tourne autour de trois axes stratégiques, et dont l’objectif, de manière générale, est de contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité, associées aux principales maladies et autres problèmes de santé de l’espace CEDEAO. Ce plan comporte des programmes relatifs à l’information sanitaire; à l’amélioration de la surveillance épidémiologique; au contrôle des maladies et à la lutte contre des épidémies et certaines urgences; à la formation et au renforcement des capacités du personnel de santé; à la question de la médecine traditionnelle; à la question de l’harmonisation et la consolidation des politiques ; à l’assistance technique qui sera apportée aux pays en fonction des besoins qui se seront dégagés.
Les Etats de l’espace CEDEAO veulent mettre en place un Centre Régional de Surveillance et de Contrôle des Maladies (CRSCM). Quelles sont les raisons qui ont conduit à la création d’une telle structure ?
Oui, c’est une décision majeure des Chefs d’Etat. C’est en mai 2015 que les Chefs d’Etat ont décidé de créer ce centre, et ceci sur la base notamment des leçons apprises de l’épidémie du choléra, du virus Ebola, où nous avons remarqué l’absence d’un mécanisme régional de prise en compte de ces urgences-là. D’où cette nécessité de mettre sur pied ce centre à l’image, par exemple, du CDC Atlanta aux Etats Unis ou du Centre chinois etc.
Il s’agit donc de combler un vide et de montrer plus de solidarité dans le cadre de la lutte contre les maladies au niveau de la région. Par ce mécanisme, nous espérons, à très court terme, être capables de réagir très rapidement que dès qu’il y a une difficulté, une épidémie dans un pays de l’espace CEDEAO, en déployant par exemple, dans le pays concerné, du personnel additionnel de santé afin de répondre aux besoins que la situation exige. Nous sommes également en train de mettre en place, autour de ce centre régional, différents réseaux de laboratoires, de surveillance épidémiologique, d’information sanitaire et de développement des ressources humaines.
Monsieur le directeur général, en 2017, dans l’espace communautaire, sur quels aspects de la santé des populations l’OOAS compte mettre principalement l’accent ?
D’abord, nous allons finir les efforts de lutte contre les épidémies pour renforcer ce que nous venons de commencer à travers le centre régional de surveillance et de contrôle des maladies qui est basé à Abuja au Nigeria. Mais nous avons deux à trois thématiques importantes pour l’année 2017: il s’agit de la lutte contre les maladies non transmissibles qui deviennent de plus en plus des problèmes de santé publique majeurs dans notre région.
La question de la production locale des médicaments via nos industries locales de manière à produire au maximum les produits dont nous avons besoin sera la 2ème thématique sur laquelle nous mettrons l’accent. Il y a une troisième thématique qui est de la réforme de la gestion hospitalière.
Le directeur général de l’OOAS a-t-il un massage à lancer à ses partenaires multiformes ?
Le message global que je voudrai dire à tout le monde, c’est que l’OOAS est notre organisation commune, elle appartient à nous tous qui sommes dans ces 15 Etats membres. Aussi, nous appelons tous ces pays à soutenir cette organisation dans les efforts entrepris en vue d’harmoniser et de coordonner les actions de santé dans l’espace communautaire. Nous voudrons aussi appeler l’ensemble des partenaires techniques et financiers à soutenir ces efforts qui sont déployés, mais surtout, à appuyer nos Etats dans le cadre de la mise en œuvre des plans nationaux de développement sanitaire.

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