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Le Sahel N° du 3/11/2016

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Lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme au Niger : Les acteurs nigériens en formation pour se familiariser avec la notion d’évaluation du risque
Publié le mercredi 9 novembre 2016   |  Le Sahel


La
© Autre presse par DR
La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Niger) en collaboration avec le Groupe Intergouvernemental d`Action contre le Blanchiment d`Argent en Afrique de l`Ouest (GIABA) et la Banque Mondiale organise un atelier depuis le 08 Novembre 2016à Niamey .


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La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Niger) en collaboration avec le Groupe Intergouvernemental d'Action contre le Blanchiment d'Argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) et la Banque Mondiale organise depuis hier à Niamey un atelier de formation du groupe de travail chargé de l'évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme pour le Niger. Cette session de formation a regroupé une centaine de personnes multidisciplinaires issues de structures étatiques et privées notamment le secteur financier. Durant trois jours les participants seront familiarisés avec la notion d'évaluation du risque en matière BC/FT et vont s'approprier de l'outil d'ENR et son utilisation. La cérémonie d'ouverture a été présidée par M. Hassane Taher en présence des directeurs des cabinets du ministre en charge de Justice, de celui en charge des Finances, du chef de mission de la Banque Mondiale, M. Siaka Bakayoko, de la responsable de recherche, de la publication et de la documentation au GIABA, Mme Mariame Ibrahim Touré Diagne et de plusieurs invités.
Le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme sont au cœur de toutes les activités criminelles qui représentent aujourd'hui une menace pour la paix dans le monde, aussi bien en termes de sécurité intérieure que de stabilité économique, financière et même politique des Etats. Selon la présidente de la CENTIF-Niger, Mme Sanady Tchimaden Hadattan, l'accroissement de la mobilité internationale, de la technologie et des finances, conjuguée avec les différentes crises et attaques terroristes, rendent l'environnement de plus en plus turbulent et posent énormément d'obstacles à la lutte contre ces fléaux dits des temps modernes. En dépit de cet environnement défavorable et difficile, la communauté internationale conjugue ses efforts pour lutter sans relâche et empêcher à ces criminels à la recherche du gain facile de prospérer.
«Face à une criminalité de plus en plus grandissante, liée aux phénomènes de BC/FT, il s'avère donc nécessaire de mener un diagnostic sincère et transparent sur le fonctionnement de notre dispositif de LBC/FT, afin d'identifier nos lacunes, nos vulnérabilités, nos faiblesses et nos insuffisances en vue de leur apporter des réponses appropriées et adéquates et atténuer voire éradiquer les effets néfastes de ces fléaux », a-t-elle déclaré. Cette mesure a précisé Mme Sanady Tchimaden Hadattan, a été, l'une des recommandations fortes du Groupe d'Action Financière (GAFI), lors de la révision de ces normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, intervenues en février 2012. « La recommandation N°1, impose des obligations aux pays d'évaluer de façon continue les risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme auxquels ils sont confrontés en vue d'y remédier de la façon la plus appropriée. Les pays sont tenus d'autoriser les entités déclarantes à adopter l'Approche Basée sur les Risques (ABR) dans leur cadre de conformité. L'un des principaux enjeux de la conduire d'une Evaluation Nationale des Risques, est de préparer notre pays aux Grandes Evaluations Mutuelles par les pairs, dont le second round en ce qui concerne les Etats membres du GIABA, commencera dès 2017 », a précisé la présidente de la CENTIF-Niger.
Il faut en outre noter que, les dispositions de cette recommandation du GAFI ont été reprises dans la nouvelle loi uniforme relative à la LBC/FT au sein de l'UEMOA, qui est adoptée par l'Assemblée Nationale le 20 octobre 2016. «La CENTIF se félicite et se réjouit que le Niger, pays du front, soit parmi les tous premiers pays membres de l'UEMOA à transposer cette loi communautaire d'importance dans son ordonnancement juridique interne», s'est réjouie la présidente de la CENTIF. En ouvrant les travaux, le Secrétaire général du Ministère des Finances, M. Hassane Ataher a, tout d'abord, remercié les partenaires techniques et financiers intervenant dans la lutte contre le phénomène particulièrement le Groupe Intergouvernemental d'Action contre le Blanchiment d'Argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) et la Banque Mondiale pour l'expertise qu'ils apportent dans le cadre de la tenue de cet atelier.
Il a ensuite dit que, les autorités nigériennes sont conscientes que la lutte contre ces fléaux représente aujourd'hui un défi majeur, d'où la nécessité de prendre les mesures qui s'imposent et de mettre en place des dispositifs efficaces et adaptés pour répondre à l'ingéniosité de ceux qui veulent utiliser les territoires et les systèmes financiers pour accomplir leurs desseins criminels.photo-famille La lutte contre la criminalité financière transfrontalière organisée demeure une grande préoccupation pour les autorités de la 7ème République, à travers ses plus hautes autorités avec en tête SE. Issoufou Mahamadou, Président de la République qui n'a eu de cesse, de réaffirmer la position et la vision du Niger, dans la lutte contre ces fléaux qui n'épargnent aucun Etat au monde. «Au-delà, du cadre juridique, notre pays a mis en place plusieurs institutions spécialisées pour apporter une réponse efficace contre la criminalité transnationale organisée. Pour les rendre plus efficace, nous avons besoin de les passer au peigne fin en vue de nous permettre d'identifier les lacunes et les insuffisances ainsi que les solutions appropriées à leur apporter », a-t-il dit.

Le Secrétaire général du ministère des Finances a fondé espoir qu'à l'issue de ces travaux, le Niger disposera d'un document cadre qui lui permettra de prendre en charge avec plus d'efficacité la lutte contre ces fléaux qui minent profondément son économie et sa stabilité sociale. Auparavant le représentant résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Siaka Bakayoko et la représentante du GIABA ont dans leur intervention réitéré la disposition des leurs institutions respectives à soutenir le Niger dans le cadre de la lutte contre les fléaux du blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Seini Seydou Zakaria

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