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Migrants africains en partance pour l’Europe : La saignée continue
Publié le lundi 14 novembre 2016   |  Nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
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En dépit de l’hécatombe de migrants africains en partance pour l’Europe qui périssent en mer, les candidats au départ sont toujours aussi nombreux. Nous avons cheminé avec quelques uns d’entre eux…
Ils étaient une quinzaine de jeunes dont une jeune fille à embarquer ce jour là dans les bus de Rimbo à l’embarcadère de Badalabougou (derrière le fleuve) de Bamako. La vingtaine robuste. Blues jeans, tee shirt, baskets. L’humeur bruyante de retrouvailles. Le sac à dos contenant l’essentiel des effets vestimentaires, leur donnant l’allure d’étudiants, ils sont facilement reconnaissables à leur regard angoissé mais plein d’espoirs.
Guinéens, Maliens, Sénégalais, Sierra léonais, Garçons et filles, instinctivement, sans se connaitre, ils se sont rassemblés pour prendre place au fond du car. Comme s’ils étaient conscients des difficultés de tous genres qui les attendaient et qu’ils se préparer à faire front ensemble.
Cette particularité de ne pas être des passagers comme les autres ne démentit pas tout au long du périple qui devait nous faire traverser deux frontières où les tracasseries policières et douanières donnaient l’impression que ce n’est pas demain la veille que la libre circulation des biens et des personnes sera une réalité dans l’espace CEDEAO. Particulièrement au Burkina Faso où selon toute vraisemblance, il y’a un sérieux laisser faire dans la conduite des forces de l’ordre. En effet, sous le prétexte de la sécurité renforcée, les contrôles inopinés se multiplient au gré de la cupidité de certains agents. Néanmoins nos candidats à l’immigration, leur cible préféré, ont régulièrement versé la dime de passage sans trop rechigner !C’est ça où le retour forcé à la maison. Une situation d’autant peu envisageable pour le plupart d’entre eux parce qu’ils savent les sacrifices par toute la famille pour leur permettre d’aller à la recherche d’un mieux être.
« Dans nos pays il y’a aucun espoir pour les jeunes. Pas de boulot. Nous sommes le clair de notre temps à boire du thé et à disserter sur les possibilités de départ.
Bien sûr nous sommes conscients des dangers qui nous guettent mais nous n’avons pas le choix ! »
« Nous n’avons pas le choix » Tout au long de nos échanges, cette phrase revient constamment comme un leitmotiv. Le désespoir qu’elle suscite donne la mesure de la détresse d’une jeunesse dont nos différents pays ne semblent pas beaucoup se soucier. Certains y trouveraient même une solution provisoire à l’instabilité sociale qui générerait une montée du chômage !
Du côté des pays d’accueil, déjà en proie à des difficultés économiques et au manque de travail, on ne voit évidemment pas d’un bon œil cette vague d’immigration incontrôlée qui à terme peut accentuer les difficultés économiques. Au demeurant c’’est dans ce cadre que notre pays s’est engagé tout récemment à faire en sorte que le territoire nigérien ne serve de centre de transit pour les candidats à l’immigration européenne.
Nous avons beau expliqué à ces jeunes aventuriers cette disposition, cela n’entame à rien leur détermination à poursuivre leur route. Quant au danger de la traversée de la méditerranée, chacun d’entre eux est persuadé de sa bonne étoile.

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