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Discours du président de la république Mahamadou ISSOUFOU, à la Réunion de Haut Niveau de la 22ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP22)
Publié le jeudi 17 novembre 2016   |  Actuniger


Réunion
© Autre presse par DR
Réunion de Haut Niveau de la 22ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP22) : Discours de du président Mahamadou ISSOUFOU


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Majestés, Excellences, Mesdames et Messieurs
Je voudrais remercier Sa Majesté le Roi du Maroc, pour la qualité de l’accueil dont ma délégation et moi-même avons bénéficié en terre africaine du Maroc et saluer son leadership.

Je voudrais également me féliciter de l’entrée en vigueur de l’accord de Paris depuis le 4 Novembre 2016
La présente rencontre de Marrakech nous permettra d’analyser le contenu de cet accord et d’examiner les modalités pratiques de transformer en actions les belles propositions qui y sont contenues.
Mesdames et Messieurs,
Les pays Africains ne contribuent que pour 3,3% au réchauffement planétaire mais paradoxalement ils sont les premiers à en subir les conséquences.
Il nous faut corriger cette injustice. C’est pourquoi une attention particulière doit être portée aux préoccupations du continent. Ces préoccupations sont les suivantes :
La première porte sur les mesures d’atténuation. Le « rapport de synthèse actualisé sur l’effet agrégé des contributions prévues déterminées au niveau national », publié en 2016, a relevé que les engagements des Parties face aux objectifs sont encore insuffisants.
Donc, Marrakech est l’occasion d’amener les Etats à revoir à la hausse leurs ambitions afin de nous rapprocher de la trajectoire qui nous permettra de limiter d’ici la fin du siècle l’augmentation de la température à moins de 2 degrés Celsius, voire 1.5 degrés Celsius. Cela est impératif pour l’Afrique, cela constitue une question de survie pour le continent.
La deuxième préoccupation porte sur l’adaptation qui n’a pas jusqu’ici reçu l’attention qu’elle mérite. Nous pensons qu’elle doit être aussi prioritaire que l’atténuation.
La troisième préoccupation est relative au financement. Il est indispensable que soit tenue la promesse faite par les pays développés depuis 2009 de mobiliser 100 milliards par an d’ici 2020.
Enfin, la quatrième préoccupation est relative à la question des pertes et préjudices, à celle du transfert des technologies, du renforcement des capacités et de la transparence.
Mesdames et Messieurs,
Le Niger fait partie des pays qui ont déjà ratifié l’accord de Paris. Cela témoigne de sa volonté à mettre en œuvre les mesures définies dans sa Contribution Prévue Déterminée au niveau national. Du reste, depuis plusieurs décennies déjà, mon pays a conçu et mis en œuvre des politiques idoines visant à accroitre la résilience face aux effets des changements climatiques.

Depuis six ans, ces efforts ont été considérablement renforcés avec la mise en œuvre de nouvelles politiques publiques plus résilientes qui ont fait leur preuve sur le terrain, notamment notre politique agricole, l’Initiative 3N, Les Nigériens Nourrissent les Nigériens dont les succès ont permis d’éviter que les sècheresses ne soient synonymes de famine.
Fort de ce capital de bonnes pratiques en matière de résilience climatique le Niger a organisé aujourd’hui même, un évènement parallèle avec l’appui de ses partenaires.
Le Niger est résolument engagé à mettre en œuvre les actions d’atténuation et d’adaptation programmées dans sa Contribution Déterminée au Niveau National.
C’est ainsi que sur le plan énergétique le Niger met l’accent sur les énergies renouvelables.

Concernant plus particulièrement l’énergie hydraulique, mon pays a lancé la construction du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger et programmé la construction de deux autres barrages sur les affluents dudit fleuve. La construction du barrage de Kandadji permettra non seulement la production d’électricité mais aussi de régénérer l’écosystème du fleuve et de promouvoir l’irrigation.
S’agissant du solaire, il est prévu l’hybridation des centrales thermiques existantes, l’installation de centrales solaires de moyenne capacité et l’électrification des villages isolés au moyen de mini centrales solaires. Ici, des efforts de réduction des coûts doivent être renforcés.
Sur le plan de la protection de l’environnement, le Niger envisage d’augmenter ces aires protégées, d’intensifier et de renforcer la récupération et la réhabilitation des terres agricoles et forestières.
Le coût de toutes ces actions est estimé à environ 8 milliards de dollars US. C’est dire que le Niger attache beaucoup d’importance à la réalisation de la promesse faite par les pays développés de mobiliser 100 milliards de dollar US par an d’ici 2020 afin de soutenir les efforts des pays en voie de développement. C’est dire aussi combien le Niger attache aussi du prix à l’allègement des procédures d’accès au financement du Fonds Vert pour le Climat

Mesdames et Messieurs,
Pour terminer, je voudrais exprimer toutes mes félicitations et mes encouragements au Royaume du Maroc pour son leadership dans le développement de deux initiatives phares au profit de l’Afrique : l’initiative africaine sur les énergies renouvelables et l’initiative sur l’adaptation de l’agriculture en Afrique.

Je vous remercie.

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