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Les organisations féminines africaines de plus en plus actives à la COP22
Publié le jeudi 17 novembre 2016   |  Agence Nigerienne de Presse


Conférence
© AFP par MARK RALSTON
Conférence sur le changement mondial sur le climat des Nations Unies 2016 à Marrakech(COP22)
Les dirigeants du monde à la Conférence sur le changement mondial sur le climat des Nations Unies 2016 à Marrakech


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Marrakech (Maroc) (ANP)-Le Forum des femmes marocaines a organisé, lundi à Marrakech, au Maroc, une conférence sur le thème : « Genre, climat et développement durable ». Il s’agissait d’une conférence sur la promotion des droits des femmes et leur rôle dans la lutte contre le changement climatique. Au nombre d’intervenants, outre l’Internationale Socialistes des Femmes, la Fondation Guri Vie Meilleure de la première Dame Hadjia Aissata Issoufou.
Il s’agit d’un grand forum qui a servi d’ouvrir le débat sur les défis auxquels fait face la femme, présenter des expériences réussies et de développer des partenariats pour la réalisation d’autres actions concrètes afin d’aider les femmes à atteindre les objectifs de lutte contre les changements climatiques, en adoptant un plan d’action en termes d’atténuation, d’adaptation et de financement.
C’était un évènement parallèle qui a permis aux représentantes des femmes africaines d’échanger sur les défis auxquels fait face la femme, de partager les expériences réussies dans d’autres contrées et de développer des partenariats.
« Les défis de l’Energie et le Changement Climatique pour les femmes en zones rurales et urbaines pauvres dans les pays en développement se caractérisent fondamentalement par un non accès à l’électricité, une inadéquate distribution du gaz ou d’autres combustibles de chauffage et de cuisson, une dépendance du bois et du charbon de bois comme principale source d’énergie », a souligné Mme Tidjani Saratou, représentante de la Fondation Guri Vie Meilleure à la COP22.

Pour Mme Tidjani, la dépendance des communautés sur la biomasse, le changement et la variabilité climatiques ont des répercussions négatives sur le secteur de l’énergie. Au nombre de ces impacts, l’on peut citer l’accélération de la perte de la végétation à travers la diminution des précipitations et l’augmentation des sécheresses.
« Divers régimes pluviométriques ont conduit à de graves sécheresses qui sont elles-mêmes à la base d’une crise énergique. C’est ce qui est observé par exemple en Afrique Orientale, où près de 80 pour cent d’approvisionnement en électricité est obtenue à partir de l’énergie hydroélectriques », a-t-elle rapporté.

Mieux, selon elle, l’énergie est un enjeu du développement durable et un moteur essentiel de la croissance économique. Et le niveau élevé des inégalités dans la distribution des services fait que les systèmes énergétiques actuels ne sont pas viables et contribuent au changement climatique.

Concernant la production, l’utilisation, et la distribution de l’énergie, elle ajoute que « les femmes et les hommes jouent de très différents rôles. Les femmes sont responsables de la collecte et la gestion de la biomasse et du bois de chauffage. Cet état de fait engendre deux problèmes spécifiques de genre auxquels les femmes rurales sont confrontées en tant que productrices et consommatrices d’énergie, à savoir, la santé et la pauvreté en temps.
« Pauvreté en temps, parce qu’elles passent un temps considérable dans la collecte du bois énergie, la cuisson et autres tâches domestiques. Le temps consacré à des activités de production d’énergie comme la collecte de bois de chauffage, limite leur capacité à s’impliquer dans d’autres activités productives telles que l’éducation », estime la représentante de la Fondation Guri vie Meilleure dans son adresse au Forum.
Poursuivant son intervention, elle précise qu’ »étant donné que la collecte du bois et de l’eau par les femmes est faite en grande partie à pied, la rareté des ressources naturelles provoquées par le changement climatique va augmenter leur pauvreté en temps parce qu’elles seront contraintes à aller plus loin pour collecter ces ressources ».
Dans sa description du tableau sombre du quotidien de la femme africaine, Saratou Malam Goni raconte : risques de santé parce les femmes portent des charges plus lourdes que les hommes, mais ont une plus faible consommation de calories parce que les coutumes imposent habituellement que les hommes reçoivent plus de nourriture et d’eau. Le port de lourdes charges pendant une longue durée provoque des dommages cumulatifs aux niveaux de la colonne vertébrale, des muscles cervicaux et du bas du dos ; toute chose qui conduit à un vieillissement prématuré de la colonne vertébrale. La combustion inefficace de la biomasse à l’intérieur des habitations libère des niveaux élevés de carbone noir, lequel est à l’origine de près de 2 millions de décès par an, principalement des femmes et des enfants dans les communautés les plus pauvres dans le monde selon des études avérées.

Pire encore, la pauvreté nutritionnelle des femmes par rapport à l’ampleur de leur volume de travail signifie également qu’elles pourraient être de plus en plus exposées à l'anémie, des problèmes de grossesse et d’accouchement, l’augmentation des taux de retard dans la croissance intra-utérine, de faibles poids à la naissance et la mortalité périnatale selon l’OMS 2011.

« C’est pour cela que, chers frères et sœurs, nous devons privilégier toute forme de technologie améliorée. Cela constitue des opportunités salvatrices pour les femmes. Des sources fiables et efficaces d’énergie sont vitales pour les besoins essentiels des ménages tels que l’éclairage, la cuisson et le chauffage, l’eau potable et l’assainissement, et pour des objectifs de développement nationaux tels que l’énergie mécanique, les services de transport et de télécommunication », estime la déléguée nigérienne, au Forum des femmes africaines.

DMM/AMC/ANP/Nov 2016

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