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Les raisons de l’échec de la Renaissance - Les nominations aux hautes fonctions de l’Etat : le cas de Moussa Ladan
Publié le samedi 19 novembre 2016   |  Le Courrier


M.
© Autre presse par DR
M. Moussa Ladan. le directeur des Affaires Politiques et Juridiques au Ministère de l`Intérieur de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses


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« Il faut souligner que les gens de Niamey avec Hama Amadou en tête m’en voulaient pour avoir vendu les parcelles à mes parents de Katako », Moussa Ladan au Président de la République. L’accession de Mahamadou Issoufou à la magistrature suprême de notre pays, en 2011, après une transition militaire d’un an qui a mis fin à l’aventure tazartchiste de Tandja, a suscité de réels espoirs chez la majorité des Nigériens. L’on pensait que les anciens opposants allaient éviter les erreurs, réelles ou imaginaires, des différents régimes dont ils ont dénoncé les travers pendant leurs années d’opposition.

Cet espoir se justifiait aussi du fait des potentialités énormes du pays au moment de l’arrivée au pouvoir des camarades (le Niger devient un pays producteur de pétrole, l’or, le ciment..) et une relative stabilité politique avec une majorité parlementaire confortable de 83 députés sur 113, à l’Assemblée nationale. Tout portait à croire que le Niger allait être remis sur les rails, mais les Nigériens ont vite déchanté : le désenchantement après l’espoir.

Après six ans passés à la tête de l’Etat, la majorité des nigériens résument la gestion Guri par un seul mot : échec. Cet échec a plusieurs raisons. Parmi celles-ci, nous avons le choix des hommes et les nominations aux hautes fonctions de l’Etat. Si le chef n’est pas responsable des actes des hommes de son entourage, il est responsable du choix des hommes de son entourage. Très tôt les nigériens ont compris que les camarades marxistes léninistes procédaient par la méthode de ce qu’on appelle le PAAC (parents, amis, alliés et connaissances), les épouses, beaux-frères et progéniture en première ligne. Ces nominations faites, non pas sur la base du mérite et de la compétence, mais sur la base de ma connivence et autres arguments de caniveaux, ont vite fait de montrer la vraie face de la Renaissance, et démentit toutes les professions de foi de ses promoteurs. Le cas de Moussa Ladan est assez illustratif. Préfet président de la communauté urbaine de Niamey de 1993 à 1996, Moussa Ladan, accusé de détournement de deniers publics, a passé deux mois en prison, avant de bénéficier d’une liberté provisoire. L’accession de Mahamadou Issoufou au pouvoir en 2011, a été pour lui, la bouée de sauvetage, voire la panacée qui allait lui ouvrir toutes les portes.
Et c’est ce qui fut fait. Le 10 septembre 2014, Moussa Ladan prend sa plume, et écrit une lettre, une si longue lettre, au Président de la République pour lui retracer le calvaire qu’il a vécu pendant tout ce temps. Il dit avoir résisté au régime de Baré dont il a rejeté les propositions de ralliement en échange de la cessation de poursuite (ce que Djibril Baré a démenti), ainsi que le régime de Tandja contre lequel il a résisté aussi. Il a jugé par ailleurs utile de préciser au Président de tous les nigériens la monstruosité suivante : « Il faut souligner que les gens de Niamey avec Hama Amadou en tête m’en voulaient pour avoir vendu les parcelles à mes parents de Katako ». Etait-ce nécessaire pour Moussa Ladan de le préciser ? Tout flatteur vivant aux dépens de celui qui l’écoute, les jérémiades de Moussa Ladan furent entendues par celui à qui elles sont adressées. C’est ainsi qu’à l’issue du Conseil des ministres du jeudi 09 janvier 2014, « Monsieur MOUSSA LADAN, Directeur Administratif, de 2ème classe, 3ème échelon, Mle 43134/L, est nommé Directeur Général des affaires politiques et juridiques ». Etait-ce pour ses hauts faits que Moussa Ladan a été promu à un poste où il a le contrôle des associations et aussi de nos honorables chefs traditionnels ? Toujours est-il qu’une administration où les critères de nominations sont de ce genre est vouée à l’échec. Puisque les promus n’ont aucune obligation de résultats, leur seule proximité, parfois identitaire, avec celui qui nomme aux hautes fonctions civiles et militaires, leur suffit. La proximité (mais pas celle identitaire), la confiance, le militantisme dans le parti peuvent, il est vrai guider au choix des hommes, mais il faut que ceux-ci soient adossés à la compétence et au mérite qui permettent de faire le travail d’une administration nationale et républicaine. Et des nominations aux hautes fonctions civiles et militaires dont personne ne peut disputer la prérogative au chef de l’administration, de ce genre sont légion. Voilà ce qui grippe notre administration qui est censée être le poumon du fonctionnement de l’Etat. Car des promus de ce genre ne peuvent travailler que pour un homme, celui qui les a nommés, et non, être au service de l’Etat qui pourtant les paie, tout en leur permettant d’entretenir leur famille, scolariser leurs enfants et se déplacer aux frais de la princesse.C’est Moussa Ladan qui le dit dans sa lettre : « je souhaite au moins la régularisation de ma situation administrative et le règlement judiciaire de ce dossier qui ne serait que justice rendue pour un père de famille mis dans des conditions pénibles depuis 17 ans et dont l’entretien de la famille, la scolarisation des enfants et le déplacement s’avèrent difficiles ».
Maintenant c’est fait, mais sur quelles bases ? Pour « avoir vendu les parcelles » à ses « parents de Katako ?

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