Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Des voleurs à l’assaut de l’article 52 de la Constitution
Publié le mercredi 23 novembre 2016   |  Tamtam Info


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de la Ville et de la Salubrité Urbaine, M. Habi Mahamadou Salissou, était, samedi 29 Octobre 2016, à la tribune de l`Assemblée nationale


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Art. 52 – Durant son mandat, le Président de la République ne peut, ni par lui-même, ni par autrui, rien acheter ou prendre en bail qui appartienne au domaine de l’Etat ou de ses démembrements. Il ne peut prendre part, ni par lui-même, ni par autrui, aux marchés publics et privés de l’Etat et de ses démembrements.
Les dispositions du présent article s’étendent aux présidents des institutions de la République, au Premier ministre, aux membres du Gouvernement et aux députés. Les dispositions de cet article sont très claires et le législateur a été bien inspiré de les insérer dans la Loi fondamentale de notre pays.
Et pourtant malgré la clarté de ces dispositions, des individus mal intentionnés, des malfrats sans foi ni lois, des gangsters qui ne cherchent que la richesse facile à tous prix, des voleurs auprès de l’éternel, des repris de justice en sursis, bref une bande de mafiosos s’active au sein de l’hémicycle pour tordre le cou à cet article et leur ouvrir ainsi la boite de Pandore afin qu’ils s’adonnent à leurs activités illicites de trafic d’influence et de marchandages pour rafler tous les marchés publics.
Pour atteindre leurs objectifs, ils ne reculent devant rien.
Du chantage en passant par le mensonge éhonté, des individus qui se font appelés, Députés nationaux, déploient toute une armada de stratégie pour « casser du 52 ». En effet, après avoir volé les voix des citoyens lors des élections, « acheté » leur place pour être au parlement, ces zozos veulent récupérer leur investissement et pour cela ils sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins. Heureusement que parmi les Députés nationaux, il y a ceux qui méritent le qualificatif d’HONORABLES, car ils font honneur à leur titre et qui luttent de toute leur force pour que cet amendement scélérat de l’article 52 ne passe pas.
C’est le cas du député Boukary Sani Zilly, qui se débat dans toutes les télévisions de la place pour dénoncer cette tentative d’escroquerie.
C’est le cas aussi du jeune Député Oumarou Abdourahamane, qui a écrit ceci : « Modification de l’article 52 de la constitution ! Je dis non, non et non ! C’est le plus gros complot contre le peuple ! La vie C est un choix, soit on se lance dans les affaires à la recherche de marché public ou soit on fait de la politique ! Chers compatriotes, ne craignez rien ! Nous sommes vos soldats au sein de l’hémicycle, nous sommes à l’hémicycle grâce à Dieu et grâce à vous ! Nous défendrons vos intérêts jusqu’au bout !
C’est le cas également du député Abdou Harouna qui renchérit : « Je constate qu’il y a beaucoup d’agitations autour de la question de modification de l’article 52. Ce sujet ne semble pas pour moi un souci sur lequel il faut perdre son temps et son énergie du moment où le pays a bien d’autres priorités.
Et mes raisons sont celles-ci :
1. Tous les 171 députés, avant de nous présenter aux élections législatives avions bel et bien connaissance de l’existence cet article
2. Et cet article au delà de nous députés, affecte également le président de la république, les présidents des institutions de la république, le premier ministre et les membres du gouvernement.
3. Et de ce fait, pourquoi c’est à nous les députés de prendre le devant pour changer cet article alors même que nous sommes les garants et les protecteurs des lois de la république ?
4. Pour moi , la vie est une question de choix, nous avions choisi d’être députés, représentants et défenseurs du peuple et protecteurs des lois de la république malgré l’existence de cet article 52. Donc nous devrons et nous allons nous assumer jusqu’au bout.
5. Ma position est claire, je resterai sur ce principe et je me battrai jusqu’au bout dans l’hémicycle. NON à la modification de l’article 52 ».
A ces honorables voix, s’ajoute la prise de conscience de la société civile nigérienne qui, à travers les réseaux sociaux mène une campagne féroce contre cette supercherie.
Voici un aperçu de certains avis postés sur les réseaux sociaux : Les députés porteurs de la modification de l’article 52 sont en train de faire un lobbying auprès de leurs collègues et pire ils sont en train de mettre les noms de certains sans leur consentement et de signer à leur place.
Faux et usage de faux!
Ce qui se trame à l’Assemblée nationale est sidérant et même révoltant : des parlementaires malhonnêtes qui mènent une incursion contre la Constitution dans le sombre dessein d’assouvir leur vorace soif de prébendes. L’article 52 qui verrouille l’accès aux marchés publics aux députés fait l’objet de velléités de modification par un groupe d’élus, en manque de respect envers le peuple.
Ils veulent être député et poursuivre leur battue de deniers publics au moyen du chantage, du trafic d’influence, du favoritisme, de la corruption et du népotisme. Des députés qui savent bel et bien qu’être membre du Parlement est contraire à l’accès aux marchés de l’Etat ou de ses démembrements.
Que le député qui ne peut se mettre sous le régime de l’article 52 démissionne, comme l’ont fait certains élus….. !
Ce qui va tuer et enterrer définitivement le Niger c’est « Kala sourou » et « Allah ya issa« . Nos élus peuvent se livrer à toutes les magouilles ils s’en tirent toujours. Sinon comment comprendre que vous avez pour certains battu campagne, que vous vous êtes levés de bon matin pour aller voter et élire *votre* député et que maintenant cette personne est intouchable.
C’est le monde à l’envers!
Cet élu est là spécialement pour vous représenter et défendre vos intérêts. Pourquoi ne pas vous organiser, quel que soit votre bord politique, pour entamer le dialogue avec lui et lui dire ce que vous attendez du mandat que vous lui avez confié?
Le vrai débat sur l’assemblée c’est qu’on a une part quasi obligatoire d’illettrés et de semi lettrés. Avec notre sociologie actuelle certains commerçants se retrouvent dans cette catégorie. Et maintenant on se retrouve avec des députés hyper prébendiers. C’est le paradoxe Nigérien. Que cette catégorie de députés qui ne savent pas faire la part l’entende bien, leur projet funeste n’ira nulle part et s’ils se sentent lésés (oh les pauvres) et bien qu’ils laissent la place à leurs suppléants.
Ne baissons pas la garde !
Tous unis nous vaincrons et la lutte continue ! Sauter ce verrou voudrait dire que Le Président de la République, le PM, les Ministres, les Honorables Députés, les présidents des institutions peuvent accéder aux marchés publics? Comment un Directeur Général d’une société d’état peut refuser un marché au Président de la HALCIA ?
Ou comment un Ministre peut refuser un marché au Président de l’Assemblée?
Honorables Députés, sauter ce verrou n’honorera personne…. pire ça ouvrira la voie à pires travers.

 Commentaires