Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Afrique

A mon avis : l’Afrique, la CPI, et le franc CFA
Publié le jeudi 24 novembre 2016   |  ActuNiger




 Vos outils




Cette contribution devrait être intitulée « Pour une Afrique Libre, Prospère et Indépendante » Mais, nous retrouverons tout cela dans le texte puisqu’il s’agit de notre pays, de nos Etats et enfin de notre Continent, qui sont victimes dans ces domaines et naturellement dans bien d’autres Nous subissons ce que nous ne méritons pas Mais, parce que nous avons aussi laissé faire . Pourquoi alors cet attentisme qui a fini par nous anesthésier et à nous jeter dans la gueule du « loup » ?


Les plus septiques résument cette situation comme étant une simple fatalité et ne cherchent pas à comprendre. Soit parce qu’ils ne se « cassent pas la tête » en fouinant , donc à se poser la question . A quoi bon se disent ils , puisqu’on n’y peut rien.

Autant laisser faire . D’autres croient que seul le « blanc » a cette capacité de nous prendre en charge et qu’il est là pour réfléchir et décider pour nous et à notre place . Même si on reconnait que « Dieu est Grand et que le blanc n’est pas petit ». Résultat : nous avons dormi sur nos deux oreilles en ayant en tête inconsciemment ou consciemment , que nous laisserons faire .



DES SOUVERAINETES OCTROYEES OU ACQUISES EN CASCADES



Même si nos pays ont acquis ce qu’on appelle leur souveraineté, il n’en demeure pas moins que les trajectoires n’ont pas été identiques. Etalées dans le temps et dans l’espace, et suivant le système colonial, ces indépendances n’ont dans bien de cas, été que de la simple « poudre aux yeux » . En effet, nous pouvons reconnaitre au blanc sa puissance technologique et sa puissance coloniale Mais , d’ici à ne pas nous prendre en charge comme tant de peuples qui n ‘évoluent pas en améliorant leur vie et en refusant de subir, c’est tout simplement inconscient .



II EST TEMPS QUE L’AFRIQUE SE PRENNE EN CHARGE



Enfin, si nous analysons la situation, nous nous rendrons compte que l’Afrique, depuis plus d’un demi siècle d’indépendance , n’ a fait que du sur place, en dépit de certaines timides avancées dans quelques domaines . Cependant, pays émergent ou pas, il n’y a que les appellations qui changent mais pas le fond . En fait , nos Indépendances , loin de nous responsabiliser , nous ont éloignés des nos préoccupations . Les quelques dirigeants qui ont osé, disons tenté de lever la tête en réagissant contre le système colonial transformé en administration avec l’évolution, en ont subi les foudres .

En remontant dans le temps , nous retiendrons que nos devanciers comme l’Almamy Samory TOURE, de la Guinée qui avait combattu les colons pendant 32 ans , avait refusé de se soumettre à leur dicktat II mourra dignement les armes à la main ayant lui même fabriqué « des fusils », sorte de mousquetons Dans toute l’Afrique , nous avons connu des Almamy TOURE, des Soundiata KEITA du Mali , des Lat DIOR au Sénégal .

Cette époque lointaine, transposée dans le temps connaitra des étapes successives . On peut d’ailleurs noter qu’avant les indépendances c’est à dire à la période de la loi cadre, adoptée juste avant les indépendances, des Africains, des intellectuels leaders des partis politiques s’étaient donné comme objectif la restauration de notre image de marque, celle de nos valeurs qui doivent se construire autour d’un idéal . Après les indépendances, nos héros se nommaient Patrice Emery LUMUMBA, au Congo, OUM NIOBE au Cameroun , Ahmed Ben BELLA en Algérie, Gamael Abdel NASSER , d’Egypte , Dr Kwame NKRUMAH au Ghana , Thomas Isidore SANKARA au Burkina , Ibrahim MAINASSARA BARE au Niger , Mouammar KADAFI en Libye ect ...

D’autres s’étaient battus politiquement ils se nommaient Djibo BAKARY au Niger, Modibo KEITA, au Mali. Et que dire du plus célèbre prisonnier du monde, Nelson MANDELA qui a payé pendant 28 ans de son refus de se dédire en portant haut , très haut et très loin, l’image d’une Afrique digne disait que « La liberté n’a pas de prix ». Samora MACHEL Président du Mozambique . lls étaient nombreux y compris des illettrés courageux qui avaient affronté les administrateurs coloniaux dans leur stratatégie d’aliénation de nos valeurs ancestrales . Tout récemment certains comme Laurent G’BAGBO et d’autres payent pour nous leur « insolence » vis à vis des nos anciens Maitres . Et croupit avec un certain Jean Pierre BEMBA de la République Démocratique Congolaise dans les cellules de ce purgatoire créé loin, très loin de nos Etats à la Hayes, aux pays bas et dédié aux africains . Une prison de très Haute Sécurité dont les locataires sinon, les occupants ne sont que des « noirs » A l’antipode du continent africain où sont « cueillis » des hommes d’Etats africains pour avoir eu à l’esprit , la création d’une monnaie, cet outil de souveraineté nationale qu’on nous impose . Une idée qui consiste à se passer « du service de l’ex- patron ». Comme si les peines, les souffrances, et les malheurs ne sont réservés qu’à une « race d’hommes » .Sinon, que dire alors de ces dirigeants Européens qui ont détruit des pays africains en allant déverser tonnes de bombes sur leurs paisibles peuples d’Afrique ?

Mais, Allah ne dort pas. Suivez mon regard. Sinon où sont ceux qui ont brisé des espoirs, tué des innocents et qui aujourd’hui sont tranquillement tapis chez eux , sans la moindre inquiétude ni quelques remords ? Nous laissant avec des ennuis et des innombrables problèmes qui nous assaillent de toutes parts : Boko HARAM et ses dérivés . Nos parents anglophone eux par contre sont mieux et plus outillés dans ce sens et n’avaient jamais « tenu leurs langues dans leurs poches » et pour n’avoir jamais accepté cette colonisation comme étant « un don de Dieu et un cadeau du ciel».

Bien au contraire , ils n’avaient jamais accepté les caprices d’une occupation qu’ils ont considérée comme étant « un accident de l’histoire » dans leur existence. Les anglophones sont passés outre en créant leur propre monnaie et en refusant de siéger au sein d’une « cuvette anglophone » où ils sont conditionnés comme le sont certains dirigeants francophones , confinés au sein d’une francophonie dont les pays africains qui utilisent la langue, n’en n’ont réellement tiré pas grand bénéfice ou d’une françafrique.» Ils ont aussi conservé leur « franc- parlé » et leur indépendance totale. Voilà la différence entre les dirigeants francophones « le pré-carré» français et nos frères anglophones.

La différence est là et nette dans la conduite des affaires de l’Etat et leurs rapports avec leur « ex » et qui impose une véritable philosophie et un courage politiques



ET SI SEULEMENT LES DIRIGEANTS AFRICAINS SE REVEILLAIENT ?



La persistance et le maintient du franc CFA contraire à nos intérêts sont imputables à l’inertie et pourquoi pas , au laisser aller de certains de nos dirigeants africains qui ont négligé et abandonné « la feuille de route » des pères fondateurs de l’OUA créée le 25 Mai 1963 à Addis Abéba en Ethiopie. Toute la grande erreur est là. Et tout le problème réside aussi au niveau de cette rupture avec les consignes laissées par ces pères Fondateurs de l’Organisation de l’Union Africaine .

Mais qu’est ce que nous vivons aujourd’hui? Point d’une Afrique Libre et Libérée, point d’Unité du Continent, point de Marché Commun ? Exit une Monnaie Continentale , point d’une Armée Panafricaine, point d’un Centre Culturel Panafricain, point d’un Prix Littéraire Panafricain, point des Jeux Africains , point de Centre Panafricain de Recherches , point d’un Tribunal Panafricain, point d’une Agence Panafricaine d’Information ( cet outil jeté à la poubelle ) ?

Qu’avons nous fait alors de toutes ces grandes rencontres qui ont abouti à la naissance le 25 Mai 1963 à ce qui devrait devenir Notre Commune Maison l ‘OUA aujourd’hui UA ? Cette Organisation qui allait devenir notre force tranquille au service des peuples africains comme l’avaient si bien dit ces pères Fondateurs qui voyaient ainsi notre avenir assuré , dans le temps et dans l’espace Ainsi nous retiendrons quelques discours comme celui du Président du Ghana le Dr N’ Krumah ce Père du Panafricanisme qui a écrit « Divisés nous sommes faibles, Unis , l’Afrique pourrait devenir , et pour de bon , une des plus grandes forces de ce monde.

Je suis profondément et sincèrement persuadé qu’avec notre sagesse ancestrale et notre dignité , notre respect inné pour la vie humaine , l’intense humanité qui est notre héritage , la race Africaine unie sous un gouvernement Fédéral , émergera non pas comme un enième bloc prompte à étaler sa richesse et sa force , mais comme une Grande Force dont la grandeur est indestructible parce qu’elle est basée non pas sur la terreur , l’envie et la suspicion , ni gagnée au dépends des autres, mais basée sur l’ Espoir, la Confiance, l’Amitié et dirigée pour le bien de toute l’Humanité ».

Un autre dirigeant le Président Tanzanien Julius Kamabarage NYERERE un autre ardent Père Fondateur dira « Sans Unité, les Peuples d’Afrique n’ont pas de futur, sauf comme perpétuelles et faibles victimes de l’impérialisme et de l’exploitation » Patrice Emery LUMUMBA, ce Congolais, autodidacte, héros parmi les héros , qui avait refusé de monnayer sa dignité disait depuis sa cellule de la prison ceci en s’adressant à son épouse Pauline « Je t'écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront , quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte, pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie . Mais une dignité sans tache , à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux- qui ont trouvé des soutiens directs et indirects , délibérés ou non délibérés parmi certains hauts fonctionnaires des Nations Unies , cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu . Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance . Que pourrai-je dire d’autre? Que mort ou vivant , libre ou en prison sur ordre de des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte,. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs , qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au colonialisme dégradant et honteux et pour reprendre sa dignité sous un soleil radieux. Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique , l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de Congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’ y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays . A mes enfants que je laisse et que je ne reverrai peut-être plus , je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux comme il attend de chaque Congolais d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté , car sans dignité et sans indépendance , il n’ a pas d’hommes libres ». Il ajoutera « Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce , car je préfère mourir la tête haute , la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés .

L’histoire dira un jour son mot , mai ce sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, à Washington , Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et des ses fantoches .

L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au Nord et au Sud du Sahara , une histoire de gloire et de dignité .Ne me pleure pas, ma compagne . Moi je sais que mon pays, qui souffre tant , saura défendre son indépendance et sa liberté . Vive le Congo ! Vive l’Afrique ». Un discours écrit en prison Honneur, Dignité et Courage . Citations tirées de ma thèse de Doctorat en Sciences Politiques et mon livre sur l’OUA et l’UA .

Voilà un homme comme NKRUMAH qui fut également assassiné par des mains criminelles. Nous avons intérêt à nous réveiller sinon nous raterons le train de l’Histoire Et pourtant , nous avons tout à notre portée pour réussir notre développement . D’autres dirigeants africains avaient aussi eu cette vision Mais , hélas parce qu’ils ont été également contraints physiquement d’abandonner le pouvoir , éliminés par les ennemis de l’Afrique Nous devons cesser de nous lamenter ou de continuer à faire porter le chapeau de nos erreurs et de nos errements à d’autres .

Le Continent africain dispose d’une force qui sont sa jeunesse, ses femmes, ses intellectuels, ses érudits, ses compétences ses sages , ses savants ect..., Les colons sont partis depuis longtemps A nous de prendre en mains notre destin et de l’assumer entièrement . Car il n’est jamais trop tard de bien faire et de se remettre en cause C’est humain .Sinon, nous continuerons à subir cette politique mise en place par nos anciens « dominateurs « celle de diviser pour régner , ce dépeçage de notre Continent en 1885 ,à notre insu à travers ces frontières éclatées et imposées .

Dr Abdoulaye HASSANE DIALLO , Politologue Journaliste, Ecrivain

 Commentaires