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Le Sahel N° du 17/11/2016

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Journée porte-ouverte en faveur de la Paix, au Palais des congrès de Niamey : La Première Dame Hadjia Aissata Issoufou œuvre pour une plus grande implication des femmes dans la prévention et la gestion des conflits
Publié le mercredi 30 novembre 2016   |  Le Sahel


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© Le Sahel par DR
la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou


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Le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, a organisé, hier au Palais des congrès de Niamey, une journée porte-ouverte. Cet évènement a été placé sous le haut patronage de la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou. Le thème retenu est : « Contribution de la femme nigérienne aux actions humanitaires et à la consolidation de la paix». Ces assises se sont déroulées en collaboration avec ONU-Femmes et en présence de plusieurs personnalités des institutions nationales et internationales.
La journée porte-ouverte est constituée de deux volets, à savoir les activités qui visent à rendre visibles les différentes initiatives des femmes à travers des expositions, puis une table ronde des bailleurs de fonds qui vise à mobiliser des ressources financières pour la mise en œuvre du plan d'action du Niger sur la résolution 1325 qui aura lieu très bientôt au courant du mois de décembre 2016.
En effet, il y'a 15 ans de cela, le Niger s'est joint à la communauté internationale, pour dire non à l'exclusion des femmes dans les initiatives de paix. Ainsi, en l'an 2000, à travers l'adoption de la résolution 1325, il a été recommandé aux Etats membres la présence des femmes à tous les niveaux de prévention et de gestion des conflits. Cela s'applique aussi aux opérations de paix et de reconstruction post conflit. La résolution en question, exige que les besoins spécifiques des femmes et des filles soient pris en compte dans la conception du développement politique et dans l'adoption des lois dans tous les domaines. Elle demande aussi une intégration, tout en apportant des appuis techniques et financiers aux perspectives, aux contributions, et aux expériences des organisations féminines. Ainsi, les Autorités de la 7ème République à travers le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, et avec l'appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) viennent de doter notre pays d'un plan d'action relatif à la résolution 1325.
Dans une allocution qu'elle a prononcée à cette occasion, la marraine de cette journée porte ouverte, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou, s'est d'abord réjouie de l'importante mobilisation des populations de Niamey et des autres régions, ainsi que celle des plus hautes autorités qui, selon elle, témoigne d'un engagement pour la paix et d'un engagement pour le Niger, un pays paisible, un pays du mieux vivre.

«Au cours de ces dernières années, les pays du Maghreb et du Sahel ont été confrontés à une instabilité récurrente. De ce fait, les dividendes de la paix et du développement sont menacés par les attaques et les crimes des groupes terroristes organisés et par la pratique de déplacement massif des hommes, des femmes, des vieillards, des jeunes, des enfants. Suite à ces déplacements massifs dus aux attaques à Diffa depuis 2014, on compte plus de 200 000 personnes déplacées, parmi lesquelles des réfugiés nigérians, tchadiens, camerounais et des personnes déplacées de l'intérieur du pays dont la plupart sont des femmes et des enfants
privés de leurs moyens de subsistance. La sécurité communautaire, la cohésion sociale, la résilience et les droits humains sont amoindris. Cette situation entrave la paix, la sécurité et le développement. On peut ajouter les risques de violences sexuelles et psychologiques pour les femmes, la malnutrition et l'abandon scolaire pour les enfants et l'oisiveté chez les jeunes» a dit la Première Dame.
Cependant, a relevé la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou, les femmes ne sont pas que des victimes dans les périodes de crise. Elles sont aussi des actrices importantes pour la consolidation de la paix. Dans les situations de crise, les femmes sont parfois les premières à apporter de l'aide aux victimes en donnant de l'eau, de la nourriture, en partageant leurs vêtements, en apportant même parfois une prise en charge psychologique à travers des mots doux, des mots d'apaisement avant même l'arrivée des acteurs humanitaires.discour Néanmoins, elles sont très peu impliquées dans les initiatives de paix, encore moins sur les tables de négociation, ce qui souvent fait passer sous silence les besoins spécifiques et les vulnérabilités des femmes et peut entraver l'établissement d'une paix durable en ce sens que l'efficacité des accords de paix, de sécurité ou de l'action humanitaire reste limitée.
« En tant que femme et épouse, et en ma qualité de membre de l'Association des Premières Dames d'Afrique pour la Paix, je voudrais ici vous assurer de mon engagement à être le porte-parole des femmes en plaidant pour leur implication dans les prises de décisions et les processus de paix partout où j'en aurais l'occasion. Je saisis cette opportunité pour plaider auprès des Partenaires Techniques et Financiers, et du Gouvernement nigérien, en vue de bien vouloir participer massivement et s'engager à la table ronde pour le financement de notre plan d'action 1325» a conclu la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou.
Auparavant, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako a rappelé que nos autorités, au haut niveau, en l'occurrence le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a fait de la question de la sécurité son cheval de bataille, et ce, en rapport avec le développement du Pays. Le Niger a déployé des contingents au titre des opérations de maintien de la Paix, à l'échelle internationale. Ils étaient présents avec courage sur le front au Mali et à Diffa. « Les femmes étaient à leurs côtés avec la présence de la commandante Aichatou Issa Ousmane. N'oublions pas les femmes au foyer qui apportent leur soutien moral sans limite aux hommes qui sont au combat. Les femmes et les enfants sont les composantes les plus touchées par les conséquences des troubles sociaux » a précisé la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, tout en indiquant que les camps de réfugiés de la région de Diffa constituent un exemple concret. Et, qu'à ce titre, il est un devoir pour son département ministériel d'accompagner les initiatives des femmes afin de garantir leur pérennisation. Pour cela, ledit ministère a entrepris plusieurs actions. Il s'agit entre autres de l'élaboration des plans d'actions concernant la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et l'élaboration d'un plan d'actions nationales en référence à la résolution 1325.
Toujours d'après Mme Elback Zeinabou, pour préserver la paix, il faut la construire au quotidien avec la participation de toutes et de tous. Elle a précisé que la femme est l'éducatrice, la gardienne de la tradition, et par ricochet, elle ne doit pas être en marge de toute action à entreprendre en faveur de la paix. «Je suis d'autant plus confiante que les fils et les filles de notre pays sont exemplaires dans la participation à la prévention, à la résolution des conflits comme à leur consolidation » a-t-elle dit en abordant la question de la sécurité dans le monde, en Afrique et au Niger.
Après toutes ces interventions, il a été procédé aux visites des stands et au lancement de colombes blanches comme symboles de la paix.

Samira Sabou(onep)

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