Rencontre des organisations des personnes handicapées de l’espace CEDEAO : La Première Dame Lalla Malika Issoufou engagée dans la mise en place d’un réseau de plaidoyer et lobbying en faveur des handicapés #aNiamey

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Rencontre des organisations des personnes handicapées de l’espace CEDEAO : La Première Dame Lalla Malika Issoufou engagée dans la mise en place d’un réseau de plaidoyer et lobbying en faveur des handicapés

Publié le mercredi 30 novembre 2016 | Le Sahel

© Autre presse par DR
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Une « rencontre des organisations des personnes handicapées de l'espace CEDEAO », dont le thème est « Ensemble, réalisons l'inclusion sociale des personnes handicapées à travers l'Agenda 2030 », s'est ouverte, hier à l'hôtel Gawèye de Niamey, sous la présidence de la Première Dame Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali et Marraine des personnes handicapées. Cette cérémonie s'est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement et de nombreux invités et participants. En fait, il s'agit d'un « atelier d'élaboration du guide méthodologique pour l'inclusion et la pleine participation des Personnes Handicapées dans la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation de l'agenda 2030 en Afrique de l'Ouest couplé à l'assemblée générale élective de la Fédération Ouest Africaine des Associations de Personnes Handicapées (FOAPH).
Dans le discours qu'elle a prononcé à cette occasion, la Première Dame Lalla Malika Issoufou a d'abord indiqué le cadre dans lequel s'inscrit l'atelier ouvert hier à l'hôtel Gawèye : il permet « d'apprécier la conformité des politiques, plans et programmes des pays de la CEDEAO vis-à-vis de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH) et leurs convergences avec l'agenda 2030... Cette rencontre fait suite à deux autres aussi importantes que notre pays a eu l'insigne honneur d'organiser. La première qui a permis de doter votre organisation d'un plan stratégique en mai 2014 et la seconde, qui a permis d'élaborer et de mettre à la disposition des pays de l'espace CEDEAO, une proposition de directive sur la mise en œuvre de la CDPH en novembre 2015, témoigne du dynamisme de la Fédération Ouest Africaine des Associations des Personnes Handicapées (FOAPH) ».
Selon la Première Dame Lalla Malika Issoufou, « cette rencontre se tient dans une période cruciale de la réalisation des droits humains pour les personnes handicapées. En effet, l'année 2016 constitue la première année de mise en œuvre de l'agenda 2030, mais aussi et surtout, le dixième anniversaire de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées. Comme dans les négociations qui ont abouti à l'adoption de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées le 13 décembre 2006, vos organisations se sont illustrées encore une fois, grâce à leur capacité de mobilisation à l'adoption de l'agenda 2030.C'est ainsi qu'au prix des efforts renouvelés et aux actions de promotion concertées à l'échelle mondiale des partenariats multipartites, qui comprennent les gouvernements, le système des Nations-Unies, la société civile et, en particulier, les organisations de personnes handicapées, la communauté internationale a pris conscience du lien entre le handicap et le développement, de ses conséquences socio-économiques et a adopté, en septembre 2015, pour la première fois, un programme de développement véritablement inclusif et universel ».
Certes, affirme la Première Dame Lalla Malika Issoufou, « malgré les progrès enregistrés dans notre combat commun pour la réalisation effective des droits des personnes handicapées, la grande majorité d'entre elles se heurte à la discrimination, à l'exclusion, à l'isolement voire à la maltraitance. Nombreux sont celles qui vivent dans l'extrême pauvreté, sans accès à l'éducation ou aux possibilités d'emploi, et sont exposées à tout un ensemble d'autres facteurs de marginalisation. Elles sont privées du droit à la propriété et se voient souvent privées du droit de prendre les décisions par elles-mêmes. La discrimination manifestée à leur égard est monnaie courante, elle ne connait pas de frontières géographiques et elle touche toutes les personnes handicapées, dans tous les domaines de la vie et dans tous les secteurs de la société ».
« C'est pourquoi, a affirmé la Marraine des personnes handicapées, ces dernières années, l'une de mes plus grandes fiertés reste l'opportunité de travailler au côté de mes frères et sœurs handicapés, pour amplifier la mobilisation des énergies, en vue de la réduction de cette discrimination et la promotion de leur inclusion pleine et entière dans la société ». Mieux, « pour ma part, en cet instant solennel, je réaffirme avec force, mon soutien indéfectible et mon ferme engagement, de n'épargner aucun effort pour accompagner toutes vos initiatives, en vue de faire de l'inclusion des personnes handicapées une réalité en Afrique de l'ouest. D'ores et déjà, j'ai entamé des contacts pour mobiliser d'autres Premières Dames d'Afrique de l'ouest afin de mettre en place un réseau de plaidoyer et lobbying qui viendra renforcer nos actions très prochainement », a promis la Marraine des personnes handicapées qui a remercié « tous les partenaires de la FOAPH, en particulier CBM, Handicap International, ACPF, TLM, FAPH dont le précieux concours a permis la tenue des présentes assises ».
Avant ce « mot d'engagement de la Première Dame Lalla Malika Issoufou », trois autres discours ont été prononcés. C'est ainsi que la ministre de la Population, Mme Kaffa Rékia Christelle Jackou, a tenu à « souligner toute l'importance de la présente rencontre qui a pour objectif principal de mettre à la disposition de tous les acteurs intervenants dans le domaine du handicap, un guide méthodologique sur l'inclusion et la pleine participation des personnes handicapées dans la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation de l'agenda 2030 en Afrique de l'ouest. En effet, en septembre 2015, alors que les Nations Unies fêtaient leur 70eme anniversaire, les dirigeants du monde entier ont adopté un nouvel agenda d'action intitulé, «Transformer notre monde : le Programme de 2030 pour le développement durable. Ce document ambitieux comprend notamment la liste des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), qui sont entrés en vigueur il y a moins d'un an, et pour les 15 prochaines années ».
La ministre de la Population a tenu à se « réjouir de la prise en compte des Personnes Handicapées par l'agenda 2030 à travers ces cibles et indicateurs, et saluer fortement l'engagement de vos organisations tout au long des négociations qui ont abouti aux Objectifs de Développement Durable.
La ministre de la Population a indiqué qu' « avec 168 ratifications, la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées représente aujourd'hui l'espoir de plus d'un milliard de personnes handicapées, soit 15% de la population mondiale...
Peu avant la ministre de la Population, le directeur régional de l'ONG internationale CBM pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre avait pris la parole pour souligner que, « malgré des initiatives dignes de mention, il ressort de la réalité sur le terrain que les Etats et les partenaires techniques et financiers (y compris la Banque Mondiale et l'OMS) doivent encore consacrer plus de ressources techniques, financières et logistiques afin de convertir la convention en mesures concrètes et durables pour garantir aux personnes handicapées la pleine jouissance et l'exercice de leurs droits ».
Selon le directeur régional de l'ONG internationale CBM, « les Objectifs de Développement Durable traitent la question de handicap d'une façon transversale.Dr-Malika En mettant en œuvre les ODD liés à l'éducation, à la santé, à l'égalité des sexes, au changement climatique et à la réduction de la pauvreté, pour ne citer que quelques-uns des objectifs, nous devronsveiller à ce qu'aucune personne ne soit oubliée ».Surtout que, a-t-il indiqué, « les ODD nous offrent une opportunité d'une vie de rendre concrets les différents textes et d'intégrer concrètement les besoins des personnes handicapées dans toutes les initiatives de développement de nos pays ».
Dans son mot de bienvenue, le président de la Fédération Ouest Africaine des Personnes Handicapées (FOAPH). M. Idrissa Alzouma Maïga a regretté que, «dans la plupart de nos pays, les questions des personnes handicapées sont noyées dans le vocable « groupes vulnérables », ce qui jure d'avec l'article 33 de la CDPH dont l'esprit de mettre en place des structures de mise en œuvre et des mécanismes de suivi des actions en faveur des personnes handicapées».
M. Idrissa Alzouma Maïga a fondé l'espoir que « ce guide que nous soumettons à votre appréciation sera une véritable feuille de route pour nos décideurs dans la réalisation des droits des personnes handicapées dans l'espace CEDEAO.Car, il contiendra toutes les stratégies pour rendre inclusifs les politiques, plans et programmes de développement de nos pays mais aussi à encourager la création de structures et d'institutions dédiées spécifiquement au handicap.De même, il contiendra les stratégies de plaidoyer pour l'allocation, par nos Etats, de budgets conséquents pour la promotion des droits des personnes handicapées dans l'espace CEDEAO ».
Notons que trois actes ont par ailleurs marqué l'ouverture de cet atelier. D'abord, une minute de silence à des membres fondateurs de la FOAPH disparus dont M. Soli Abdourahamane ; ensuite, la remise de distinctions au ministre des Affaires étrangères et à sa collègue de la Population ; et, enfin, un chant des jeunes filles de l'école des aveugles de Niamey dédié notamment aux personnes handicapées.

Soulé Manzo(onep)

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