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Nomination à la DGD : Le SNAD dénonce le non respect des textes
Publié le samedi 3 decembre 2016   |  Actu Niger




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Le Syndicat national des agents des douanes (SNAD) n’a pas tardé à réagir à la nomination, le jeudi 1er décembre en Conseil des ministres, du nouveau Directeur général des douanes (DGD), l’officier des Forces armées nigériennes (FAN), Amadou Halilou, commissaire général de division et diplômé en finances.

Moins de 24 h après le remplacement de l’ancien colonel des douanes Issaka Assoumane qui a été aussitôt repêché au cabinet du Président de la République, le Bureau exécutif du SNAD a animé un point de presse à son siège pour faire part de son appréciation de cette décision assez surprenante.

Selon le SNAD, cette nomination est en contradiction avec le statut autonome des agents des douanes qui prévoit une expérience de dix (10) ans dans le corps pour être nommé au poste de directeur général.

En plus de ces considérations d’ordre légal qui n’ont pas été prises en compte, le secrétaire général du SNAD, le colonel Moussa Bana a avancé d’autres arguments qui justifient la frustration du syndicat par rapport aux dernières nominations à la tête de la DGD. Le Syndicat a ainsi dénoncé le fait qu’après le rappel de cadres retraités (une référence implicite au DG sortant Issaka Assoumane, NDLR), le gouvernement recours maintenant à un « corps étranger » pour occuper ce poste stratégique.

Le SNAD s’est ainsi insurgé contre ce qu’il considère comme une tendance « à la banalisation du poste de Directeur général des douanes », une pratique qu’il n’entend pas cautionner et pour ce faire, compte user de tous les moyens légaux à sa disposition.

En somme donc et comme il fallait s’y attendre, le SNAD rejette donc la nomination du nouveau directeur général des douanes même s’il lui sera difficile de faire revenir le gouvernement sur sa décision. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un syndicat s’insurge contre la nomination de certaines personnalités à la tête d’institutions stratégiques en mettant en avant le mépris de la législation en vigueur. Il y a quelques mois, le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) s’est aussi opposé à la nomination des présidents de la Cour d’Etat et de la Cour des comptes. Le gouvernement a par la suite opposé une fin de non recevoir à la requête du syndicat des juges en dépit du bras de fer engagé par ces derniers, lesquels sont allés jusqu’à demander la suspension de la participation de ses membres au sein du Conseil supérieur de la magistrature.

La position du SNAD était attendue d’avance, comme nous le mentionnons d’ailleurs dans un précédent article. Ce n’est pas la première fois qu’un cadre étranger au corps de la douane est nommé à ce poste et ce n’est pas aussi la première fois que cette mission est confiée à un officier de l’armée. Sauf que la pratique remontait à l’époque du régime militaire de Seyni Kountché (1974-1987) et surtout en l’absence de véritable réglementation en la matière.

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