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Nomination d’un nouveau DG des Douanes, des voleurs qui crient au voleur !
Publié le lundi 5 decembre 2016   |  Tamtam Info


21ème
© aNiamey.com par Marc-Innocent
21ème conférence des directeurs généraux des douanes de la région Afrique de l’Ouest et Centrale: Abidjan accueille l’événement
Le ministre Abdourahmane Cissé en charge du budget et du portefeuille de l’Etat a procédé à l’ouverture de la 21ème conférence des directeurs généraux des douanes de la région Afrique de l’Ouest et Centrale ce Mercredi 27 Avril 2016 en présence de Kunio Mikurya, Secrétaire générale de l’organisation mondiale des Douanes.


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Le Syndicat National des Agents des Douanes(SNAD) est sorti la semaine dernière, à travers une déclaration musclée, pour rejeter la nomination du nouveau DG des Douanes, Monsieur Amadou Halilou, commissaire général de division. Les douaniers « protestent contre la nomination d’un cadre d’une autre force à la tête de l’administration des Douanes en violation de la loi N°2013-31 du 04 juillet 2013 portant Statut Autonome du personnel du Cadre des Douanes, modifié et complété par la loi N°2016 du 26 mai 2016. Pour les douaniers cette situation aura pour conséquence la démotivation des agents de douanes humiliés et bafoués jusque dans leur dignité.
Comment un DG non Douanier n’ayant pas reçu une formation douanière pourrait faire face à toutes les exigences liées à ses fonctions ? Comment un DG non douanier peut il représenter notre Administration aux instances et organisations internationales qui exigent une technicité au vue des matières douanières dans un contexte de mutation profondes des missions de l’administration des Douanes ?
Les agents n’entendent pas cautionner une violation aussi grave de la loi, etc » Voilà en résumé la substance de la déclaration du SNAD. Dans un contexte normal et s’il s’agissait d’une administration douanière qui se respecte et qui respecte la loi, le bon sens aurait recommandé de les soutenir. Malheureusement, il s’agit de l’administration douanière, l’une des institutions la plus pourrie et la plus corrompue dans notre pays.
Que les douaniers parlent aujourd’hui du respect de leur statut autonome, cela est ridicule ; vraiment ridicule et insensé. En effet, tout le monde est conscient et sait pertinemment que ce sont les douaniers eux-mêmes qui violent allègrement leur statut.
Ne parlons même pas de leur relation avec l’argent et les biens matériels, évoquons simplement leur politisation à outrance. Aujourd’hui, il serait difficile de trouver un douanier qui n’est pas affilié à un parti politique.
La promotion, les affectations à des postes « juteux », les combines et autres, tout se passe dans les officines des partis politiques. Or le statut autonome du personnel des Douanes interdit strictement à tout douanier de faire de la politique. Le SNAD, un syndicat fortement politisé, n’a jamais condamné cette violation flagrante du statut, car cela les arrangeait.
Il a suffit actuellement, compte tenu de leur contre performance et de leur appétit glouton, que le Gouvernement se décide de nommer quelqu’un pour mettre de l’ordre et « casser les couilles » des voleurs pour que le SNAD crie au loup.
Cette chanson est connue, le disque est rayé. De gré ou de force, la nouvelle administration va remettre de l’ordre, remettre aux pas les douaniers et éliminer s’il le faut les brebis galeuses.
Le constat est clair et sans appel, la problématique actuelle des services des douanes réside dans le manque de solidarité entre eux et surtout la baisse de la performance. Depuis plusieurs années maintenant, ils sont dépassés et de loin par la Direction générale des Impôts dans la mobilisation des recettes. Ils passent leur temps à se faire glisser des peaux des bananes, à se remplir les poches et à entretenir les partis politiques toutes tendances confondues, d’où l’intrusion des critères politiques dans la nomination des cadres.
Les cadres des douanes auraient dû s’abstenir des activités politiques comme le stipule leur statut autonome. Mais non, ils font la politique et organisent même des meetings publics, surtout ceux qui sont du parti au pouvoir. Pour revenir à la nomination de Monsieur Amadou Halilou, commissaire général de division à la tête des Douanes, il faut souligner que bien qu’étant militaire de carrière, il a un bag round impressionnant en matières financières et comptables. Il est rigoureux, méthodique et très professionnel.
Le personnel de l’hôtel Gawèye qu’il a dirigé pendant 6 ans garde en mémoire l’image d’un homme très à cheval sur les principes de gestion et qui ne s’est jamais rendu au restaurant de l’hôtel pour manger gratuitement.
A vrai dire en contestant sa nomination, les douaniers, le redoutent et craignent surtout les flairs de l’Inspecteur général d’Etat qu’il a été pendant longtemps et qui certainement va mettre à nu leurs multiples combines.
Il faut se rappeler que le Président Seyni Kountché a eu à confier la direction générale des douanes à un capitaine des forces armées nationales à la retraite , le capitaine Diallo Amadou Hassane , il s’est bien acquitté de la lourde mission , puis l’inspecteur général d’Etat Siddo El hadji , cadre du Trésor, a également eu à occuper la dite fonction de directeur général des douanes.
Les Colonels des Douanes Gilles Baillet et Ali Souna ont occupé le poste de directeur général des impôts, et ils se sont bien acquittés de cette mission. Amadou Nouhou , Inspecteur des Impôts à eu à occuper le poste de Trésorier général du Niger.
C’est dire au SNAD, qu’un haut cadre de l’administration a le devoir de s’acquitter bien d’une mission à lui confier par les autorités politiques dans n’importe quel service public. Dans la plupart des pays africains, le personnel politique a tendance à privilégier les critères politiques que les critères de compétence et d’intégrité morale dans les nominations à des hautes fonctions de l’Etat , il est temps d’organiser des concours, avec des cahiers de charges bien établis , et obligations de résultats par taux d’objectif , pour les recrutements des DG des douanes, s’ils ne satisfassent pas aux clauses des cahiers de charges , dans la pratique , ils devraient être révoqués.
Ainsi pour permettre à l’Etat de faire face à la problématique de la mobilisation des ressources internes et extérieures, ces dits critères de recrutement des DG des douanes devraient s’étendre à toutes les modalités des recrutements des DG des régies financières.
Les critères : compétences, efficacité, et intégrité morale.
On peut être douanier et avoir des insuffisances ou des intestins fragiles dans la procédure à suivre dans la gestion des dédouanements des produits d’importations ou d’exportations. Tout comme au Sénégal, ou au Rwanda, il est temps pour notre pays de penser sérieusement à l’organisation d’un concours sous la supervision des experts internationaux, pour le recrutement des Directeurs généraux des régies financières de l’Etat.

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