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Sacrifices face à la sécheresse financière des caisses de l’Etat : Le sommet de l’Etat doit d’abord donner l’’exemple
Publié le jeudi 8 decembre 2016   |  Le Canard en Furie


Environnement
© AFP par BOUREIMA HAMA
Environnement : le Niger favorise sa production de gaz pour lutter contre l’avancée du désert et la déforestation
Jeudi 23 juillet 2015. Niger


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Personne ne peut nier aujourd’hui la crise financière aigue dans laquelle se trouve englué l’Etat nigérien. A moins bien entendu que la personne ne soit de mauvaise foi notoire pour chercher à soutenir le contraire alors que l’ancien ministre des Finances en personne a fait l’aveu officiel selon lequel les caisses de l’Etat sont désespérément vide devant les parlementaires lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale avant d’être débarqué du poste pour se voir confier le tranquille poste de président de la Cour des comptes. Pour ceux qui ont de la peine à deviner de qui il s’agit dans cette anecdote, nous parlons de Saidou Sidibé dont le départ du ministère des Finances a été lié à son état de santé qui ne supporterait pas la pression pouvant s’exercer sur le détenteur d’un tel portefeuille ministériel.

La sécheresse financière du Trésor public est ressentie déjà par les agents de la Fonction publique qui commencent à accuser des arriérés dans certains secteurs comme l’éducation où des enseignants, tous niveaux confondus, les étudiants et les scolaires observent des grèves perlées depuis le début de l’année scolaire en cours pour des revendications pécuniaires entre autres. La sécheresse financière des caisses publiques est à l’origine de la récente tournée du nouveau ministre des Finances, Massoudou Hassoumi, dans les services des régies financières de l’Etat pour sermonner les agents sur la nécessité de travailler plus pour recouvrer davantage de recettes internes afin de sauver les meubles. La sécheresse financière des caisses du Trésor public explique aussi en partie l’annulation de plusieurs concours de recrutement à la Fonction publique, le licenciement d’une poignée de cadres nouvellement recrutés pour le compte du ministère des Finances et le gel pur et simple des crédits d’investissement du troisième trimestre de l’année 2016 qui tire vers sa fin. La sécheresse financière des caisses publiques se traduit aussi par la sollicitation depuis un certain temps de certaines banques primaires et des comptes bancaires de privés pour assurer les charges de fonctionnement de certaines institutions de la République, comme les voyages coûteux qui ne rapportent pratiquement au pays. S’il faut consentir à nouveau des sacrifices devant cette situation que seule la gabegie ayant eu cours du premier mandat du président Issoufou peut justifier, le principe élémentaire commande une réduction du train de vie de l’Etat. Un discours que les dirigeants Guri ne veulent malheureusement pas entendre, car accrochés aux avantages et privilèges que leur confèrent les hauts postes de responsabilité dans le système en place. Lorsqu’il était encore parti membre de l’opposition jusqu’à la fin des dernières élections générales et le début du deuxième mandat entamé en début avril 2016, le MNSD Nassara du président Seini Oumarou n’a pas eu de cesse de dénoncer chaque fois que l’occasion se présente, la malgouvernance du régime Issoufou Mahamadou sur la gestion des secteurs sociaux de base, en l’occurrence l’éducation et la santé. Délibérément, nous faisons abstraction de l’accès à l’alimentation des populations du Niger profond qui constituent l’écrasante majorité des citoyens qui paient sans résigner les impôts et taxes sans rien bénéficier de ce dernier en terme d’investissements physiques. La preuve : aujourd’hui si l’école publique dans la capitale est paralysée, il n’est nul besoin de s’interroger sur la situation qui prévaut à l’intérieur du pays. On peut imaginer que c’est tout simplement la sédimentation du système. Fort heureusement, les partenaires sociaux ont mesuré l’ampleur du désastre social qui pointe à l’horizon et ont décidé de taire leurs divergences pour s’exprimer d’une même voix. Lorsqu’un pays atteint un niveau d’enlisement financier où même le paiement des salaires aux agents de l’administration publique devient problématique ; lorsqu’un pays se retrouve dans une situation où l’on confisque ses biens l’extérieur à l’issue de procès réguliers pour satisfaire le plaignant ; lorsque les dirigeants se mentent à eux-mêmes en soutenant que tout est rose, sachant pertinemment que cela n’est pas vrai sur le terrain, il y a assurément problème. L’arrivée du MNSD Nassara dans la gouvernance Guri n’a rien changé qualitativement, contrairement à ce que les têtes pensantes dudit parti avaient brandi pour justifier leur ralliement au camp de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), la coalition politique soutenant le président Issoufou. Jusqu’ici, l’opinion attend que ce parti s’exprime sur la situation de l’école publique qui est complètement à terre aujourd’hui. C’est pourtant le même président Seïni Oumarou qui est sorti à maintes reprises pour contester les statistiques officielles en matière de réalisations sous la première République. Le débat est lancé.

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