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Séance de travail avec le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés : Echanges sur la situation des réfugiés au Niger
Publié le mardi 13 decembre 2016   |  Le Sahel


Brigi
© Autre presse par DR
Brigi Rafini,le Premier ministre


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Présent à la tête d'une délégation au Niger pour une mission régionale de travail, le nouveau Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et le Premier ministre, chef du gouvernement ont coprésidé, dimanche dernier, une session de travail consacrée à la problématique de la gestion des réfugiés. La réunion multipartite a regroupé autour du Premier ministre, SE. Brigi Rafini, et du Haut-commissaire, M. Filippo Grandi, des membres du gouvernement et du corps diplomatique, les représentants des organisations internationales conduits par le coordinateur humanitaire des Nations Unies au Niger, M. Fodé N'Diaye, et des responsables des ONG.
M Filippo Grandi est venu au Niger pour toucher du doigt la réalité de la situation humanitaire mais aussi pour des consultations avec les autorités et les organisations partenaires et procéder à une évaluation de la situation des milliers des réfugiés nigérians et maliens accueillis par le Niger sur son territoire. Pour inaugurer cette réunion de travail, une vidéo d'environ sept (7) minutes portant sur les activités de l'UNHCR au Niger a été projetée. Ce film réalisé dans les zones d'accueil des réfugiés maliens et nigérians et les déplacés nigériens a permis à la délégation d'appréhender l'ampleur du travail en cours mais aussi et surtout d'apprécier la qualité de la coopération que le Niger entretient avec ses partenaires pour mieux gérer la situation sur les fronts Est et Ouest.
En effet, ils sont plus de 200.000 personnes forcées à quitter leurs lieux d'habitats naturels du fait des activités et exactions des groupes terroristes au nord du Mali et le nord-est du Nigeria pour trouver refuge et protection en terre hospitalière nigérienne. C'est donc plus de 65.000 réfugiés maliens, environ 96.000 réfugiés nigérians auxquels s'ajoutent quelque 150.000 déplacés internes nigériens que l'Etat et ses partenaires humanitaires ont du prendre en charge et continuent de prendre en charge.
Prenant la parole, le Chef du gouvernement a dit avoir développé des relations cordiales avec toute la communauté humanitaire présente au Niger, qu'il s'agisse du HCR, du SNU ou encore des ONG internationales et nationales. C'est cette formidable collaboration empreinte d'esprit de solidarité qui a permis au Niger de tenir bon le choc des réfugiés qui ont trouvé asile sur son territoire depuis 2012.
Le Premier ministre a souligné les résultats satisfaisants obtenus quant à la gestion de l'ensemble des réfugiés et des déplacés internes. « En dépit de ses propres défis énormes auxquels il fait face, le Niger a su faire avec dignité et courage au flux des réfugiés dans les différents camps, encouragé qu'il est par la perspicacité des humanitaires » a ajouté le chef du gouvernement. M. Brigi Rafini a toutefois souligné qu'au regard des menaces au plan mondial et sous régional, force est de reconnaitre que beaucoup reste à faire et que le Niger compte toujours sur le HCR et les partenaires humanitaires pour continuer le travail. Le Chef du gouvernement a affirmé que les réfugiés, qu'ils soient du Mali ou du Nigeria, ont tous été bien accueillis et protégés conformément aux principes du droit et des normes du commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Le Haut-commissaire s'en est réjoui et a salué le dynamisme de la collaboration entre le Niger et la communauté humanitaire mais aussi l'efficacité des interventions et le respect des principes auxquels le Niger est partie.

Quant à M. Filippo Grandi, il s'est dit très émerveillé par l'exemple humanitaire du Niger qui, a-t-il ajouté, est un exemple à suivre et qu'il utilisera dans ses voyages et missions partout à travers le monde dans les débats et autres fora humanitaires et même politiques. Le Haut-commissaire a rassuré les autorités nigériennes que son institution continuera ses efforts pour aider le Niger à protéger les réfugiés de la manière la plus pragmatique possible et sans que cela ne puisse mettre en péril la sécurité des Etats tout en reconnaissant qu'il y a un équilibre difficile à faire entre les principes du HCR et certaines réalités sur le terrain.
La problématique de sécurisation a été évoquée par le ministre d'Etat en charge de l'Intérieur et de la Sécurité Publique. M. Mohamed Bazoum a surtout mis l'accent sur les défis sécuritaires autour et dans les camps des réfugiés où les forces de défense et de sécurité sont confrontées justement aux principes qu'il qualifie de « sédimentés» du HCR. Exemples à l'appui, le ministre d'Etat a démontré à quel point il est difficile dans un contexte qu'est celui du Niger de concilier le respect de ces principes onusiens aux exigences sécuritaires.

Quant au Coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Niger M. Fodé N'Diaye, il a fait le point des activités et des résultats enregistrés par le Niger qui est confronté au problème de gestion de réfugiés depuis 2012 avec la crise au Nord du Mali et le nord–est du Nigeria. Le directeur général de l'état civil et des réfugiés a lui, présenté l'expérience nigérienne dans un exposé intitulé «Niger, terre d'asile et d'hospitalité». L'ensemble des partenaires ont intervenu pour éclairer davantage la lanterne du Haut-commissaire (et de sa délégation) en attendant son voyage sur le terrain pour voir de lui-même la situation des réfugiés et déplacés internes dans la zone du Lac Tchad.

Zabeirou Moussa(onep)

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