Au Niger, face aux attaques terroristes persistantes sur ses différentes frontières, le président Mahamadou Issoufou a indiqué, samedi à l'occasion du 58e anniversaire de la proclamation de la République célébré dimanche, que son gouvernement poursuivra la mise en oeuvre du programme de montée en puissance des forces de défense et de sécurité.
Ces dernières années, le Niger fait face à des attaques terroristes très meurtrières perpétrées par Boko Haram, dans l'extrême sud-est, proche de la frontière du Nigeria, des groupes djihadistes du Nord-Mali, auxquelles s'ajoute la menace des groupes armés et autres trafiquants de drogue dans le sud libyen, sur sa frontière nord-est.
Pour que la sécurité soit rétablie partout dans le pays, les autorités ont décidé de renforcer la puissance des forces armées à travers l'accroissement de leurs effectifs, leur formation, leur équipement, ainsi que la création et l'implantation de nouvelles casernes.
Le gouvernement se félicite des résultats obtenus dans le contrôle de la zone frontalière avec la Libye en rapport avec l'opération Barkhane, ainsi que des progrès réalisés par la Force mixte multinationale, dans le bassin du Lac Tchad, dans la lutte contre Boko Haram.
Par contre, "la situation au Mali continue d'être une source de graves préoccupations pour nous. Au mois d'Octobre dernier, trois attaques ont été perpétrées contre le Niger à partir du territoire malien", a fait savoir le président Issoufou.
En effet, plusieurs dizaines d'individus armés venus du Nord-Mali ont attaqué le 7 octobre dernier le camp de réfugiés maliens de Tazalit, à 45 km au nord-ouest de Tassara (proche de la frontière malienne), massacrant 22 soldats nigériens assurant la sécurité des lieux.
Ensuite, ce fut le tour de la prison de haute sécurité de Koutoukalé (50 km, ouest de Niamey) d'être prise d'assaut le 17 octobre, puis un détachement des Forces de défense et de sécurité (FDS), le 8 novembre à Banibangou, par des terroristes venus toujours du Nord-Mali.
Cette zone, rappelle-t-on, abrite depuis près de cinq ans plusieurs groupes terroristes proches d'Alkaidah au Maghreb Islamique (Aqmi), d'Ançar Dine et d'autres mouvements rebelles qui mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière commune au Niger et au Mali.
Pour Mahamadou Issoufou, "la réévaluation en cours de l'opération Zarmaganda et la mise en oeuvre récente de l'opération Chara permettront sûrement de mieux sécuriser notre frontière avec le Mali".
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