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M. Souleymane Mahaman, réalisateur à la Télévision Nationale et Directeur de Tal Tv affirme avoir plusieurs projets de films pour faire découvrir les oasis du kawar et autres sites historiques du Ténéré (entretien)
Publié le vendredi 23 decembre 2016   |  Agence Nigerienne de Presse


M.
© Autre presse par DR
M. Souleymane Mahaman, réalisateur à la Télévision Nationale et Directeur de Tal Tv


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Agadez -‘Le réalisateur de la télévision nationale et directeur de Tal Tv M. Souleymane Mahaman est née a Dosso. Agdésien, il a fait le tour du Niger dès le bas âge au fil des affectations de son papa qui était dans le commandement dans les années 60 .A sa retraite le vieux est venu s’installer Agadez. ’C’est à partir de là que Souleymane a fait son cursus scolaire, le collège, le lycée à Niamey. suite à son admission au concours de l’institut de l’Audiovisuel à Paris, en 1980 qu’il est parti pour une formation en audiovisuel pendant deux(2)ans qui lui a permisd’avoir un diplôme de monteur film . M. Souleymane Mahaman a débuté sa carrière à l’ORTN en 1982 et au fil des années il a progressé vers la réalisation parce qu’à cette époque on tournait en film. Et il était monteur film et en 1986 quand la pellicule s’est arrêtée pour passer à la vidéo, li a été, avec ses coéquipiers, reversé dans les rubriques de documentaires au niveau de la TV nationale.

Donc c’est là qu’il a démarré ses fonctions de réalisateur , assistant réalisateur avant de commencer à faire lui-même ses documentaires jusqu’à aujourd’hui .Même étant Directeur de Tal TV , il a continué, parce qu’il s’est dit que c’est son métier, il ne doit pas l’abandonner comme ça et même à la retraite un réalisateur doit continuer à produire .

M. Souleymane Mahaman vous êtes réalisateur à l’ORTN. Mais ce qui fait votre particularité c’est cette passion du désert et du Sahara ou vous avez réalisé d’importants films et documentaires .Dans la région d’Agadez dès qu’on voit un doc sur le Sahara on pense sans risque de se tromper à vous. A chacun de vos déplacements sur Agadez les téléspectateurs s’attendent à quelque chose de nouveau sur Télé Sahel .Est ce que ça sera le cas cette fois- ci aussi.

A Agadez j’ai fait une partie de mon enfance ,j’ai vécu tout petit encore certaines cérémonies et certaines fêtes et cela m’a beaucoup permis de revenir vers cette culture que j’ai essayé de comprendre par la suite .A l’époque bien sûr,je n’avais pas la maitrise technique de faire comme aujourd’hui, car j’ai réalisé beaucoup de films sur le désert , Agadez , toutes ses traditions :le Bianou et les différentes fêtes , des rencontres avec de femmes âgées qui avaient de la mémoire pour raconter certaines histoires etc.

A chaque fois que je viens à Agadez il y a des personnes qui me disent ,il y des choses à filmer ,si cela m’intéresse on te montre et ça m’a beaucoup permis d’aller vers cette culture et de la faire découvrir au public pour qu’il sache qu’il y a une culture qui est là , qui est encore conservé et cette fois ci je suis venus ,bien que j’ai fait un film par rapport au sultanat d’Agadez et je pense qu’avec cette intronisation m’inspire d’aller beaucoup plus en profondeur parce que au sultanat j’ai pris toutes les faces cachées ,les dignitaires , leurs rôles , leurs fonctions , je vais revoir mes films , pour introduire ce que j’ai vu maintenant avec des images assez récentes. Les gens peuvent connaitre à travers ces réalisations qu’est-ce qu’un sultan de l’Air .C’est pas seulement un sultan d’Agadez, c’est un sultan de l’Air, que les gens comprennent tout ce qu’il y a autour de cette chefferie, les différentes tribus qui sont rattachées à ce sultanat.

Présentement vous vous voulez faire une grande production pour nous faire découvrir les oasis du Kawar .Dans cette grande aventure dans le Ténéré qui nous souhaiterions voir sur les écrans il vous faut des moyens conséquents et un investissement lourd .Comment comptez-vous concrétiser ce projet ?

Au fait, j’ai fait déjà de repérages dans les oasis .Mais je pense que pour comprendre les populations qui y vivent il faut rester un bon moment , voir leur quotidien, partager leur soucis ,leurs problèmes , leurs cultures pour que ce ne soit pas un film de transition ,mais un film qui prendra beaucoup de temps sur une oasis , un village ,le désert .C ’est pas quelque chose qu’on peut tourner en une semaine ,cela nécessite un temps pour le réaliser , beaucoup de moyens , le financement .

je pense proposer un dossier assez consistant qui intéressera les bailleurs de Fonds : l’OIF ,l’UE et l’ Etat du Niger .Je pense que si le dossier est assez accepté nous atteindrons les objectifs visés .J ’ai pas peur de trouver le financement et je pense que je peux être aider pour le faire .

M Souleymane nous sommes tout a fait d’accord sur vos capacité à réaliser cette production mais il y a aussi dans la kawar des lieux historiques : les forts du Djado, Fachi qui son entrain de se dégrader .Qu’est-ce que vous comptez faire pour apporter votre contribution à ce que ces monument longtemps victimes des intempéries et menacés un jour de disparaitre soient classés site du patrimoine mondial de de l’UNESCO ?

Je pense que ce sont des sites en voie de délabrement et c’est un patrimoine qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs qu’ici en ma connaissance .Les Ksars il y en a quelque part dans certains pays magrébins avec la pénétration de l’islam, ils ont été construits par des érudits musulmans et moi ce qui m’intéresse ce sont ceux dont qu’il est question aujourd’hui c’est à dire ceux ce trouvant à Yaba , Djado ,Fachi etc . Il faudrait que dans notre démarche ,mettre un accent très particuliers pour pouvoir touchez les sensibilités de ceux qui peuvent faire en sorte que ce soit un patrimoine de l’UNESCO , puisque c’est des démarches et moi je pense que si un film montre vraiment le soucis que nous avons pour réhabiliter ces monuments il n’y a pas de raisons à ce que les gens ne soient pas sensibles pour leur réhabilitation.

C’est quelque chose qui doit interpeller tout le monde parce qu’au Niger s’il y a dans d’autres régions des sites et monuments qui se trouvent dans la même situation il faut réhabiliter pour que les gens viennent visiter ces lieux, ça peut faire quelque chose pur l’économie nationale.

J’ai une pensée pour Assodé car des élus locaux se débattent pour la réhabilitation du site pour son classement au patrimoine mondiale par l’Unesco qu’en pensez-vous ?

Quand j’ai tourné un film par rapport aux monuments et sites, on a fait le site d’Assodé mais de manière très légère. Je crois que ,si je dois retourner il faudrait qu’on mette un accent particulier sur ça, faire un travail de recherche , avoir vraiment beaucoup d’information, de contacts , de renseignements et même de la tradition orale pour que tous ce que je dois faire soit bien ficeler pour en faire un dossier qui peut vraiment gagner la confiance des bailleurs de Fonds .C’est une œuvre qui peut porter loin l’image même du pays .

Pour un évènement à l’image du Programme Agadez sokni ce sont beaucoup de sources d’inspiration pour un grand réalisateur car ce sont tous les nigériens qui ont fêté dans une ville historique et riche en traditions humaines grâce aux efforts du Président de la république, qui dans le cadre du Programme de la renaissance a fait de la modernisation des chefs-lieux de régions une de ses priorités.

Cela fait un an que je ne suis pas venu à Agadez et quand je suis arrivé j’étais ébahi par lesréalisations qui ont été faites .Même dans l’ancienne ville je pense que c’est quelque chose de très important sans casser un peu sur ce qui est le visage d’Agadez. Malgré les constructions faites en matériaux définitifs on sent les figures, les motifs .Mais cela m’inspire et je pense qu’on a pensé allier modernité et tradition sans bien sûr écorcher la sensibilité des gens .Et je pense que ça peut être une option pour faire un film par rapport à cette modernisation en gardant un visage des traditions d’Agadez. Vraiment on n’ pas touchez a ce qui peut être l’orgueil d’Agadez : les lieux saints, les mosquées, les rues tout a été gardé tel bien que des retouches ont été faites en ce qui concerne l’assainissement, les voies pavées. Et je pense qu’Agadez SOKNI, a vraiment été une réussite dans la façon d’exploiter l’espace, l’architecture.

Quand on vous aborde pour la première fois on cette impression d’avoir devant soi un être timide mais qui se révèle au travail un véritable meneur d’hommes à l’image d’un bon officier combat. Quand pensez-vous de cette remarque ?

Une fois j’ai rencontré un de mes professeurs de collège et il m’a dit ’’ mais par comment toi timide comme ça tu arrives à faire ces choses-là ‘’.La timidité c’est ma nature et j’essaie de la travailler comme ça et au niveau du travail quand on arrive à certaine maitrise de la technique , quand on arrive à une certaine maitrise du personnel que vous avez à votre disposition pour faire travail il faut leur transmettre ce que vous voulez voir à l’écran et là-dessus je suis très rigoureux .Quand il y a un travail je prends le temps de le préparer , d’inculquer la valeur du travail aux gens et au bout le résultat est remarquable .Et nous avons des échos qui nous parviennent sur les résultats de nos travaux .Ce qui importe le plus ce sont les résultats et tous ceux qui travaillent avec moi le savent .La timidité ne m’empêche pas de travailler .

Le Conseil Régional d’Agadez à une cellule communication qui compte, à l’avenir réaliser des documentaires sur la région .Ne vous ont-ils pas contacté pour former les jeunes qui animeront cette cellule qui sera doté du matériel audiovisuel ?

Pour le moment non .Je pense que c’est avec plaisir que j’apporterais ma contribution à la formation des jeunes, leur transmettre le savoir pour qu’ils puissent animer très efficacement cette cellule dans son volet télévision.

Quand vous réaliser certains clips vidéos on a l’impression que cette passion du désert vous suis .Et même dans la région de Niamey au bord du fleuve vous vous débrouiller toujours pour trouver un petit coin du désert pour la réalisation de vos documentaires .Pourquoi cette passion du désert ?

Même sur les rives du fleuve il y a le désert, il y a le sable. Si on me demande pourquoi cette passion des dunes de sable, de déserte je dirais que même sur le fleuve il y a le désert .Nous sommes dans le désert et il est partout au Niger .Allez visiter les bords du fleuve vous le trouverez.

L’ORTN ou plus précisément la télévision comme nous l’avons constaté lors du 18 décembre utilise un matériel qui a pris de l’âge .Qu’est -ce qu’on peut dire des perspectives dans ce domaine précis ?

Maintenant nous sommes en voie d’amorcer une migration vers la TNT et tout le matériel est entrain de venir à Niamey .Il y a déjà le car vidéo qui est à l’ORTN ,les régies sont prêtes à installer .Je pense que dans les six(6)mois à venir les gens constateront que l’ORTN ou du moins la chaine de télévision nationale a un nouveau visage avec ce matériel .

Ce qui va être compliquer dans un premier temps c’est la formation car même si vous disposez d’un matériel de pointe s’il n’y a pas des hommes pour l’exploiter cela ne fera pas l’effet escompté .Je crois qu’il faut former des techniciens de maintenance , d’exploitation ,en technico artistique .Nous allons passer à la haute définition et la formation s’impose pour cette migration vers la TNT afin que cette celle-ci se fasse sentir sur nos programmes , sur nos diffusions.

Entretien réalisé par Abdoulaye Harouna/ANP/Agadez

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