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Niger : Agadez, «porte du désert» coupée du monde par un cordon sécuritaire
Publié le jeudi 5 janvier 2017   |  Libération


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© Autre presse par DR
Une vue de la ville d`Agadez au Niger


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La ville qui vivait grâce au tourisme a été oubliée depuis qu’elle est entourée de régions «formellement déconseillées» à cause de la présence de jihadistes. «Libération» a pu la redécouvrir lors d’un vol symbolique organisé depuis Paris. Dès la sortie de l’avion, l’air chaud et sec claque sur les visages. Moins de cinq heures de vol depuis Paris pour se retrouver soudain sous une lumière aveuglante, dans une plaine aride balayée par un vent de sable. L’aéroport international Mano-Dayak se résume à deux bâtiments défraîchis et au squelette rouillé d’un avion ensablé. Mais ce jour-là, au moins, le comité d’accueil est à la hauteur : au milieu des tams-tams et des trompettes, une foule de curieux, mais aussi des ministres et une flopée de notables drapés dans de somptueuses tenues, se bousculent pour saluer les visiteurs de ce vol improbable : un charter pour Agadez. Voilà plus de six ans qu’aucun touriste ne s’était posé sur ce petit aéroport provincial au cœur du Sahel.

Et ce matin de décembre, nombreux sont ceux qui ont les yeux humides d’émotion. Car ce vol-là, c’est un pari un peu dingue, ou peut-être un baroud d’honneur. Une façon de tenter de briser l’embargo sécuritaire qui pèse sur une zone interdite. A 1 000 kilomètres au nord de Niamey, la capitale du Niger, Agadez n’est en apparence qu’un petit point au centre d’un pays grand comme deux fois la France. Une ville aux murs ocre, perdue sur la carte, au milieu d’une vaste étendue jaune : le désert. Celui que tant de nomades et d’Occidentaux ont sillonné, souvent avec fascination, pendant des décennies.

«On a si longtemps traversé les frontières sans même sans rendre compte»,soupire un habitué présent sur le vol. Comme tant d’autres, il a découvert le Ténéré,«la plus belle partie du Sahara», à partir d’Agadez. Mais aujourd’hui, «la porte du désert», longtemps vantée par les tour-opérateurs, se retrouve cadenassée. Et sur certaines cartes, comme celle du Quai d’Orsay qui fait référence dans la région, Agadez est moins une cité perdue au milieu du jaune désertique qu’une ville encerclée par une vaste étendue rouge, une couleur de signal d’alarme censée indiquer le danger maximum. Et d’abord pour les Occidentaux, auxquels on conseille d’ordinaire de limiter «à 48 heures» leur présence à Agadez.
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