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Guerre contre la surcharge routière au Niger
Publié le vendredi 20 janvier 2017   |  Agence Nigerienne de Presse


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© AFP par ISSOUF SANOGO
Des migrants en route vers la Libye.
Lundi 1er juin 2015. Niger


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Maradi -Le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Harouna Assakaley a procédé ce jeudi au lancement de la campagne de sensibilisation sur la surcharge routière. A cette cérémonie, on notait la présence de tous les acteurs des transports des marchandises. L’objectif était de débattre des conséquences d’une telle pratique.

La rencontre intervient en prélude à l’application intégrale à partir du 1er avril 2017 du Règlement n°14, adopté par les chefs d’Etat des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Ce règlement est relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transports de marchandises dans l’espace de l’Union.

L’Etat du Niger a injecté de 2011 à 2015, plus de 456 milliards de FCFA dans la réalisation et l’entretien des routes. Le patrimoine routier national participe pour plus de 1000 milliards de FCFA et son entretien représente 61.245.000.000 FCFA alors que les besoins de la Caisse Autonome de Financement et d’Entretien routier(CAFER) sont estimés à 200 milliards de FCFA. Aujourd’hui, la construction d’un kilomètre de route coûte entre 70 et 240 millions de FCFA.

Les conséquences de la surcharge routière au Niger, selon le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, ont pour noms, la dégradation précoce des routes, l’insécurité routière, coûts élevés des transports.

Pire, a-t-il poursuivi, les infrastructures conçues pour durer en moyenne plus de 15 ans, ne résistent dans les cas extrêmes que quelques années, tout au plus le cinquième de leur durée de vie normale.

Pour M. Assakaley, des ressources financières sont sollicitées pour réparer les dégâts causés par la charge routière au détriment d’autres secteurs sociaux, malgré cela, nous perdons un pan important de notre patrimoine routier avec des pertes en vies humaines.

« Face à cette situation, pouvons-nous rester indifférents à l’effondrement du réseau routier dans notre pays sachant que les ressources nécessaires à son développement et à son entretien s’amenuisent ?» s’est-il interrogé.

Le Directeur de Cabinet du Médiateur de la République, M. Moustapha Kadi, chef de la Mission de sensibilisation, a estimé que dans cette perspective, le Gouvernement demeure convaincu que si la présente campagne de sensibilisation se poursuit de manière appréciable, elle permettra de réduire la surcharge routière. Il ose croire qu’à partir du 1eravril prochain, les acteurs de la chaine des transports sont prévenus que les véhicules gros porteurs qui seront surpris avec un chargement supérieur à la norme autorisée, subiront la rigueur de la loi.

Pour la Représentante du Conseil Régional de Maradi, Mme Ganda Maimouna, citant les experts de l’UEMOA, dix ans après l’adoption du Règlement n°14, son application demeure en deçà des résultats escomptés par nos autorités nationales. Elle a fait constater que le fléau de la surcharge, associé à d’autres facteurs naturels notamment la pluviométrie et les dégâts humains constituent un danger majeur pour la survie de nos routes, quelle que soit la technologie utilisée lors de la construction et la valeur du montant injecté. « C’est pourquoi, la lutte contre la surcharge devient une impérieuse nécessité au Niger » a-t-elle affirmé.

AT/AMC/ANP/ JAN 2017

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