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Remaniement gouvernemental : La future équipe compterait 30 à 35 ministres
Publié le jeudi 28 mars 2013   |  tamtaminfo.com


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© Autre presse par DR
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Le remplacement de M. Salah Habi de ses fonctions de vice-président du CESOC par une militante du PNDS-TARAYYA précise désormais les choses du côté de la formation du futur gouvernement. Certes, les noms des ‘’nominables’’ et la date de la signature du décret restent encore un secret bien gardé. Pourtant, sur bien d’autres aspects, les murs ont des oreilles…qui parlent !

Les milieux politiques ne s’en cachent même plus. Le relèvement de M. Salah Habi de ses fonctions est un prélude fort quant à l’imminence d’un remaniement gouvernemental. Et à l’opinion de le compter parmi les ministrables en raison du fait qu’il est Vice-président du MODEN-FA/ LUMANA AFRICA au titre duquel il assure la présidence de la coordination de la région de Tahoua, fief imprenable du PNDS-TARAYYA. Pour les stratèges du LUMANA, garder Salah Habi à l’ombre d’un leader d’une autre formation politique au CESOC est un hara-kiri que le parti pourrait payer cher puisqu’il aura des difficultés à s’implanter massivement et durablement dans cette région acquise au parti rose.

Son entrée au gouvernement est plus que probable sinon, la crise retardée n’est pas loin de s’éclater. Toujours, selon les indiscrétions, la clé de partage de postes jusqu’ici utilisée avait été au détriment des autres formations politiques membres de la Mouvance pour la Renaissance du Niger. Cette clé faisait la part belle aux deux premières formations politiques à savoir le PNDS-TARAYYA et le MODEN-FA. Une sorte de part de lion dénoncée par les « petits partis » sans faire de grands bruits. Selon notre source, le Chef de l’Etat envisagerait une correction y compris en élargissant les portefeuilles ministériels au prochain remaniement. Autrement dit, la future équipe passerait de 26 ministres y compris le PM à quelques 30 à 35 membres.

Toutefois, cette équipe compterait un grand nombre de non partants parmi lesquels on citerait le primo Briji Rafini, Amadou Boubacar Cissé, Ladan Tchiana, Foumakoye Gado, Soumana Sanda, Marou Amadou, Ibrahim Yacouba… Par contre, certains ministres compétents pourraient quitter le gouvernement pour diverses raisons à l’image de Bazoum Mohamed pressenti pour s’occuper de son parti politique, le PNDS-TARAYYA. Les ténors de ce parti veulent éviter les erreurs du tandem Tandja-Hama en créant les conditions d’une éclatante réélection du Président de la République actuel et préparer le parti à l’après Issoufou Mahamadou.

C’est aussi le cas du ministre d’Etat Abdou Labo qui partirait en raison de la pression de l’ARN, des assurances de règlement du problème données par le Chef de l’Etat à la même ARN et en raison du fait que Labo est dans la posture d’un général en fin de mission. La crise qu’il a entretenue au CDS-RAHAMA avait une plus-value tant que duraient la lutte antitazartché et les élections, à présent non. Ce qu’il a de mieux à faire est de se reconvertir en militant d’un parti de la majorité (le PNDS ou le MODEN, à en croire les Ousmanistes qui peinent à fixer l’opinion pour qui rouleraient Abdou Labo et ses camarades) ou bien il crée son propre parti (option de loin la meilleure pour conjurer le sort des accusations qui leur collent au dos).

Il y a, enfin, tous ces ministres effacés dont l’opinion ignore jusqu’au nom. Au jour du bilan, ils auront beaucoup du mal à apporter le moindre résultat à leur actif. Ils ont suivi le train-train quotidien du gouvernement, esquivant autant qu’ils le peuvent les coups et répondant à l’abonné absent même lorsqu’il faut défendre l’image du régime écornée par une mauvaise propagande. Les syndicalistes parlent de suivistes, ces ministres sont les suivistes du gouvernement ! Il faut rappeler que dès les premiers mois de sa formation, le 1er gouvernement du régime Issoufou Mahamadou n’avait pas bénéficié d’un large crédit de consensus. Chacun y était allé de sa critique, à commencer par les « frustrés » des partis membres de la majorité.

Leurs sourdes réprobations, largement répandues dans les milieux qui leur sont favorables, avaient vite fini par couvrir cette équipe gouvernementale d’un épais nuage de méfiance et de discrédit. De leur côté, engagés dans le feu de l’action ou de l’inaction, bien des ministres avaient perdu de vue qu’ils étaient en examen face à un jury populaire à la fois juge et partie. Très vite, ils avaient fait déchanter mêmes leurs affidés les plus incrédules réduits à se plaindre de ne rien « gagner » parce que, eux, avaient poussé le véhicule qui, une fois en marche, s’en était allé, les abandonnant sur le trottoir. Et le coup de massue était venu du côté de l’opposition politique qui, partant des erreurs commises par le gouvernement, l’avait jugé et condamné d’« amateur » !

La conséquence est que la somme de tous ces sentiments défavorables pour l’équipe de Briji Rafini, sans tenir compte des conditions de sa nomination et du contexte national et international fort « dégradé », avait créé chez beaucoup de Nigériens cette sorte de mal vivre dont l’expression avait été la polémique autour du remaniement gouvernemental. Cela changera-t-il quelque chose dans le quotidien des populations ? La question reste posée même si, à l’époque, ce remaniement aurait joué le rôle d’un fusible pour faire tomber la pression, une pression qui reviendrait dès qu’il y a insatisfaction. Alors autant dire que le régime a bien joué de ne pas céder, en tout cas pour ce cas-là et pour cette fois-ci !

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