Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Le Sahel N° du 2/2/2017

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Économie

Ouverture, hier, de la 1ère session ordinaire du CESOC au titre de l’année 2017 : « Le CESOC (...) se doit de contribuer à l’impulsion de la Renaissance Culturelle et à l’accélération du mouvement de modernisation sociale», déclare le président Mouss
Publié le vendredi 3 fevrier 2017   |  Le Sahel


Moussa
© Le Sahel par DR
Moussa Moumouni Djermakoye, Le président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC)


 Vos outils




Le président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), M. Moussa Moumouni Djermakoye, a présidé hier au Palais des Congrès de Niamey, l'ouverture de la 1ère session ordinaire de l'institution au titre de l'année 2015. Au cours de cette cession, les conseillers se pencheront sur plusieurs questions d'intérêt national. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence des présidents des Institutions de la République, des députés nationaux, des membres du Gouvernement, des ambassadeurs et représentants des Organisations Internationales et Agences de Coopération, et de plusieurs invités.

Dans son allocution, le président du CESOC a évoqué quelques faits majeurs qui ont marqué la vie publique nationale depuis leur dernière session ordinaire. Selon lui, en premier lieu, il a été suffisamment démontré, suite aux élections générales passées, que notre pays connait de profondes transformations socio-politiques. En effet, a-t-il dit, l'évolution sociologique du Niger autorise à croire que les citoyens acceptent de transcender leurs divergences politiques, afin de gagner le pari du développement socio-économique. ''Je voudrais, en l'occurrence, au nom du CESOC, féliciter et encourager toutes les composantes du corps social nigérien pour ce sursaut collectif qui vise à cristalliser toutes nos énergies, à investir nos efforts, tous nos efforts, dans le combat de la construction d'un Etat fort, d'un peuple uni et d'une Nation prospère'', a-t-il dit.
Au demeurant, ''nous devons continuer, à l'unisson, de braver l'adversité et surtout de refuser la fatalité en poursuivant la défense des valeurs de la République'', a poursuivi le président Moussa Moumouni Djermakoye. Il a ensuite abordé la question sécuritaire, particulièrement dans la région de Diffa où les populations, à leur corps défendant, subissent toutes sortes de barbaries d'un autre âge, et où l'économie régionale est très gravement affectée par les événements liés aux attaques de la secte Boko Haram. Il a présenté, au nom de l'ensemble des Conseillers du CESOC, toute sa compassion à l'endroit des vaillantes populations de la région.
''Le CESOC, par ma voix, salue également le patriotisme et l'engagement jusqu'au sacrifice ultime de nos Forces de Défense et de Sécurité dans leur combat quotidien pour la préservation de la paix et de la sécurité. De même, notre institution renouvelle toutes ses félicitations et ses encouragements au Gouvernement pour avoir pris, très tôt, à bras-le-corps, le problème de sécurité. Nous restons convaincus que cette secte criminelle, comme toute autre organisation qui se trouve aux antipodes des valeurs de civilisation, sera vaincue. Elle sera indubitablement vaincue, face à l'inébranlable engagement de la Nation nigérienne à lever cette hypothèque que constitue l'insécurité pour l'avenir du pays'', a-t-il dit.
Selon le président du CESOC, le contexte sociopolitique actuel est, sans nul doute, la résultante de l'élargissement des espaces politiques et médiatiques. Il est un terreau favorable au rassemblement de tous les fils de ce pays, au-delà de leur appartenance ethnique ou régionale. ''Nous restons confiants du fait que notre union constitue un réel espoir pour notre pays et l'assurance du développement économique que nous appelons de tous nos vœux. Nous devons cependant éviter de verser dans l'autosatisfaction et la facilité, voire de pêcher par excès d'optimisme, tant il est vrai que le changement de certains de nos comportements s'avère être d'une impérieuse nécessité'', a-t-il martelé.cesoc-1
Le président Moussa Moumouni Djermakoye a en outre dit que le CESOC doit inscrire ses actions dans la nouvelle dynamique de la Renaissance culturelle prônée par le Chef de l'Etat. « Le CESOC en tant qu'institution de la République, se doit de contribuer à l'impulsion de la
Renaissance Culturelle et à l'accélération du mouvement de modernisation sociale », a-t-il souligné. Pour y parvenir, ''je pense qu'il est urgent de procéder à une véritable introspection, afin de rendre nos agissements compatibles avec nos obligations citoyennes. Du reste, je me félicite de l'inscription de la thématique sur la Renaissance Culturelle à l'agenda de cette session. Je vous invite par conséquence à mener des réflexions approfondies et à faire des propositions pertinentes et concrètes, allant dans le sens de cette réelle volonté de rompre avec les comportements attentistes et même défaitistes de certains de nos compatriotes. A ce sujet, et pour lever toute équivoque, je voudrais ici relever et stigmatiser particulièrement l'incivisme, l'intolérance, l'absentéisme au travail et le manque de dévouement envers l'Etat'', a-t-il dit.
Le président du CESOC a par ailleurs indiqué que l'ordre du jour de la session appelle aussi des débats et des propositions sur le Fonds d'Investissement du Secteur de l'Agriculture au Niger (FISAN). Pour un pays essentiellement agricole comme le Niger, et qui subit de plein fouet les aléas climatiques, la question du financement de ce secteur est en effet capitale.
Dans le même ordre d'idées, et pour mieux cerner la dynamique en cours dans le monde agricole, le président du CESOC a demandé, spécialement, d'évaluer en toute conscience, la pertinence des techniques aratoires au Niger. ''Posons-nous la question de savoir s'il est réellement permis d'espérer une autosuffisance alimentaire quand la houe et la daba sont encore, de nos jours, les instruments de travail les plus couramment utilisés par le paysan nigérien? A ce sujet, nous devons, de manière objective, analyser notre retard et nous interroger sérieusement sur cette situation qui remonte à la nuit des temps où l'araire, cet instrument de labour à traction animale, a supplanté la houe'', a-t-il souligné.
Le président Moussa Moumouni Djermakoye a ajouté qu'ils auront aussi à traiter de problèmes de société comme l'immigration clandestine. Pour faire une meilleure opinion de l'état actuel de cette épineuse question, une communication sera faite sur ses causes et conséquences, sur son ampleur et les actions de lutte contre le phénomène.
Les conseillers auront également à proposer au Gouvernement des mesures et des actions de nature à freiner cette forte propension des jeunes à émigrer vers le Nord, en quête d'un hypothétique ''Eldorado''. Par ailleurs, ''nous aurons à apprécier la problématique récurrente des politiques gouvernementales en matière d'urbanisme, d'habitat et d'assainissement, dans le contexte de leur gestion par les collectivités territoriales'', a-t-il annoncé.
Outre les comptes-rendus des missions et des réunions, les conseillers suivront d'importantes communications qui porteront, entre autres, sur les Objectifs du Développement Durable (ODD), la Stratégie de Développement Durable et de la Croissance Inclusive (SDDCI Niger 2035), le transfert de compétences aux collectivités territoriales et sur l'école nigérienne, notamment sous l'angle de son encadrement par les contractuels.
En ce qui concerne la campagne agro-pastorale écoulée, il a rappelé qu'elle a enregistré un bilan céréalier global en légère hausse, malgré quelques disparités géographiques. Au plan pastoral, par contre, le résultat n'a pas répondu à nos attentes. Il a appelé, comme de tradition, les agriculteurs à une gestion parcimonieuse du fruit de leur labeur et, d'autre part, a invité les éleveurs à une utilisation rationnelle des espaces herbacés.
L'intervention du président Moussa Moumouni Djermakoye a également touché le secteur de l'Education, les perturbations que connaît la présente année scolaire et universitaire. ''Le CESOC lance un vibrant appel à tous les acteurs de l'école nigérienne pour qu'ils s'emploient à créer les conditions d'une scolarité calme et studieuse'', a-t-il conclu.

Seini Seydou Zakaria(onep)

 Commentaires