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Le Sahel N° du 3/3/2017

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Zin’naariâ ! L’alliance d’or de Rahmatou Keita, au Fespaco 2017 : Le film qui a séduit par la qualité de ses images
Publié le mercredi 8 mars 2017   |  Le Sahel




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En course pour l'étalon d'or de Yennenga au 25ème Fespaco, Zin'naariâ! (l'alliance d'or), le long métrage de la réalisatrice nigérienne Rahmatou Keita a décroché le trophée et le prix de la meilleure image.
Zin'naariâ ! (l'alliance d'or) est un film du genre romantique d'une durée de 92 mn sorti en 2016. Sa première projection au 25ème Fespaco a eu lieu le 2 mars au "Ciné Burkina" de Ouagadougou. Dès la première scène, l'une des appréciations qu'inspire le film, porte sur la qualité des images. Cet aspect technique a séduit le jury des longs métrages, ce qui a valu au film le prix de la meilleure image.
À travers Zin'naariâ! (l'alliance d'or), la réalisatrice Rahmatou Keita entraine le public dans le contexte de la vie dans la zone du Sahel, en Afrique où le poids des traditions pèse encore sur certains aspects de la vie. Le synopsis présente le film en ces termes : «Tiyaa, une étudiante issue d'une prestigieuse famille aristocratique, passe les vacances d'hiver chez elle dans le sultanat du Damagaram (Niger). Le jeune homme qu'elle a connu en France devrait venir l'épouser. Lui aussi vient d'une famille tout aussi prestigieuse, ses parents ne peuvent que bénir une alliance. La vie s'écoule calme et paisible, mais peu à peu Tiyaa découvre d'autres histoires d'amour qui tissent pour elle le tableau des rapports hommes-femmes au Sahel ».
Le film essaye de montrer ainsi comment se conçoivent et se vivent les histoires d'amour, les mariages dans un milieu ou tradition et modernisme se côtoient. On voit dans cette fiction la princesse Tiyaa l'actrice principale de la fiction, tiraillée entre les pratiques traditionnelles, et le style de vie occidentale. De plus en plus perturbée par le silence de son fiancé dont elle attend la demande de mariage, Tiyaa va se laisser convaincre par Mayaa une jeune fille du terroir que la solution pourrait venir du Zima, incarné dans le film par le comédien Yazi Dogo. Coïncidence, ou pas, la « nouvelle lune» tant attendue arrive avec le dénouement de l'imbroglio sentimental dans lequel s'empêtre Tiyaa. Les fiançailles et le mariage finiront par avoir lieu dans la tradition du milieu et de l'aristocratie dont les jeunes mariés sont issus.
Le film est donc une romance dans le style "tradi-moderne". Ce qui explique certainement le rôle attribué dans le film à des acteurs de Dan Dalin Soyeya, comme Ali Nuhu. Les « Dan Dalin Soyeya », sont ces films nigérians qui comme leurs titres l'indiquent portent sur des histoires d'amour.
Il y a peut-être une visée ou une idée de brassage culturel et ethnique dans le film. En effet on voyage d'une culture à une autre, plutôt d'une tradition à une autre. Les acteurs représentent les différents groupes ethnico-linguistique et culturels du Niger (Sahel) et s'expriment dans leurs langues. Un autre élément que l'on peut relever, dans le film c'est la question de la survivance des croyances animistes avec le recours au Zima (Boka) ou le charlatan, dans un milieu censé être fortement islamisé.
Aussi, les scènes à travers lesquelles la réalisatrice plonge le public dans la tradition, semblent donner une intention éducatrice à la fiction, surtout pour les jeunes de plus en plus portés vers le mode de vie occidental. On peut penser que la réalisatrice qui est de ceux que l'on appelle les «nigériens de la diaspora», puisqu'elle vit en France, cherche à montrer à la fois son attachement à son pays et à sa richesse culturelle.
Mais, c'est manifestement certains aspects techniques du film qui ont convaincu le jury longs métrages du Fespaco qui lui a attribué le prix de la meilleure image.

Souley Moutari, envoyé spécial

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