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Le Sahel N° du 3/3/2017

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Lancement hier des activités commémoratives de la Journée Mondiale du Rein : Mobilisation pour prévenir les maladies rénales
Publié le vendredi 10 mars 2017   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Le ministre de l`Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Magagi Laouan


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Le ministre de l'Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Magagi Laouan, assurant l'intérim de son homologue de la Santé Publique, a présidé hier matin au Camp Abdou Garba de la Garde Nationale du Niger, la cérémonie du lancement des activités commémoratives de la Journée Mondiale du Rein organisée par l'ONG ''Mieux Vivre avec Mes Reins, MVR Rayua Da Koda''. C'était en présence du Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger, du président de l'ONG MVR, des cadres du Ministère de la Santé et des invités. Le thème retenu pour la commémoration de cette journée est ''Rein et obésité''.

Dans le discours qu'il a prononcé à cette occasion, le ministre de la Santé Publique par intérim a noté que selon l'OMS en 2008, les maladies du rein et des voies urinaires contribuent sur la charge globale des maladies pour environ 700.000 décès chaque année et pour plus de 14 millions de handicaps. Il a indiqué que l'insuffisance rénale chronique, un facteur majeur de santé publique, affecte 5 à 10% de la population mondiale. La prévalence de l'insuffisance rénale terminale, stade ultime de l'insuffisance rénale chronique, a augmenté de façon exponentielle ces dernières années, a souligné le ministre de la Santé par intérim. Il a par ailleurs mentionné que la progression annuelle de l'incidence de l'insuffisance rénale chronique terminale a été estimée à 8%, ce qui équivaut à un taux de croissance 6 fois supérieur à celui de la population mondiale. En effet, il a noté qu'au Niger, les maladies rénales, bien que leur prévalence soit encore méconnue, constituent de par leur gravité une préoccupation grandissante en matière de santé publique.
Mais a-t-il dit, grâce à l'engagement des autorités nigériennes qui font de la lutte contre la maladie une de leurs priorités, des progrès considérables ont été enregistrés dans le cadre de la prise en charge des maladies rénales en général, et de l'insuffisance rénale chronique en particulier. A titre illustratif, il a cité le dépistage et la prise des cas d'affection rénales selon les niveaux dans toutes les formations sanitaires particulièrement les hôpitaux ; l'ouverture d'un second Service de Néphrologie à l'Hôpital National de Zinder après celui de l'Hôpital National de Lamordé ; l'appui de l'Etat dans le fonctionnement de ces services de néphrologie.

Et avec ces services de référence tertiaire, l'hémodialyse est rendue accessible aux patients souffrant d'insuffisance rénale chronique, a indiqué M. Magagi Laouan. Par ailleurs, il a notifié que grâce à ses actions de dépistage et de sensibilisation sur les maladies rénales, et l'appui à la prise en charge des malades, l'ONG Mieux Vivre avec mes Reins contribue, depuis 2013, à l'amélioration de vie des personnes souffrant de maladies rénales en général, et d'insuffisances rénales en particulier.
Quant au président de l'ONG MVR, M. Idé Abdou, il a déclaré que la surcharge pondérale et l'obésité sont le terrain commun pour le développement et l'aggravation de l'hypertension artérielle, du diabète et des maladies rénales. D'après les données de l'enquête STEPS réalisée en 2007, un adulte sur 4 présente une surcharge pondérale et 4% de la population sont obèses.
Une série d'activités sont inscrites à l'agenda de la cérémonie commémorative, notamment la sensibilisation et le dépistage. C'est une occasion pour l'ONG MVR de mobiliser les populations et de leur faire prendre conscience de l'importance de la prévention des maladies rénales.
Selon le constat fait, 99% des personnes qui souffrent des maladies rénales ne consultent le service néphrologique que lorsque la maladie atteint la phase terminale, a indiqué Dr Maïga Zeinabou Moussa Tondi, néphrologue, spécialiste des maladies rénales, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences de la Santé de l'Université Abdou Moumouni de Niamey. Elle a par ailleurs souligné que toutes les maladies rénales donnent une insuffisance rénale. La particularité des maladies rénales, c'est qu'elles sont des maladies silencieuses qui évoluent à bas bruit sans aucun signe, a-t-elle expliqué. ''Et quand vous constatez des signes, c'est que plus de 80% de reins sont détruits. C'est pourquoi il est important de faire le dépistage'', ajoute-t-elle.
Dr Maiga Zeinabou Moussa Tondi a indiqué que le dépistage doit être d'abord effectué de manière précoce afin de rechercher les anomalies urinaires comme les protéines, le sucre, etc. Elle a noté que ce sont des substances qu'on ne doit pas retrouver dans le sang. ''Toutefois, si on les retrouve, cela veut dire que les reins ne filtrent pas correctement'', ajoute-t-elle.
La seconde activité menée dans le cadre de la Journée Mondiale des Reins, consiste à évaluer la fonction rénale à partir de la prise de sang qui s'est déroulée au niveau de laboratoire. ''On va rechercher le taux d'urée et de créâtes qui sont les principaux déchets que les reins filtrent. A partir d'un certain taux dans le sang, c'est aussi une alerte'', a-t-elle dit.
Elle a également souligné qu'à partir de ce taux, on peut calculer combien de millilitres par minute les reins filtrent. Il y aura par la suite le dépistage de l'hypertension artérielle, du diabète, de la pression artérielle. La dernière étape consiste à rechercher le taux des graisses dans le sang, tout en sachant que les graisses constituent un facteur de risque cardiovasculaire.

Laouali Souleymane(onep)

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