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Le Sahel N° du 16/3/2017

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Visite du ministre de la Santé Publique au camp de chirurgie d’hydrocèle à Say : Plus de 150 patients du département de Say et de Kollo pris en charge
Publié le vendredi 17 mars 2017   |  Le Sahel




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Le ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiasou Mainassara, a effectué hier matin une visite au camp de chirurgie d'hydrocèle à l'hôpital de Say. Cette campagne de chirurgie est organisée pour prendre en charge gratuitement les personnes déjà affectées par la filariose lymphatique sous sa forme génitale, communément appelée hydrocèle. Ce camp, initié par l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, a pour objectif de traiter au moins 150 patients souffrant d'hydrocèle, du département de Say et de Kollo.
Au cours de cette visite, une cérémonie a été organisée en présence du directeur général de l'OOAS, M. Xavier Crespin, du coordonnateur des Programmes de lutte Contre les Maladies Tropicales Négligées, de la représentante de Helen Keller International au Niger, du préfet du département de Say, du maire et du chef de canton de Say, ainsi que des proches collaborateurs du ministre.
Dans son allocution, le ministre Dr Idi Illiasou Mainassara, a indiqué qu'au Niger, 31 districts sanitaires sont endémiques de la filariose lymphatique et plus de 10 millions de personnes vivant dans ces zones endémiques en sont menacées. ''On estime à plus de dix mille le nombre de personnes atteintes des manifestations chroniques de la filariose lymphatique qui se traduisent cliniquement sous formes de déformations monstrueuses de types hydrocèles et éléphantiasis. La filariose lymphatique est un facteur important de pauvreté et d'incapacité. Le coût de la prise en charge des manifestations aiguës et chroniques de cette maladie est énorme et représente un obstacle majeur au développement économique'', a expliqué le ministre de la Santé Publique.
Il a poursuivi en disant que cette maladie entraîne de graves manifestations, et les infections qui l'accompagnent sont tellement déplaisantes que les personnes touchées ont honte de se montrer en public et ont donc tendance à s'isoler de la société. ''Ces personnes ont du mal à trouver un travail et sont souvent renvoyées à cause des déformations ou des incapacités qu'elles présentent. Elles finissent dans la mendicité. Les patients souffrant de la filariose lymphatique ne se présentent pas aux structures de santé, ne sachant pas qu'une prise en charge est bien possible. C'est pour améliorer la prise en charge de ces malades que le Programme Onchocercose et Filariose Lymphatique a organisé une campagne de recensement actif des cas d'hydrocèle au niveau des districts sanitaires de Kollo et de Say'', a-t-il expliqué.
Le ministre de la Santé Publique a ajouté que dans la cadre du projet ''Maladies Tropicales /Paludisme'', et en collaboration avec l'OOAS, son institution a décidé d'organiser gratuitement ce camp de chirurgie d'hydrocèle pour prendre en charge toutes les personnes victimes de cette affreuse maladie. Les malades seront opérés, nourrie, logés, transportés de leurs villages au site du camp gratuitement.
Pour sa part, le directeur général de l'OOAS, M. Xavier Crespin, a estimé que la stigmatisation, la baisse ou la perte totale de productivité et le coût élevé du traitement figurent parmi ses conséquences socioéconomiques. En effet, a-t-il indiqué, l'incapacité causée par cette maladie rend les personnes affectées improductives et incapables de contribuer au progrès économique national et individuel. La lutte contre ces maladies doit être considérée comme un pivot pour les efforts concertés de lutte contre la pauvreté et ce, conformément aux principales stratégies déclinées dans le Plan Stratégique 2016-2020 de l'OOAS. ''Il est donc important que nous apprécions, à leur juste valeur, les efforts faits par l'OOAS et les pays avec l'appui de la Banque Mondiale pour éliminer cette maladie de nos pays'', a-t-il souligné.
Selon lui, le projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées, financé par la Banque Mondiale, et dont la mise en œuvre est coordonnée par l'OOAS, en est une illustration. Ce projet a à son actif, lors des campagnes de traitement de masse de l'année 2016, un taux de couverture thérapeutique de l'ordre de 75,1% pour plus 11 millions 800 mille traitements distribués dans les trois pays couverts par le projet, dont 3 millions 780 mille au Niger.

Seini Seydou Zakaria(onep)

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