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Le Sahel N° du 6/4/2017

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Arrestation du journaliste baba alpha du groupe de presse Bonferey : Le Guri continue à fouiller dans les égouts
Publié le vendredi 7 avril 2017   |  Le Sahel




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Le jeudi 30 mars dernier, le journaliste Baba Alpha du groupe de presse Bonferey a été interpellé à son domicile et conduit dans les locaux de la Police judiciaire de Niamey. Alors que ses collègues de Bonferey et des autres médias cherchaient à fouiller pour voir laquelle de ses prestations pouvait lui valoir une interpellation, ils apprirent quelques heures plus tard, avec son avocat Maître Mossi Boubacar, que les faits pour lesquels le jeune journaliste a été arrêté semblent n'avoir aucun lien avec son travail. On lui reproche plutôt d'avoir fait et user du faux par rapport à son certificat de nationalité. Son papa et un opérateur économique qui aurait intervenu dans le processus de l'obtention de ce certificat de nationalité ont aussi été arrêtés par la suite.

Cependant, au sein de la presse nigérienne et même de l'opinion publique de manière générale, nombreux sont ceux qui croient dur comme fer que le journaliste Baba Alpha est victime de ses prises de position vis-à-vis du pouvoir en place. Quand il exerçait les fonctions de président de la Maison de la presse, ce jeune journaliste a sérieusement perturbé le sommeil du régime du Guri, à travers ses dénonciations engagées de la moindre atteinte à la liberté de la presse. Il avait même eu - et avec succès - à faire boycotter certaines manifestations officielles par une bonne partie des acteurs des médias en guise de protestation au non-respect par les tenants du pouvoir de la liberté de la presse.

Cela lui avait valu d'être considéré comme un ennemi à abattre par certains cercles du pouvoir en place qui se seraient bien préparés à lui régler les comptes lors du renouvellement du bureau de la Maison de la presse en 2016, en faisant tout pour faire échouer sa candidature. Mais Baba Alpha ne leur donna pas cette chance, car il a tout simplement décidé de ne pas être candidat à sa succession. Il continua tout de même son combat de dénonciation des travers du régime en place sur la télévision Bonferey où ses commentaires sont très suivis des téléspectateurs et sur les réseaux sociaux où ces publications suscitent un intérêt certain des internautes. C'est sans doute cela qui fait encore mal à ceux-là qui n'ont pas la chance de l'humilier en utilisant des moyens déloyaux pour lui arracher la présidence de la Maison de la presse. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas la première fois que sous ce régime du Guri system certaines personnes fouillent dans les égouts pour trouver des affaires immondes afin de régler des comptes à des adversaires.

C'est avec ce régime que l'affaire dite des bébés importés a été utilisée pour régler des comptes à un Président de l'Assemblée nationale, en l'occurrence Hama Amadou, parce que tout simplement son parti a décidé de rompre son alliance avec le principal parti au pouvoir et de rallier les rangs de l'opposition. Alors qu'il n'avait pas perdu sa qualité de Président de l'Assemblée nationale, Hama Amadou vit sa sécurité retirée par le ministre de l'Intérieur de l'époque, M. Hassoumi Massaoudou. Pour un pouvoir qui a agi ainsi vis-à-vis de la deuxième personnalité constitutionnelle du pays, que vaut un simple journaliste comme Baba Alpha ?

Si avec l'arrestation de ce journaliste la justice nigérienne a décidé d'aller en guerre contre le "faux et usage de faux" dans la livraison des documents d'identité, elle pourra certainement s'intéresser à ce cas - longtemps dénoncé par les médias - de ce compagnon de l'ancien Président libyen, que certains ont fait (re) naitre à Agadez au Niger pour bénéficier d'un passeport diplomatique signé par l'actuel ministre de l'Intérieur, M. Bazoum Mohamed, quand il occupait le portefeuille des affaires étrangères sous le premier mandat du Président Issoufou Mahamadou.


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