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La situation du système éducatif nigérien débattue au Parlement
Publié le dimanche 9 avril 2017   |  Agence Nigerienne de Presse


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© Autre presse par DR
Déclaration de l`Assemblée Nationale suite à l`interpellation du Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, sur les remous actuels qui agitent notre système éducatif


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Niamey - La situation "inquiétante" du système éducatif nigérien, actuellement marquée par des multiples perturbations, était en débat au Parlement ce samedi 8 avril 2017, suite à deux interpellations adressées au Gouvernement par les deux bords politiques qui composent l’Assemblée Nationale (la Majorité et l’Opposition parlementaires).

C’est dès la rentrée académique 2016-2017 en octobre, note-t-on, que l’école nigérienne est quasiment restée en proie à des mouvements de grève des enseignants et des élèves et même des marches de protestation pour divers motifs, dont les réformes engagées par le Gouvernement, les réclamations de salaires et autres avantages, ou encore l’amélioration des conditions de vie et de travail aussi bien des enseignants que des élèves.

Les parlementaires voulaient donc savoir un peu plus sur le niveau de l’enseignement en général, celui des accords conclus entre le Gouvernement et les syndicats du secteur de l’éducation, l’objet de l’évaluation des enseignants, etc.

Pour y répondre, ce sont le Ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, M. Daouda Mamadou Marthé, et le Ministre d’Etat Bazoum Mohamed en tant que président du Comité interministériel chargé de négociations avec les syndicats qui se sont succédé à la tribune de l’Assemblée Nationale.

Selon le Ministre Daouda Mamadou Marthé, qui a d’abord fait un résumé des efforts déployés par le Gouvernement dans ce secteur et qui vont de l’adoption d’une politique éducative efficiente à l’augmentation des salaires des enseignants, en passant par la construction des classes, la situation actuelle de l’école nigérienne est la résultante des politiques antérieures, particulièrement le Plan de décennal de développement de l’éducation (PDDE).

Mais, a dit le Ministre en charge de l’Enseignement Primaire, « l’année académique en cours peut être sauvée », eu égard au taux d’exécution de l’enseignement qui tourne autour de 60 à 70%, selon les régions du pays.

Relativement à la question d’évaluation, sur laquelle le Gouvernement et les syndicats du secteur n’ont pas la même lecture, le Ministre Marthé a informé les députés qu’elle est issue d’un processus qui a pris corps suite à une évaluation qui a concerné plusieurs pays de la sous-région et qui a révélé que « les élèves du Niger sont les moins performants », du fait du « niveau des enseignants ». Elle devrait permettre, a-t-il expliqué, « de situer les forces et les faiblesses académiques de chaque enseignant ».

Après avoir rapporté les investigations menées dans le secteur par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption les Infractions Assimilées (HALCIA) et qui révèlent, au niveau des enseignants, plusieurs cas de doublons et même d’enseignants fictifs, le Ministre en charge de l’Enseignement Primaire a invité les députés à un débat devant déboucher sur des pistes de solutions, en ce que « la question de l’éducation ne doit pas être considérée comme politique, mais comme d’intérêt national ». Sinon, a-t-il averti, « on risque d’aboutir à un génocide intellectuel » au Niger.

Quant au président du Comité interministériel chargé de négociations avec les syndicats, il a fait le point de leurs travaux aux parlementaires, lesquels ont abouti à la signature, le 13 décembre 2016, d’un accord avec la coalition des syndicats de l’éducation. Mais ces derniers continuent malgré tout leur mouvement de grève, exigeant l’application stricte de cet accord.

Pourtant, a dit Bazoum Mohamed, « l’ensemble des points de leurs revendications ont connu de règlements », citant notamment l’apurement des arriérés de pécules, le retour sur les affectations jugées arbitraires ou encore l’affectation des matricules aux enseignants recrutés en 2013, 2014, 2015. Il a, en outre, informé les députés, que les syndicats avaient pris acte de la position du Gouvernement, tenant compte de ses capacités financières, de ne pas prendre d’engagements immédiats sur les autres points qui auront des incidences financières directes.

KPM/ANP/Avril 2017

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