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L’opposition exige le départ des ministres Ben Omar et Kalla Moutari à la suite des événements du 10 Avril
Publié le jeudi 13 avril 2017   |  Actu Niger


Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration du Front pour la Restauration de la Démocratie et la défense de la République (FRDDR)


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Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR)

Communiqué de presse suite aux évènements du lundi 10 Avril 2017

Le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République, le FRDDR a appris avec consternation et tristesse les évènements graves qui ont émaillé la journée du 10 Avril 2017, à l’occasion de l’exercice par les étudiants de leurs droits naturels et constitutionnels.





Le bilan provisoire de ces évènements se traduit malheureusement par deux (2) morts identifiés parmi les manifestants, de nombreux blessés du côté manifestants et forces de l’ordre, de dégâts matériels considérables et un nombre important d’arrestations.

Le FRDDR présente aux familles des victimes, à leurs camarades et proches ses condoléances et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Il n’est un secret pour personne que depuis la rentrée académique 2016-2017 en dents de scie, la situation du système éducatif nigérien connait une dégradation sans précédent.

En dépit des protestations des enseignants et scolaires, des interpellations des parents d’élèves, de la société civile et des partis politiques, le gouvernement est resté sourd à toute solution consensuelle.

Oui ! Il faut le dire ! Les évènements tragiques du 10 Avril 2017, ne sont que la conséquence des inconséquences du régime de Issoufou Mahamadou. En effet, contrairement à tous les régimes qui l’ont précédé, la VIIème République a hérité de moyens importants lui permettant de soutenir à hauteur de besoin le système éducatif. Ainsi, si le régime en six ans a été incapable de construire un seul amphithéâtre, il a cependant construit trois échangeurs d’un coût global de quatre-vingt-dix milliards de francs CFA environ. Faut-il le rappeler, que nulle part dans son programme cela n’avait été prévu. Ceci prouve à l’envi que la question scolaire n’était nullement au cœur de ses priorités.

Les évènements du 10 Avril 2017 ont mis en évidence la barbarie avec laquelle les éléments des forces de l’ordre en violation de toutes règles de maintien de l’ordre ont pourchassé, violenté les étudiants jusque dans les dortoirs, et facultés en violation des franchises universitaires, alors même que l’expérience a démontré qu’ils ont par le passé fait preuve d’une bonne maîtrise des règles et procédures en la matière.

L’on se souviendra avec quelle délectation et avidité et un sens inouï d’hypocrisie, certains des acteurs actuellement aux commandes de l’Etat ont tiré profit en son temps des évènements du 9 Février 1990 pour accéder aux affaires. L’histoire les a rattrapés. Les voici aujourd’hui, auteurs d’un 10 avril sanglant pour se maintenir au pouvoir.

Alors que pensent-ils aujourd’hui de la situation par eux créée?

C’est pourquoi le FRDDR :
- condamne énergiquement le recours systématique à la force aveugle exercée contre les manifestants par les agents de forces de l’ordre.

- condamne la persistance de la violation de la liberté de manifestation, de réunion et d’opinion, ainsi que des franchises universitaires par les autorités ;

- s’étonne de l’aisance avec laquelle les Forces de Défense et de Sécurité ont eu accès au campus universitaire ; demande en conséquence l’ouverture d’une information judiciaire en vue de faire la lumière sur les évènements du 10 Avril 2017, d’en identifier les responsables administratifs et académiques et de les traduire devant la justice.

- exige la libération des étudiants détenus et la réouverture immédiate des campus universitaires.

- décide de porter un deuil de cinq jours à compter de ce jour, en organisant dès demain jeudi, des prières pour le repos de leurs âmes.

Le FRDDR rappelle à toutes fins utiles aux Forces de Défense et de Sécurité, que l’exécution de tout ordre manifestement illégal engage la responsabilité directe et personnelle de celui qui l’exécute.

Enfin, le FRDDR exige de Mahamadou Issoufou, au nom du salut de la République, le départ des ministres Ben Omar Mohamed et Kalla Moutari pour incapacité.

Fait à Niamey 12 Avril 2017

Le Président

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