Les scolaires nigériens décrètent trois jours de deuil national #aNiamey

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Les scolaires nigériens décrètent trois jours de deuil national

Publié le vendredi 14 avril 2017 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
Manifestation d`étudiants
Des étudiants se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour manifester contre les conditions précaires de vie, à Niamey, Niger, le 17 mars 2015.

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Les élèves et étudiants du Niger ont décrété, à partir de ce jeudi, trois jours de deuil national en souvenir de leur manifestation de lundi dernier durement réprimée par les forces de l’ordre et qui s’est soldée par la mort d’un étudiant au moins.

Alors qu’ils avaient organisé pour une marche pacifique en vue de réclamer de meilleures conditions de vie et d’étude, mais surtout le payement de plusieurs mois d’arriérés de bourses, les scolaires nigériens ont été pris à partie par la police, la gendarmerie et la garde nationale.

A l’issue des affrontements, le bilan établi, dès le lendemain par le gouvernement, a fait état de 313 interpellations, dont 57 libérés entre temps, 109 blessés, dont 88 manifestants et 21 policiers, 15 véhicules endommagés dont 12 de la police nationale.
On a déploré, surtout, la mort d’un étudiant de troisième année de sociologie, Mala Bagalé, qui selon le communiqué du gouvernement, aurait succombé à ses blessures provoquées par une chute.
Aux dires des autorités, il se serait présenté lui-même aux forces de l’ordre qui l’ont rapidement secouru en l’évacuant à l’hôpital national de Niamey où il a rendu l’âme.
Cette version officielle est contestée par l’Union des scolaires nigériens (USN) par la voix de son secrétaire général adjoint, Yayé Djibo qui, au cours d’un point de presse, a soutenu que l’étudiant en question a été victime «d’un tir tendu de grenade lacrymogène qu’il a reçu sur la nuque avant le début du mouvement ».
De plus, en se rendant à la morgue de l’hôpital national de Niamey, le jour même des événements, Djibo a déclaré avoir constaté au moins cinq corps dont trois sur lesquels il était mentionné « inconnu », sans donner plus de détails.
C’est en l’honneur de ces disparus que le mouvement scolaire nigérien a décrété trois jours de deuil national.
Eu égard à la gravité de la situation, le gouvernement a décidé de la fermeture des campus universitaires de Niamey et de Maradi depuis le 10 avril et ce jusqu’à nouvel ordre.

Les autorités ont en outre ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l’unique décès qu’elles ont reconnu.

SA/cat/APA

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