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Une diplomatie active et fructueuse
Publié le samedi 15 avril 2017   |  Le Courrier




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Après Mohamed Moussa à la tête de l’ASECNA, Loïc Crespin au CIRTEF, la diplomatie nigérienne vient d’engranger encore, une fois de plus, une victoire éclatante avec l’accession d’un autre compatriote, Abdallah Boureima, à la tête de la Commission de l’UEMOA. Ceux qui ont suivi les péripéties ayant conduit à cette désignation savent que c’est un grand défi qui vient d’être relevé par le Chef de l’Etat. Il en avait fait son affaire, et a soulevé des montagnes afin que cette victoire soit. Et le résultat est là, tangible ! La vision diplomatique du Chef de l’Etat, parce que pragmatique et respectueuse des prérogatives des autres Nations voisines et amies, a donc donné ses fruits. On a toujours décrié l’absence, par trop criarde, des cadres nigériens dans les Organisations régionales et internationales, et surtout à la tête de ces instances.

Mais, force est de constater que, ces dernières années, le déficit a été compensé. En effet, plusieurs valeureux cadres nigériens ont été portés à la tête d’instances internationales ou régionales. On peut citer, entre autres,Mme Aïchatou Mindaoudou, Représentante du Secrétaire Général de l’ONU à l’ONUCI en Côte d’Ivoire; M. Mamane Sidikou, Représentant du Secrétaire Général de l’ONU au Congo ; M. Abdou Abarry Ambassadeur de l’Union Africaine au Congo; M. Najim Mohamed, Secrétaire Permanent du G5 Sahel; M. Oua Saïdou à la Direction générale de l’Autorité du Liptako Gourma (ALG); M. Bouramah Ali Harouna au poste de Secrétaire Général de la CONFEJES. La liste n’est pas exhaustive.

Ces nominations, qui en disent assez sur les succès diplomatiques de notre pays ces dernières années, ravivent dans la mémoire collective des Nigériens les instants de gloire ayant conduit à la nomination de Feu Idé Oumarou au prestigieux poste de Secrétaire Général de l’OUA.

Il faut dire que, depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays, le Président Issoufou a su insuffler une dynamique nouvelle à la diplomatie nigérienne. Pour le Chef de l’Etat, il s’agit de mettre la diplomatie au service du développement économique et social, au service de la sécurité des personnes et des biens. C’est pourquoi, dès 2011, le Gouvernement a été instruit par ses soins à mener une vaste offensive diplomatique visant à faire connaitre nos potentialités économiques, les avantages qu’offre le pays, et élargir sa carte diplomatique.

Cette dynamique portée par le Président Issoufou en personne s’est orientée vers la préservation de la paix et de la sécurité dans la sousrégion et le reste du monde. Le Président, leader régional incontesté dans la lutte contre le terrorisme, l’insécurité et le trafic des êtres humains, a mis à profit toutes les tribunes régionales et internationales pour aborder la question sécuritaire et la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélosaharienne. Mieux, dans toutes les conférences, fora et autres rencontres, le Président de la République a prêché sur la corrélation entre la sécurité, le développement et le triptyque Démocratie Développement Défense.

Cette vision majeure fait du Niger un partenaire majeur dans le traitement des questions sécuritaires régionales.

L’implication directe du Président de la République dans la lutte contre le terrorisme et dans la préservation de la paix et de la sécurité s’est très vite traduite par l’envoi de contingents nigériens pour le maintien de la paix notamment au Mali, en Côte d’Ivoire, au Congo, et tout récemment au Nigeria.

Aujourd’hui, la voix du Niger, à travers celle du Président Issoufou, porte loin au sein des instances régionales et internationales. C’est ainsi que, lors de la 24ème session de l’Union Africaine, le Président de la République du Niger a été porté à la Viceprésidence de la conférence de cette institution au titre de l’exercice 20152016, et le Niger désigné pour abriter les travaux du sommet de l’UA en 2019.

De même, le Président Issoufou Mahamadou a été désigné, lors du 28ème Sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba, comme ‘’Champion africain pour la facilitation des échanges’’ pour préparer la Zone de Libre Echange Continental (ZLEC). Cette désignation est de tout honneur. En effet, comme l’a déjà souligné un expert en Politiques Commerciales, ‘’il faut peutêtre remonter au règne du Général Seyni Kountché, qui a vu le plébiscite de notre compatriote Idé Oumarou comme Secrétaire Général de l’OUA, pour trouver un fait d’importance comparable’’.

Pour cet expert, ‘’la mission du Président Issoufou Mahamadou est bien plus titanesque que construire des infrastructures couvrant quatre ou cinq pays tout au plus à la fois’’.

Les enjeux liés à son sacre sont plus importants que les infrastructures, dès lors qu’il concerne la construction de la plus grande zone de libreéchange au monde, une fondation préalable pour les échanges, les investissements et les infrastructures. En effet, prendre en charge la construction d’une zone de libreéchange est bien plus chargé de défis que la seule mission de construire des infrastructures dès lors que les ressources sont disponibles. Le défi pour Issoufou Mahamadou est d’ordre politique et technique. Il est d’ordre politique parce qu’il doit porter un leadership aussi éclairé que fort pour mettre sur pieds, en l’intervalle de quelques mois, une entente de dimension continentale avec ses pairs Chefs d’Etat, et mettre en ordre de bataille les différentes organisations communes régionales, (CEDEAO, UEMOA, CBLT, Conseil de l’Entente, etc.) afin de dresser un agenda devant conduire à l’opérationnalisation de la ZLEC en 2022. Il est d’ordre technique parce que la construction d’une zone de libreéchange est un processus de négociations interminables et d’un niveau technique très élevé pour accorder, harmoniser et concilier des intérêts nationaux aussi divers que variés, afin de former une dynamique continentale qui doit, en plus de se faire maître du jeu sur son terrain, se frayer une place dans le concert mondial des marchés intégrés’’.

De même, le leadership du Président de la République, en matière d’intégration économique, lui a valu sa désignation comme coprésident, avec le Président du Ghana, du Haut Comité sur la monnaie unique des Etats de la CEDEAO, et Président du comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire dans l’espace UEMOA.

C’est dire que la désignation d’Abdallah Boureima à la présidence de la Commission de l’UEMOA est le fruit de cette offensive diplomatique du Président Issoufou, qui a fait du placement des cadres nigériens à des postes de responsabilité au niveau des institutions et organismes internationaux, une de ses priorités majeures. C’est cette priorité majeure qui rejoint sa vision de faire de notre capitale, Niamey, qui va accueillir en 2019, les travaux du sommet de l’UA, une des villes attractives dans la sous région. Le Programme Niamey Nyala, qu’il a initié depuis son arrivée au pouvoir, découle de cette vision présidentielle de doter la ville d’équipements et d’infrastructures dignes de ce nom, afin de la hisser au rang des grandes villes de la sousrégion.

Aussi, après plusieurs investissements et réalisations d’infrastructures modernes, le Président de la République a déclaré récemment, lors du lancement des travaux du 3ème pont de Niamey : ‘’Nous voici aujourd’hui à Goudel pour la pose de la première pierre du 3ème pont, le ‘’Pont Général Seyni Kountché’’. L’histoire retiendra que la véritable modernisation de la ville de Niamey a commencé avec la Renaissance. Depuis 6 ans, le peuple est témoin des efforts qui ont été faits pour moderniser la ville de Niamey. Depuis 6 ans, des réalisations majeures ont vu le jour, telles que l’Hôpital de référence, la Centrale Electrique de Gorou Banda, l’échangeur Mali Béro, l’échangeur du RondPoint des Martyrs, ainsi que l’échangeur Diori Hamani en chantier. Cela veut dire qu’en moyenne, chaque année, nous réalisons une oeuvre majeure au bénéfice des populations de la ville de Niamey. C’est des dizaines de milliards qui sont investis pour faire de Niamey une capitale digne de notre pays’’.

Le Niger est aujourd’hui écouté et respecté partout. Niamey et les autres agglomérations urbaines se modernisent progressivement. Le pays se porte de mieux en mieux, malgré la morosité économique internationale ambiante.

En un mot, la Renaissance est en marche et à pas surs.

Mahamadou Adamou mahamadou.yaks@yahoo.fr

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