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23ème édition du FESPACO : les femmes à l’honneur, les politiques publiques interpellées
Publié le dimanche 31 mars 2013   |  nigerdiaspora.info


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© Autre presse par DR
Le Fespaco démarre en musique


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La 23ème édition du FESPACO s’est tenue du 23 février au 2 mars 2013 à Ouagadougou dans la capitale du Burkina Faso. Alors que l’ouverture officielle avait été présidée par le Premier ministre burkinabè, Beyon Luc-Adolphe Tiao, la clôture interviendra le 2 mars avec la remise de l’Etalon d’or du Yenenga en présence du Président du Faso, SEM. Blaise Compaoré.



Bien représentées, les femmes étaient à l’honneur. Des épouses de Chefs d’Etat aux présidentes de jury, en passant par les porteuses de trophées, d’une manière ou d’une autre, les femmes ont fait une entrée remarquable dans ce monde du cinéma. L’invitée d’honneur de l’édition est une femme. Elle s’appelle Alimata Salambéré, qui s’est beaucoup investie dans les actions en faveur de la femme au pays des Hommes intègres. Elle est en même temps une pionnière du Fespaco. Aussi, la présidence de tous les jurys officiels est assurée par des célébrités féminines. La présidente du jury long-métrage s’appelle Euzhan Palcy. C’est la première fois qu’un tel honneur revient à une femme. Aux côtés d’Euzhan Palcy (Martinique), Osvalde Lewat-Hallade du Cameroun a présidé le jury documentaire; Beti Ellerson des USA était au jury diaspora; Jackie Motsepe d’Afrique du Sud a présidé le jury TV & vidéo numérique et Wanjiru Kinyanjui du Kenya était au jury fiction court métrage et film d’école. Si le Fespaco a voulu mener une véritable révolution, c’est aussi assurément à travers le choix du thème de la 23ème édition : «Cinéma africain et politiques publiques ».

Les colloques sur le thème général de l’édition ont débuté le mardi 26 février au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). La cérémonie de lancement des activités a été présidée par le ministre de la Culture et du Tourisme du Burkina, Baba Hama. Durant les deux jours, 4 panels ont été développés. Il s’agit des « Etats des lieux des politiques publiques d’aide aux productions cinématographiques et audiovisuelles dans les pays africains » ; « Du constat à l’action : la contribution au niveau communautaire et des institutions» ; « Du constat à l’action : les solutions au niveau des Etats» ; « Du constat à l’action : la contribution des institutions financières/l’axe juridique ».

Il s’agit à travers « Cinéma africain et politiques publiques » d’interpeller le cinéma à jouer un rôle en Afrique. Selon le ministre de la Culture et du Tourisme du Burkina Faso, M. Baba Hama, le choix de ce thème est une interpellation des pouvoirs publics qui ont un rôle à jouer dans la relance du cinéma africain. En effet, force est de constater que, malgré un réel engouement pour le 7ème art, les cinéphiles désertent les salles obscures. Faute de temps ? Bien sûr que non ! Les salles de projection sont de plus en plus rares dans les pays africains. Selon le journal L’Observateur Paalga du Burkina Faso, de 2011 à 2013, le nombre de salles disponibles pour le Fespaco est passé de 11 à 7. Dans notre pays, seule une (1) salle, « Studio Jangorzo», tient encore tête à cette bourrasque qui dévaste les salles de cinéma sur son passage. Mais jusqu’à quand ?

Le Niger fait son Fespaco à Ouagadougou

Depuis le début du Fespaco, tous les deux jours, les responsables du Centre National de la Cinématographie du Niger (CNCN) organisent des séances de projection au Consulat du Niger à Ouagadougou. Au moment où beaucoup de cinéphiles peinent à trouver des places assises dans les différentes salles prévues pour le Fespaco, le Consulat du Niger offre ses locaux. Nombreux étaient les Nigériens qui, dès la nuit tombée, convergeaient vers cette nouvelle salle. Il y avait tous ceux qui ont entendu parler de l’âge d’or du cinéma nigérien ou encore de la renaissance de ce cinéma. Dans cette programmation figuraient « Wazou Polygame » de Oumarou Ganda, 1er Etalon de Yennega en 1972, «Toula ou le Génie de l’eau » de Moustapha Alassane, « Le médecin de Gafiré » de Moustapha Diop, « Cabascabo » de Oumarou Ganda, « Al’lessi » de Rahmatou Keita ou encore « Hassia, Amour ou châtiment » de Moussa Hamadou Djingarey.

Comme le disait le directeur général du CNCN, M. Ali Damba, le Niger fera certainement forte impression à ce 23ème rendez-vous de Ouagadougou avec la semaine de projection de films en rétrospective à l’endroit de la diaspora vivant au Burkina Faso.

M. S. Abandé Moctar

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