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Affaire dite WALLGATES : L’instruction a commencé
Publié le jeudi 27 avril 2017   |  La Nation




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Le mardi 25 avril 2017, les auditions ont commencé à Palais de Justice de Niamey relativement à l'affaire dite Wallgates pour laquelle plusieurs personnalités membres du régime sont placées en détention à la prison civile de Say. Il s'agit de lever le coin de voile sur cette affaire très commentée dans les médias et aux contours visiblement complexes, . En attendant la conclusion judiciaire, quelques interrogations se posent.

Actuellement, plusieurs personnes liées à cette affaire croupissent en prison parmi lesquels Zarami Abba Tchiari, Conseiller à la cellule Partenariat Public Privé au moment des faits, Ousmane Danté, Conseiller aux affaires économiques à la Présidence de la République, Almoustapha Boubacar dit Cisco, ex-Directeur Général de l'Agence des Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARTP). Bien avant, ces éminentes personnalités, il y a le sieur Daniel Mukuri, Directeur Général de la Société Wallgates au centre de ladite affaire placé en détention. Pour ce dernier, les charges retenues seraient faux et usage de faux et escroquerie.


En rappel, l'affaire dite Wallgates n'est pas à sa première apparition à la justice. Avant l'instruction en cours, le même Daniel Mukuri et Wallgates étaient devant les tribunaux. A l'époque, le plaignant s'appelait Abdallah Tefrij, associé de Daniel Mukuri dans MACH-AGITECH.SA, la première société adjudicatrice du marché de l'ARTP aujourd'hui, objet du traitement judiciaire en cours. Pour cette plainte, Daniel Mukuri s'en était sorti indemne.
Pour le cas présent, c'est l'Etat du Niger, à travers l'ARTP qui poursuit. Le mardi 25 avril 2017, l'instruction a commencé avec l'audition des personnalités sus citées qui " séjournent " depuis bientôt deux semaines à la prison civile de Say.

La justice va chercher à trouver les réponses à plusieurs interrogations à même de savoir si les charges retenues sont constituées. Il faut préciser pour l'instant que toutes les personnes placées en détention jouissent de la présomption d'innocence.

Revenons à la ligne pour suivre l'évolution de ce marché au centre de tant de spéculations dans les médias.

Au commencement, un contrat de prestation versé dans le panier du Partenariat Public Privé signé le 1er juillet 2013 attesté d'un avis de non objection, avec comme adjudicataire MACH AGITECH.SA avec pour objet, entre autres, la fourniture, la mise en place, l'exploitation, l'entretien et la maintenance des équipements de contrôle de la qualité de service et de la facturation du trafic téléphonique des opérateurs des réseaux de télécommunication implantés au Niger. En termes plus clairs, il s'agit pour le Niger d'avoir des éléments de mesure des prestations fournies par les opérateurs de téléphonie et d'Internet pour avoir leurs chiffres d'affaires, histoire de garantir ses intérêts en termes de fiscalité. Question : que vient faire Wallgates dans un marché de MACH AGITECH.SA? Par avenant du 24 janvier 2014, la société Wallgates née sur les cendres de MACH AGITECH.SA enterrée pour raison de divergences entre ses associés et rayée du registre du commerce du Niger devient délégataire du marché ayant objet ci-dessus énuméré.

Pour la suite, qu'en a-t-il été des prestations ? Wallgates ayant empoché pour ses prestations, on suppose tout de suite qu'il y a eu attestation de travail fait. Il faut donc retourner au cheminement de certification des factures pour règlement de l'ARTP au Trésor. Question : l'affaire du contrôle du trafic a-t-elle été oui ou non bénéfique pour le Niger ? Autrement dit l'expertise Wallgates en matière de contrôle du trafic des compagnies de téléphonie a-t-elle, oui ou non, amené une plus-value pour le Niger ?


Seul un audit peut le déterminer. Or, il semble que l'audit conduit à ce sujet aurait été mené par un cabinet, en l'occurrence, le cabinet Clarity qui a pour principaux clients en Afrique Subsaharienne Airtel, Moov et Orange. On peut alors dès lors se poser des questions sur la partialité de ce cabinet car le contrôle du trafic concerne principalement ces trois opérateurs, d'où la nécessité d'une contre-expertise de l'audit du cabinet Clarity qui viendra confirmer ou infirmer les conclusions antérieures.
O.M

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