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Le Sahel N° du 26/4/2017

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Célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, à la Maison de la Presse : «Des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives», thème de la journée
Publié le jeudi 4 mai 2017   |  Le Sahel




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A l'occasion de l'édition 2017 de la journée internationale de la presse, la Maison de la Presse a organisé hier, à son siège, plusieurs activités dont un point de presse, une conférence de presse, et l'annonce des résultats du concours des meilleurs articles et émissions sur ''La lutte ou la prévention de l'extrémisme violent''. C'était au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée en présence du Président du Conseil supérieur de la communication, des représentants des organes de presse nationaux et de l'ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique au Niger.
C'est en 1993 que l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé chaque 3 mai ''Journée mondiale de la liberté de la presse''. Cette année, le thème retenu est : « Des esprits critiques pour des temps critiques: le rôle des médias dans la promotion des sociétés pacifiques, justes et inclusives». Par ailleurs, la commémoration de cette journée est une occasion d'évaluer la situation de la liberté de la presse à travers le monde.
En prenant la parole, le représentant de la ministre de Communication, M. Abdou Sani, a de prime abord rappelé que ''Le Rapport 2017'' sur la liberté de la presse, présenté par Reporters Sans Frontières marque un recul de 9 points du Niger par rapport à 2016, d'où le classement 2017 de notre pays à la 61ème place mondiale. « Les journalistes nigériens exercent librement leur métier, au regard de la qualité du cadre juridique et institutionnel voulu et mis en place par les plus hautes autorités de notre pays. Il s'agit notamment de la loi qui dépénalise les délits par voie de presse et de la Déclaration de la Montagne de la Table signée par le Président de la République, SE M. Issoufou Mahamadou» a-t-il affirmé.
Il a ajouté que son département ministériel a mis en place en février 2017, un comité qui a procédé à la relecture des textes sur la communication. Aussi, un Décret sur la Publicité par voie de presse a été adopté en mars 2017. Le Gouvernement entendait ainsi donner suite aux préalables posés par les responsables des médias privés pour signer la Convention collective de la presse, qui permettra éventuellement d'améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes. M. Abdou Sani a demandé aux responsables des médias privés d'honorer leur engagement de signer le document consensuel de la Convention collective.
Selon le président de ''La Maison de la Presse'', M. Ibrahim Harouna, le thème de cette année renvoie à la mission capitale que mènent les médias pour l'édification d'une société juste et harmonieuse, respectueuse des valeurs fondamentales de la société humaine, qui prend en compte les droits et devoirs de tous.
En brossant la situation de la liberté de la presse au Niger, M. Ibrahim Harouna a indiqué qu'elle se caractérise par un paradoxe car, il subsiste un cadre juridique de l'exercice du métier des journalistes, une volonté politique au plus haut sommet de l'Etat, mais aussi des menaces de tout genre, en plus des actes de violence physique et moral sur des journalistes et les médias. «Nous avons enregistré, lors des manifestations scolaires et politiques des images choquantes qu'on peut qualifier de comportements irresponsables des agents des forces de l'ordre à l'endroit des journalistes. D'autre part, il nous a donné de constater une volonté claire de vouloir faire taire les voix discordantes. J'ai une pensée particulière à notre confrère Baba Alpha, ancien président du Conseil d'administration de la Maison de la presse », a expliqué le président de ''La Maison de la Presse''.
M. Ibrahim Harouna a d'autre part rappelé que les journalistes sont souvent sans contrat de travail, mal payés, sans aucun plan de carrière, et beaucoup ont préféré abandonner le secteur. Dans leur grande majorité, ils ont fait le tour des différents organes de presse mais la situation est partout la même. Plus d'engagement est nécessaire de la part de l'Etat pour trouver une solution à cette situation.
En prononçant son allocution, l'ambassadeur des Etats Unis d'Amérique au Niger, S. E Mme EuniceReddick a réitéré l'engagement du Gouvernement et de l'Ambassade des Etats-Unis à appuyer les efforts des journalistes dans leur travail d'éveil, de sensibilisation et d'information des populations. Aussi, elle a rappelé quelques actions de son pays dans le cadre de l'accompagnement de la presse nigérienne sur l'accès aux informations sécuritaires, ce qui selon S. E Mme Eunice Reddick a permis aux journalistes Nigériens de mieux comprendre l'objet de la présence des militaires américains ainsi que leur appui aux armées sœurs des pays hôtes, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Elle a également relevé qu'une formation notamment sur les motivations des extrémistes a permis aux journalistes de se familiariser aux méthodes de déconstruction des discours de haine et de violences. « Il est tout à fait légitime d'espérer que la presse nigérienne a un rôle prépondérant à jouer dans ce combat pour la prévention de l'extrémisme violent », a-t-elle conclu.
Au terme de ces allocutions, il a été soumis à l'assistance les conclusions du rapport du jury du concours des meilleurs articles et émission sur « La lutte ou la prévention de l'extrémisme violent». Ce concours a été organisé par ''La Maison de la Presse'' en partenariat avec le Centre culturel de l'Ambassade des Etats-Unis au Niger. Ainsi, 13 œuvres journalistiques ont été reçues dont huit (8) articles en presse écrite, trois (3) émissions radio et deux (2) éléments télé.
Cependant, au terme du délibéré, soit le 29 avril 2017, le jury a décidé de ne pas attribuer de prix dans les trois (3) catégories du concours. Les raisons évoquées sont de l'ordre du non-respect de certaines dispositions du concours. A ce titre, le jury a recommandé de simplifier les critères exigés des candidats pour concourir et ont proposé à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique de réaffecter à la Maison de la Presse les prix non attribués lors de ce concours afin de servir à l'organisation d'un concours similaire en Novembre 2017 à l'occasion de la Journée nationale de la liberté de la presse.
Samira Sabou

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