Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
NTIC
Article



 Titrologie



Le Sahel N° du 4/5/2017

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

NTIC

Fin vendredi dernier, des travaux du Forum interparlementaire sur l’harmonisation des cadres politique et juridique des TIC dans l’espace CEDEAO : Création du Réseau Interparlementaire des TIC des Etats membres de la CEDEAO (RIPTIC-CEDEAO)
Publié le lundi 8 mai 2017   |  Le Sahel


Vers
© Autre presse par DR
Vers l’harmonisation des cadres politique et règlementaire des Tic Dans l’espace CEDEAO
Niamey, le 3 mai 2017. Le président de l’Assemblée nationale du Niger, Ousseini Tinni, a invité les africains à ne pas rater le rendez-vous du numérique, et à refaire leur énorme retard sur les autres régions du monde. Photo : De g. à dr, Dr Isaias Barreto Da Rosa, Commissaire de la Commission de la Cedeao en charge des TIC, M. Tinni Ousseini, Président de l’Assemblée Nationale du Niger, l’honorable Salifou Amadou Mayaki


 Vos outils




Les travaux du Forum interparlementaire sur l'harmonisation des cadres politique et juridique des TIC dans l'espace CEDEAO ont pris fin vendredi dernier au Palais de Congrès de Niamey sur une note de satisfaction générale sous la présidence du président de l'Assemblée Nationale, SE Ousseini Tinni. La cérémonie de clôture s'est déroulée en présence des présidents des institutions de la République, du vice-président de la Chambre des représentants du Maroc M. Mohamed Ouzzine, des députés nationaux, des membres du gouvernement, du représentant du président de la Commission de la CEDEAO Dr Isaias Barreto Da Rosa et des invités.
Dans le discours qu'il a prononcé à la clôture du forum, le président de l'Assemblée Nationale SE Ousseini Tinni, a déclaré que «nous avons certes le droit d'être satisfait des résultats auxquels le forum est parvenu; cependant, ayons à l'esprit que la réussite finale ne tiendra que par la volonté de chacun de nos Etats de transposer la législation communautaire dans son droit positif et surtout à sa détermination à la faire appliquer dans tous ses contours ». (Lire ci-dessous l'intégralité du discours prononcé par le PAN)
A l'entame de la cérémonie, il a été d'abord procédé à la remise des prix aux récipiendaires du concours initié sur l'innovation. C'est M. Mohamed Coulibaly de la Côte d'Ivoire qui a remporté le premier prix. Il a reçu son prix de deux (2) millions de FCFA des mains du président de l'Assemblée Nationale, SE Ousseini Tinni. Quant au second prix de 1.500.000FCFA, il a été remporté par notre compatriote Mme Nadia Jean.
Ajoutons qu'à l'issue des travaux, les participants ont formulé des recommandations et des résolutions. Et un communiqué final a été rendu et lu par M. Akissoé Noel du Bénin. En effet, ce forum qui a vu la participation de onze (11) parlements des pays membres de la CEDEAO, a permis entre autres d'édifier les parlementaires sur, les instruments juridiques existant aussi bien au niveau de la CEDEAO, de l'UEMOA, de l'Union Africaine qu'autres instances internationales en matière des TIC ; les mécanismes devant permettre à chaque Parlement d'accompagner le processus de transposition des dits textes dans les ordonnancements juridiques nationaux ; les enjeux et l'intérêt de la transposition des textes communautaires relatifs aux TIC.
Selon le communiqué final, en vue d'adapter les législations nationales à l'évolution des TIC, et de veiller à l'application effective des textes en la matière, les parlementaires, réunis à Niamey à l'occasion de ce forum, ont décidé de créer un réseau interparlementaire des TIC des états membres de la CEDEAO, en abrégé RIPTIC-CEDEAO ; mettre en place un comité ad'hoc chargé de piloter et de coordonner les activités du réseau interparlementaire des TIC de la CEDEAO ; instituer un forum annuel RIPTIC-CEDEAO.
Les parlementaires recommandent, aux parlements nationaux de faciliter la mise en place et le fonctionnement des réseaux parlementaires des TIC ; aux Etats membres de la CEDEAO d'accélérer le processus de transposition des textes communautaires notamment sur les TIC pour ceux qui ne l'ont pas encore fait.

Discours de SEM Ousseini Tinni, président de l'Assemblée Nationale
« Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, avec vous, rendre grâce à Dieu, le Tout puissant qui a permis aux participants de ce forum, démarré avec enthousiasme il y a deux jours, de le conduire à bon port. Je voudrais, au nom de l'ensemble des députés nigériens les remercier pour tous les efforts qu'ils ont déployés afin de tenir leur promesse de faire du rendez-vous de Niamey une grande réussite. Je pense que le pari de faire prendre conscience aux uns et aux autres de la nécessité de rendre effective l'harmonisation de la législation sur les TIC dans l'espace
CEDEAO a été largement tenu. Il en est ainsi d'abord, en raison de l'assiduité et du sérieux de chacun des participants au forum ensuite, grâce au soutien sans faille de la Commission de la CEDEAO dont le commissaire a pris une part très active à tous les travaux.

Distingués invités,
Chers collègues députés,
Nous avons certes le droit d'être satisfaits des résultats auxquels le forum est parvenu ; cependant, ayons à l'esprit que la réussite finale ne tiendra que par la volonté de chacun de nos États de transposer la législation communautaire dans son droit positif et surtout à sa détermination à la faire appliquer dans tous ses contours. Il s'agit, notamment, comme je le disais naguère, de créer les conditions, les meilleures, pour acclimater l'usage des TIC dans toutes les sphères de la vie sociale et économique. Il ne s'agit plus de laisser le numérique à quelques initiés; mais, d'en faire un outil au service de tous les activités humaines. Il y a notamment un secteur où les TIC peuvent nous permettre de prendre un important raccourci ; c'est celui de la banque et de la finance où les possibilités du «Smartphone» semblent inépuisables. Nous devons nous en servir à souhait pour contribuer à intégrer le monde rural et l'économie informelle au secteur financier moderne.
L'autre domaine important ou des progrès sont à réaliser est le secteur de l'éducation avec les possibilités didactiques infinies de l'internet. Il faut souhaiter que les parents d'élèves et nos pouvoirs publics se saisissent de cette opportunité pour améliorer les rendements du système éducatif. En l'occurrence, il faudrait travailler à ce que les jeunes générations utilisent mieux ces nouveaux outils de communications, non pas comme des gadgets ludiques, mais plutôt comme de véritables vecteurs de formation personnelle.
Quant à la vie parlementaire, il revient à chacune de nos assemblées, partant des suggestions de ce forum, d'utiliser les nombreuses possibilités qu'offrent les TIC pour améliorer l'organisation du travail législatif. Il s'agira de donner vie et contenu au concept du parlement électronique ou e-parlement.
A cet égard l'on pourrait commencer par dématérialiser l'importante «documentation papier» que génère l'organisation des séances plénières et des réunions des commissions. Ce sera l'occasion de réaliser d'importantes économies de temps et de moyens. Il faudrait surtout pouvoir «mettre en ligne» le journal officiel des débats et toute la procédure législative, du dépôt des projets et propositions de loi à leur adoption. Ce faisant, le parlement sera en communion permanente avec le souverain primaire au nom duquel les députés siègent et délibèrent.

Au niveau de la Représentation nationale du Niger, conformément au programme de modernisation du travail parlementaire, nous sommes engagés dans une procédure d'intégration des TIC dans toutes nos activités. Ce faisant, l'Assemblée nationale fait sienne la volonté du président de la République SEM Issoufou Mahamadou de faire des TIC «l'un des fers de lance du développement du Niger» à travers la mise en œuvre du programme de Renaissance. N'est-ce pas d'ailleurs dans ce dessein qu'il a récemment fait adhérer le Niger à l'Alliance Smart Africa dont l'objectif est de ''mettre fin à la fracture numérique entre les pays africains et d'autres régions du monde» ?
Par ailleurs, c'est avec grand plaisir, que mes collègues députés nigériens et moi-même nous prenons acte de la proposition de pérenniser, l'organisation annuelle d'un forum interparlementaire sur la problématique TIC et développement. Il va sans dire que c'est fort volontiers que nous acceptons cette proposition. En conséquence, en liaison avec la
CEDEAO, je ferai prendre toutes les dispositions pratiques nécessaires afin que l'idée prenne corps pour, qu'à terme, ce forum permette à nos parlements de rester en permanence impliqués dans la gestion du devenir de l'ère numérique. Ce sera, je l'espère, une occasion pour eux de mutualisation leurs différentes expériences.
De même, chers participants, au nom de la Représentation nationale du Niger, j'encourage vivement votre volonté de créer un réseau communautaire pour fédérer tous les réseaux en charge des TIC dans l'espace CEDEAO. Mais, au-delà de la CEDEAO, je pense qu'il est souhaitable et légitime que nos amis et voisins du Maghreb y soient associés.
Chers participants, vous avez réussi en si peu de temps à tenir onze sessions, sur des thématiques aussi diverses que celles qui vont de l'élaboration des politiques aux réflexions sur les infrastructures, en passant par la problématique du financement, c'est une prouesse qui mérite d'être saluée à sa juste valeur. Ce faisant, je mesure combien il vous a fallu de patience et d'engagement personnel pour y arriver. Le rendez-vous de Niamey aura donc été des plus utiles. Puissions-nous tous ensemble en faire fructifier les résultats notamment en continuant à faire tous les plaidoyers nécessaires afin, qu'à tous les niveaux de nos pays, se développe une claire conscience des enjeux de la maîtrise des technologies numériques pour nos économies.
Dans cet ordre d'idées, il reste à espérer que d'ici le prochain forum, des changements notables soient observés au niveau de l'ensemble des pays de la CEDEAO. Mon plus grand souhait est que ces changements soient consciemment provoqués sur la base de nos propres actions et non plus subis comme cela nous est si souvent arrivé. Cela est bien possible si nous continuions à nous consulter, à nous retrouver comme au cours de la semaine qui s'achève.
Distingués invités, en souhaitant à tous nos hôtes un bon retour dans leurs pays respectifs, habités par la volonté inébranlable de mutualiser les efforts de tous les africains pour vaincre la pauvreté, je déclare clos le forum sur l'harmonisation des cadres politique et juridique des TIC dans l'espace CEDEAO
Je vous remercie. »
Laouali Souleymane

 Commentaires