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Crise à la CNPC NP: le cri de détresse des délégués licenciés
Publié le jeudi 18 mai 2017   |  Tamtam Info


Crise
© Autre presse par DR
Crise à la CNPC NP: le cri de détresse des délégués licenciés


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Le bras de fer opposant, depuis septembre 2016, la direction générale de la CNPC NP et les employés nigériens amorce un nouveau tournant, avec l’autorisation accordée à la compagnie pétrolière chinoise de procéder au remplacement des agents licenciés pour cause de sit-in qualifié »d’illégal ».
Il semble, en effet, que le ministre du pétrole, Foumakoye Gado, a finalementdonné sonaccordàladirection générale de la compagnie pourle recrutement de nouveaux agents,alors qu’une procédurejudiciaire portant sur le cas des licenciésestactuellementpendante devant la justice. Ils sont au total 15déléguésdupersonnelviséspar la mesure de licenciement, qui a été cautionnée par des inspecteurs de travail.
Les employés nigériens de la CNPC NP avaient organiséle sit-in à Niamey, Zinder et Diffa le 31 octobre 2016 pour exprimer leur colère devant le refus obstiné de la compagnie de donner satisfaction à une plate-forme revendicative qu’ilsavaientdéposée pourexiger de leur direction »l’amélioration deleurs conditions de vieetde travail et l’application des textes en matière de travail au Niger ».
Au même moment, ladite direction demanda aux agents de participer à un jeu de langue chinoise, lesquels agents décidèrent de le boycotter devant la non-satisfaction de leurs revendications. C’était la goutte d’eau qui détériorales rapportsdéjà tendusentreladirection généraleetlesemployésnigériens. L’organisation du sit-in a constituél’alibi àla compagnie chinoise pour se débarrasser desmeneurs dumouvement, à savoirles 15 délégués du personnel.
La notificationdelicenciementleuraété faite le 14 décembre 2016, aumoment oùleministre del’Emploietdu travail tentaitde trouver une solution au différend opposant les deux parties.
Pour les employés nigériens, ce licenciement de leurs camarades, à cause d’un sit-in, constitue une violation de l’article 3.2 de la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical de 1948 et de l’article 514 du recueil des Décisions et principes du comité de la liberté syndicale du Conseil d’administration du Bureau international du travail (BIT).
Parce que le sit-in qui a été observé devant le siège de la CNPC NP, sis à l’hôtel Solux, »s’inscrit dans l’exercice normal du droit de grève pacifique ». Mais les responsables chinois de la compagnie ne comprennent pas ce discours. La mesure de licenciement étant prononcée, ils ont informé par écrit les banques où sont logés les comptes des délégués que ces derniers ne font plus partie des effectifs de la compagnie. Expéditif. Ils ont décidé d’agir vite pour ne plus devoir revenir sur leur décision. Même en cas d’intervention d’une autorité gouvernementale dans le dossier.
La preuve, le ministre de l’Emploi a adressé une correspondance à la direction générale de la compagnie pour souligner le caractère illégal de mesure de licenciement. Mais rien n’y fit. La direction a refusé d’obtempérer à l’injonction. De guère lasse, les délégués ont finalement décidé d’attaquer en référé la compagnie en justice. Le procès s’est déroulé le 28 février. La justice a tranché en faveur de la direction générale de la NPC NP, en se basant sur cette expression utilisée par le ministre de l’Emploi dans une deuxième correspondance adressée à la compagnie : »la perte de confiance ».
Pour le collectif des délégués du personnel, cette situation constitue un précédent dangereux, car elle risque de porter atteinte aux libertés syndicales. Par conséquent, il appelle les organisations sociales et syndicales ainsi que les organisations de défense des droits de l’Homme à se mobiliser pour défendre la cause des délégués licenciés, afin de préserver l’expression lesdites libertés dans le pays.

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