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Accroitre la couverture médiatique de l’urbanisation et des sujets connexes en Afrique subsaharienne : objet d’un atelier de journalistes à Dar Es Salaam
Publié le jeudi 1 juin 2017   |  Agence Nigerienne de Presse


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Dar Es Salaam (Tanzanie) - Des villages africains se vident de leurs habitants, qui viennent créer des bidonvilles aux alentours des agglomérations. Ils mènent une pression sur les infrastructures sociales et communautaires. Ils vivent, parfois entassés, dans des maisons de fortune que les inondations viennent par la suite ravager, faisant des dégâts énormes et des pertes en vies humaines. La circulation dans les grands centres devient, de fait, chaotique. Ce phénomène qui n’épargne aucune capitale africaine, appelé « urbanisation anarchique », par les spécialistes en la matière.

C’est pour freiner ce gonflement anormal des principales villes africaines, dont la cause est principalement la pauvreté, que la Banque Mondiale et African Media Initiative (AMI), une puissante Organisation des journalistes basée à Nairobi, ont décidé d’organiser, à Dar Es Salaam, la Capitale tanzanienne, un atelier de renforcement des capacités des journalistes venus de 45 pays africains.

Depuis donc, lundi, journalistes et des spécialistes de la question de l’urbanisation, discutent, échangent et diagnostiquent le mal afin de lui apporter la thérapie adéquate.

L’idée ayant présidé à l’organisation de cette grande rencontre de communicateurs africains était que la couverture médiatique des thèmes de développement a été particulièrement superficielle et totalement absente de la majeure partie de l’Afrique. Mieux, une étude menée par AMI, en 2014, a relevé que la couverture des questions liées au développement dans les medias africains ne présentait pas plus de 10 pour cent de l’ensemble des contenus médiatiques. Toutefois, des efforts sont actuellement déployés par les institutions de développement mondiales et régionales pour résoudre le problème et rapprocher davantage les medias en Afrique de la question du développement.

Un indicateur récent et instructif de cet effort a été l’initiative AMI-Banque Mondiale l’année dernière à Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui visait à élargir et à approfondir la compréhension et la couverture de l’agriculture et de la sécurité alimentaire par les medias africains. Tirant partie du succès de ce projet, les deux organisations se sont réunies à nouveau pour se concentrer sur la couverture de l’urbanisation et des questions connexes par les medias sur le Continent.

AMI a pour mission d’aider les medias à jouer un rôle plus décisif dans la promotion de la gouvernance démocratique, la croissance économique, le développement social et l’autonomisation des citoyens sur le Continent. L’organisation cherche à combler l’écart existant actuellement entre le contenu médiatique et les programmes nationaux de développement.

La collaboration entre la Banque Mondiale et AMI vise à intégrer la couverture du développement dans les medias traditionnels et à promouvoir un contenu qui enrichit le dialogue continental sur l’agriculture, l’énergie, l’urbanisation et d’autres thèmes liés au développement. Les deux organisations vont œuvrer ensemble avec les partenaires concernés pour concevoir des formations et générer des ressources en vue de créer une masse critique de journalistes spécialisés qui se concentrent sur ces questions et d’autres qui sont au cœur de la croissance des économies nationales.

De l’analyse des participants, le contenu des medias en Afrique tend à être limité et n’éclaire pas comme il se doit, les conversations sociales, politiques et économiques sur le continent. La couverture du secteur de l’urbanisation par les medias traditionnels est généralement mal informée et faible.

Il ressort des échanges entre professionnels que les medias ont tendance à penser que tout ce qui concerne le développement est la chasse gardée des gouvernements. Par conséquent, ces derniers doivent en assumer les échecs et les succès. Les journalistes de la presse écrite, quant à eux, pourraient justifier leur manque d’intérêt par le fait que les problèmes d’urbanisation ne vendent pas les journaux et surtout qu’ils sont trop complexes pour être compris par les citoyens ordinaires. Ce qui, pour eux, englobe tout ce qui concerne le développement, l’énergie et l’infrastructure, le changement climatique et l’environnement, le commerce et la finance, la santé et l’éducation etc.

La mauvaise connaissance de ces questions est la cause de la piètre couverture du secteur et de l’aversion que les experts du secteur et les fonctionnaires ont tendance à avoir pour les medias. Par conséquent, les medias, l’instrument le plus important de la transformation sociale, n’est pas reconnu comme tel en Afrique et est généralement ignoré par les mêmes décideurs qui s’attendent à ce que les citoyens comprennent, internalisent et contribuent au succès des politiques de développement.

Cet atelier, vise à surmonter les hésitations des journalistes à aimer et à traiter ces sujets avec rigueur et objectivité.

« C’est un combat de respect. Menons ce combat et élevons la voix. Il faut d’abord avoir une compréhension minimale des sujets. Les medias doivent jouer pleinement le rôle qu’ils doivent jouer dans la société. Notre défi c’est de ne pas rendre les gouvernements redevables… », dira Eric Chinjé, Directeur de Ami, coorganisateur de cette grande rencontre de 75 journalistes de l’Afrique subsaharienne.

La Directrice pays de la Banque Mondiale pour la Tanzanie, Mme Bella Bird, a pour sa part mis un accent particulier sur l’urbanisation et le développement en Afrique, appelant les journalistes à prendre part activement à ce combat.

DMM/AMC/ANP/Mai 2017

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