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Affaire bébés importé : Les condamnés en prison pour purger le restant de leurs peines
Publié le jeudi 1 juin 2017   |  Actu Niger


Bébés
© AFP par BOUREIMA HAMA
Bébés nés à la maternité de Niamey
NIGER, Niamey : Babies are seen in incubators at the maternity of Niamey on April 24, 2014. Niger`s government and humanitarians fight against the very high maternal mortality in Niger, a poor country with the highest fertility in the world.


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Depuis hier mardi, l’affaire dite des « bébés importés » s’est de nouveau invitée au devant de l’actualité nationale. Et pour cause, les personnes condamnées à l’issue du procès de la Cour d’appel de Niamey du lundi 13 mars dernier, ont été tour à tour interpellées par des éléments de la gendarmerie afin de purger leurs peines ou ce qu’il en reste. Ils ont ainsi été placés en détention dans différents centres de détention du pays, principalement à Kollo et à Say.



Selon les informations recueillies auprès de certains des proches des condamnés déjà en prison, pour l’essentiel les hommes ont été conduits à Say alors que les femmes ont été dirigées vers Kollo, un peu plus proche de Niamey.

C’est ainsi que l’ancien ministre et président de la CDS Rahama, un parti de la majorité, est désormais détenu à Say alors que Hadiza Amadou, épouse de l’opposant Hama Amadou, lui aussi condamné à un an de prison dans l’affaire, s’est retrouvée à Kollo. Comme pour le procès, Hama Amadou qui poursuit son exil français, ne va certainement pas se laisser incarcéré lui qui a de tout temps qualifié cette affaire de manœuvres politiques du régime visant à l’écarter de la course à la présidentielle et au passage de saborder les ambitions d’un adversaire politique de taille pour le PNDS Tarayya, le parti du président Issoufou Mahamadou.

Aussi surprenante que soit cette décision intervenue en plein mois de ramadan alors que depuis la fin du procès beaucoup se demandait sur la suite de l’affaire, il fallait s’y attendre. La justice ayant prononcé son verdict et certains des mis en cause ayant décidé de pourvoir en cassation, ce n’était qu’une question de temps avant que les condamnés soient appelés à purger leurs peines.

Il convient de noter que pour la plupart des condamnés, le restant des jours à passer en prison tourne autour de six mois. Pour l’essentiel en effet, ils ont été condamnés à un an de prison et la plupart d’entre-deux ont déjà passé près ou plus de la moitié de la peine qui leur a été infligée lors de la détention préventive ayant précédée le procès.

On s’approche donc presque de la fin de cette affaire qui, depuis presque deux ans maintenant, fait couler beaucoup d’encre dans le pays et dans laquelle une vingtaine de personne a été impliquée dont des personnalités politiques, administratives et même militaires de premier plan. Après un long feuilleton judiciaire ponctué de multiples rebondissements, la Cour d’appel de Niamey a rendu son verdict à la suite d’une audience «éclair » et a prononcé des peines allant de six mois à un an de prison pour les mis en cause. Ainsi, les accusés de suppositions et de recels d’enfants ont écopés d’un an de prison ferme, les agents de l’État civil poursuivis pour faux en écriture et usage de faux de cinq années d’emprisonnement et la relax pour certains complices ayant témoignés au procès alors que d’autres ont été condamnés à six mois de détention.

Il reste que du fait que le sort de Hama Amadou, condamné à un an de prison et ayant déjà passé près de quatre mois en détention préventive, ne soit pas encore scellé, laisse entrevoir qu’on est loin d’avoir fini avec cette scabreuse affaire aux relents politico-judiciaire et des ses conséquences politiques pour bien des personnalités politiques dont la condamnation semble n’avoir pas encore refroidit les ambitions. Ce qui est sûr et certains, on en reparlera encore de l’affaire des « bébés importés », pendant longtemps encore…

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