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L’Afrique s’insurge contre la sortie des Etats Unis de l’Accord de Paris
Publié le samedi 3 juin 2017   |  Agence de Presse Africaine


La
© AFP par MARTIN BUREAU
La 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris


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Dakar (Sénégal) - Les pays d’Afrique se sont joints au concert de désapprobation à travers le monde, de la décision controversée du président Donald Trump de retirer les Etats-Unis d’un accord historique sur le changement climatique qui a été conclu il y a deux ans à Paris en France.

L’accord connu sous le nom d’Accord de Paris sur les changements climatiques a été signé dans la capitale française en 2015, engageant ainsi les pays, en particulier les principaux émetteurs de gaz à effet de serre au monde, dont les Etats-Unis et la Chine à maintenir la hausse des températures mondiales en dessous du niveau préindustriel de 2°C.

Seuls deux pays, la Syrie et le Nicaragua ont refusé de signer l’Accord qui a déjà été ratifié par 147 Etats depuis lors.

Le Maroc qui assure la présidence de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP22), a, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, exprimé "sa profonde déception" suite à la décision de retrait des États Unis d’Amérique de l’Accord de Paris sur le climat.

Dans un communiqué de la présidence de la COP22 relayé par la MAP, Mezouar souligne que "malgré cette décision, la dynamique de l’action climatique reste indéniable et irréversible", ajoutant que "les efforts collectifs de lutte contre le changement climatique ne s’arrêtent pas là, pas aujourd’hui, bien au contraire".

"Les nations du monde, les acteurs étatiques et non étatiques, gouvernements, société civile, entreprises, ONG, villes, ou universités, sont déjà pleinement engagés dans la transition vers un futur propre et durable, riche en emplois et en opportunités économiques, tout en étant respectueux de l’environnement", a affirmé le président de la COP22.

"Nous garderons notre esprit d’ambition et de collaboration et poursuivrons nos efforts pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, confirmé dans la Proclamation de Marrakech", a-t-il dit.

Le Botswana, l’un des premiers pays africains à réagir officiellement au retrait des Etats-Unis a publié un communiqué vendredi pour exprimer son profond regret de la décision de Washington, qu’il qualifie de décision malheureuse qui pourrait défaire beaucoup de choses qui ont été réalisées pour inverser le réchauffement climatique.

"Cette décision malencontreuse est un reniement d’un important jalon qui a été franchi lors du Sommet sur les changements climatiques tenu à Paris en décembre 2015", a indiqué le même communiqué.

Gaborone a exhorté le gouvernement américain à repenser sa position "s’il voulait vraiment continuer à jouer son rôle légitime au sein de la communauté internationale, en vue de préserver notre planète, pour les générations futures".

Le Ghana a quant à lui estimé que les Etats-Unis flétrissaient leur responsabilité mondiale de conduire le monde hors d’une crise persistante causée par les changements climatiques, mettant en garde que cela aurait des conséquences contraires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

L’ancien président du Ghana, John Mahama qui était l’un des principaux avocats de l’accord, a critiqué la sortie Etats-Unis, affirmant qu’elle écrivait "une journée très triste pour la coopération

mondiale".

Pour le Zimbabwe, les conséquences de la décision controversée de Trump seraient ressenties dans les pays pauvres du monde, en particulier l’Afrique, un continent qui représente certaines des émissions les moins élevées de gaz à effet de serre.

En attendant, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan a mis au défi les signataires de l’accord d’aller de l’avant, malgré le retrait des Etats-Unis.

Réagissant au nom de The Elders, une société formée par le regretté président Nelson Mandela pour la promotion de la coexistence pacifique dans le monde Kofi Annan a affirmé que les Etats-Unis ne pouvaient pas inverser de manière unique un accord visant à trouver des solutions durables aux défis du réchauffement climatique dont l’un est de passer à l’énergie renouvelable.

Lorsque les pays ont signé l’Accord de Paris, ils ont effectivement accepté de limiter les températures globales en dessous de 2°C (3,6°F), en vue de les réduire davantage jusqu’à 1,5°C

Il a également été convenu de réduire les émissions de gaz à effet de serre à des niveaux que les arbres, le sol et les mers peuvent supporter jusqu’en 2050.

Les pays riches ont été invités à financer des programmes dans les pays pauvres visant à adopter des énergies renouvelables.

AS/fss/of

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