Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Sahel N° du 1/6/2017

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Le voile : Indispensable pour la femme musulmane pendant ce mois béni
Publié le samedi 3 juin 2017   |  Le Sahel


Les
© Autre presse par DR
Les femmes nigériennes célèbrent la Journée nationale de la Femme


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Ces dernières années, partout au Niger, on rencontre des femmes et même des petites filles qui portent le voile : le corps est couvert entièrement de la tête jusqu'au pied ; souvent le visage est caché et on ne peut pas reconnaître la personne. Le port du voile est obligatoire dans la religion musulmane, nous enseignent les musulmans. Le "hijab" ou la "burqua" sont des tenues que les femmes musulmanes portent selon les principes de la religion.

Pour les leaders religieux, "le voile est une obéissance à Allah et à son messager". Il est également dit que "Allah a fait du voile un signe de chasteté" et il est exprimé en ces termes : « ô prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront vite reconnues ». Ensuite, elles "éviteront d'être offensées". Un hadith du Prophète dit que " le visage et les mains ne font pas partie de la "awrah" féminine qu'il faut obligatoirement couvrir". Un tour au marché, précisément chez les vendeurs de voiles permet de dire que pendant ce mois béni de ramadan, l'offre et la demande sont très importantes. Les marchés de Niamey sont inondés de tissus, de voiles et de foulards pour tous les goûts et pour toutes les couleurs.

Dans les principes islamiques, a expliqué Moussa, est vendeur de foulards et voiles, le voile étant un signe religieux pour les musulmanes. Aussi pendant le Ramadan, elles sont nombreuses celles qui les utilisent. Mais pour lui, entre "la femme qui se voile et celle qui ne se voile pas, on ne fera pas un jugement de valeur religieux, c'est le degré de croyance ou d'appartenance à la religion qui est mis en exergue". Pendant ce mois de ramadan, les femmes se bousculent aussi chez les vendeurs de tissus généralement appelés ''Saharis'' moins coûteux et qui est adapté à cette période de chaleur car c'est du coton pur. Certes, le voile est un signe religieux musulman, mais il fait l'objet d'une exploitation par des personnes selon leurs motivations à elles. « Je connais des femmes qui ne sont pas musulmanes, mais qui portent le hidjab. Elles le portent, parce que ça couvre bien le corps de la femme. Il a poursuivi en disant : ''Comme c'est le début du mois de Ramadan, il y a la clientèle mais pas beaucoup ; peut-être dans les prochains jours, les femmes vont commencer à se bousculer au niveau des étalages des voiles et autres tissus''.
Un fidèle musulman venu acheter des chapelets qui a bien voulu garder l'anonymat nous confie : ''Le "hidjab" n'est pas que l'affaire des femmes musulmanes mais de toutes les femmes qui veulent se couvrir et se faire respecter ; il y a des difficultés financières, mais étant musulmans, nous sommes contraints de chercher ces articles pour l'habillement et surtout pour la prière. Selon lui, ''certaines personnes pensent que de plus en plus de femmes se voilent par conformisme ou simple effet de mode. Je dis et je suis convaincu que le savoir islamique en est pour quelque chose. Il y a quelques années de cela, les gens n'avaient pas la chance d'avoir toutes ces connaissances sur la religion. De nos jours, selon notre interlocuteur, nos sociétés n'ont plus de frontières à cause des médias, nos filles et sœurs ont tendance à tout copier de façon aveugle. Nous devons apprendre les bonnes manières à nos enfants ". Hadjia Rabi, directrice d'une école primaire et qui suit des cours coraniques dans une ''makaranta'' au quartier Terminus, abonde dans le même sens : « personnellement, je n'aime pas le hijab ordinaire comme on le voit souvent. Je couvre tout mon corps avec un grand foulard et un petit hijab au niveau de la tête. J'apprécie le voile fait de façon moderne avec des "brochures" par-ci, par-là. Cela fait habiller, c'est classe et décent aussi ». Ramadan ou pas, reconnait –elle, nos sœurs portent le hijab. Et, aujourd'hui, les filles particulièrement se voilent pour espérer avoir un mari dans une société où les hommes refusent de plus en plus d'assumer ce devoir religieux. Il faut que ces femmes soient convaincues d'une chose : si elles doivent porter enfin le voile sous la pression familiale, selon Rabi, elles ne le font pas par conviction. Elles ignorent les principes fondamentaux de la religion et les bafouent même souvent. Et de poursuivre que le voile fait partie intégrante de la tradition musulmane, c'est un honneur pour les femmes et les filles de le porter.

Parlant d'utilité toujours du port du voile dans la religion musulmane, l'Imam de la mosquée de Karadjé, Mallam Issoufou Idrissa, explique que ''le voile fait partie de l'habillement islamique ; dans notre société, il y a des comportements et des modes vestimentaires qui font partie des règlements de l'islam. Au niveau de la femme, il est fait mention du fait de couvrir sa tête comme les autres parties de son corps. En réalité, il s'agit de l'habillement décent. Notre religion a défini et pour l'homme et pour la femme comment ils devraient. En clair, l'islam dit que la femme, en s'habillant, doit couvrir tout son corps à l'exception du visage, des mains et des pieds.

D'après Mallam Issoufou, le visage et les mains ne font pas partie parce qu'on a besoin de ces membres dans les actions de tous les jours. Mais, quand la femme est avec les membres de la famille ou d'autres parents, elle peut laisser apparaître certaines parties de son corps. En public, il est dit que la femme musulmane s'habille en couvrant tout son corps. « De ce point de vue, on peut dire que le port du voile est obligatoire parce que nous voyons cela dans le coran notamment dans les versets 59 de la sourate 33 et les versets 30 à 32 de la sourate 24. Ces versets disent aux femmes de couvrir effectivement leur cheveux et de ne pas montrer leurs atouts, sauf à ceux qui leur sont interdits au degré de mariage », a-t-il enfin précisé.

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

 Commentaires