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13 juin, journée internationale des albinos : Entretien avec Kadidja Moumouni présidente de l’Association Nationale des Albinos du Niger(ANAN)
Publié le samedi 17 juin 2017   |  La Nation


Les
© Autre presse par DR
Les albinos


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Kadidja Moumouni vous êtes la présidente de l’Association Nationale des Albinos du Niger. Quel est l’état des lieux relativement à la situation des albinos dans notre pays ?
Tout d’abord la journée du 13 juin est célébrée suite à une résolution des Nations Unies qui a institué cette journée en 2014. Nous sommes actuellement à la troisième célébration. Concernant la situation des personnes atteintes de l’albinisme au Niger, je dirai que de manière globale les albinos dans notre pays ont un problème de prise en charge. Surtout en ce qui concerne la protection de la peau et de la vision. Ces deux problèmes de peau et de vision sont les principaux soucis des albinos. Sur le plan de l’éducation, les albinos rencontrent aussi des difficultés du fait de leur basse vision. Pour ce qui est de la stigmatisation, je dirai, que la société nigérienne est très tolérante. On ne rencontre pas de discrimination. Sauf au niveau des écoles primaires où les albinos font face à des taquineries de la part de leurs camarades.

Avec les pesanteurs sociales, est-ce qu’une personne albinos rencontre des difficultés si elle veut se marier avec une personne qui n’est pas albinos ?
Sur le sujet du mariage, les personnes albinos rencontrent vraiment des difficultés qu’ils soient hommes ou femmes. Sur ce plan j’ajouterai qu’il y a même une discrimination qui pousse certaines familles à s’opposer au mariage avec une personne albinos.

Alors quelles sont les actions qui sont entreprises par votre association sur la question du mariage ?
Sur ce point, ce que nous faisons, c’est de la sensibilisation. Nous travaillons à faire comprendre aux gens que l’albinos est une personne comme n’importe quel être humain. La seule différence c’est au niveau de la peau. Et puis il n’est pas établi qu’en se mariant avec une personne albinos on aura des enfants albinos. Et puis l’albinisme n’est pas une fatalité. En plus notre association vient en aide aux albinos en ce qui concerne les soins relativement à la peau et à la vision. Pour ce qui touche l’éducation nous mettons l’accent sur la sensibilisation des enseignants sur la méthode à appliquer pour suivre l’enfant albinos.

En Tanzanie, les albinos sont persécutés et tués dans des crimes rituels. Est-ce qu’on rencontre une situation similaire dans pays ?
J’avoue honnêtement que dans la société nigérienne nous n’avons pas ces pratiques qui ont cours en Tanzanie, au Kenya, au Malawi. Pratiquement en Afrique de l’Ouest nous n’avons pas de crime rituel sur les albinos. Jusque-là aucun cas de crime d’albinos n’a été signalé dans notre pays. Le seul problème qu’on a est celui de l’enlèvement d’un albinos qui n’a pas encore été retrouvé. Sur ce point une enquête a été ouverte.

Le gouvernement actuel du Niger, vient-il en aide aux albinos ?
Oui, le gouvernement à travers le ministère de la population nous vient en aide, en nous fournissant des crèmes qui protègent la peau des albinos. En plus il y a des activités de sensibilisation sur l’albinisme qui sont organisées avec la collaboration du ministère de la population.
Ali Cissé Ibrahim

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