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Société civile : Le jeu trouble de certains acteurs
Publié le jeudi 29 juin 2017   |  La Nation


Mouvement
© Autre presse par DR
Mouvement Démocratique Nigérien/LUMANA AFRICA (MODEN FA)


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L’arrestation de l’acteur de la société civile, Gamatié Mahamadou Yansanbou et du militant du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa), Bana Ibrahim Kaza relance le débat sur l’utilisation des réseaux sociaux à des fins subversives. Que faut-il faire pour civiliser le rôle de la société civile ?

Si tout le monde est unanime à reconnaître à la société civile le rôle historique qu’elle a joué en 2005 notamment sa gigantesque mobilisation qui a fait courber l’échine du gouvernement de l’époque obligé de céder à la revendication de réduction des prix des produits de première nécessité, aujourd’hui, elle est sévèrement critiquée pour son jeu trouble qui menace la quiétude sociale. Quand les médias privés, encadrés par la loi et les organes de régularisation, par peur de sanctions de ceux-ci, se voient contraints de censurer les excès et les écarts des acteurs politiques et des animateurs de la société civile, ces derniers se ruent sur les réseaux sociaux totalement en « laisse-guidon ».

Bonjour alors les dérapages ! Pour autant que les réseaux sociaux soient libres, ou bien que leurs responsables soient hors de portée de nos juridictions, les propos violents distillés à travers eux constituent des menaces pour la quiétude sociale. Encore que ce qui semble acceptable dans la bouche de l’adversaire politique qui est tout aussi inadmissible ne devrait pas l’être pour l’animateur de la société civile qui lui en principe est là pour plaider pour l’amélioration des conditions de vie et le bien-être de la population. Si Nouhou Mahamadou Arzika, Moustapha Kadi et Marou Amadou du temps de la Coalition Equité/Qualité contre la Vie Chère ont bénéficié d’un large soutien de leurs camarades et d’une adhésion sans commune mesure à leur lutte de 2005 c’est parce qu’ils s’en sont tenus à leur rôle. Si aujourd’hui la société civile est complétement minée par des divisions, c’est parce qu’elle joue un rôle trouble. Le slogan phare de la société civile sous le 7ème République « Issoufou Mahamadou, dehors ! » est carrément politique et tranche d’avec le « Non à la vie chère » sous la 5ème République. Le régime actuel a donc tous les arguments d’en vouloir à la société civile plus qu’à son opposition dès lors que celle-ci qui n’a pas vocation à conquérir le pouvoir usurpe un rôle qui n’est pas le sien, qui est illégal, contraire aux lois de la République. Au sein même des animateurs de la société civile, de plus en plus de voix s’élèvent pour un rappel à l’ordre tout en demandant aux différents acteurs de s’en tenir à leur rôle. Pour Laouali Adamou, fondateur du Mouvement Actif pour le Progrès, une organisation de la société civile, il est regrettable de constater que certains de leurs camarades excellent dans la diffamation, l’injure, la délation. « C’est un déshonneur pour la société civile », ajoute-t-il. Comme on le voit, les deux acteurs interpellés sont loin d’avoir le soutien de l’ensemble de la famille de la société civile. La plainte du SAMAN résonne comme le deuxième avertissement de la justice aux acteurs sociopolitiques après les sursis prononcés en début du mois en cours à l’encontre du Président du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) Amadou Djibo Ali dit Max et Adourhamane Insar de l’organisation dite « La Révolution Démocratique ».

OM.

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