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L’abattoir de Maiduguri, cœur saignant de l’Etat de Borno et vivier de recrues pour Boko Haram
Publié le vendredi 30 juin 2017   |  LeMonde.fr


L’abattoir
© Autre presse par DR
L’abattoir de Maiduguri, cœur saignant de l’Etat de Borno et vivier de recrues pour Boko Haram


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On ne tue plus assez à Maiduguri. Et ça tracasse des centaines de jeunes gens dont c’est justement le métier. La plupart de ces petites mains du grand abattoir de la capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, sont illettrées, pauvres et ont quitté les campagnes désolées qui entourent Gwoza, à 130 kilomètres de là, pour tenter leur chance en ville.
C’est le cas d’Aboubakar, 26 ans, regard affûté et corps costaud, perlé de sueur et de sang. Chaque jour depuis 2008, après la prière de l’aube, ce débrouillard enfile ses bottes et son débardeur usé pour aller découper de la viande, porter des carcasses et pousser des brouettes débordant de boyaux et de viscères. Il fait aussi les va-et-vient entre l’abattoir et le grand marché de Maiduguri, le Monday Market, visé par une série d’attentats. Un travail rude, éreintant et mal rémunéré.
« Boko Haram a tué le business »
« Personne ne m’a payé l’école et c’est tout ce que j’ai trouvé, dit-il entre deux corvées interrompues par le muezzin. Mais avec la crise, ça ne rapporte plus assez. Boko Haram a tué le business et, à Gwoza, ma famille est dans la misère, d’autres ont été tués. »
Sous d’immenses hangars au sol écarlate, les quatre maalem de l’abattoir sectionnent à la chaîne les veines jugulaires et les artères carotides des bêtes selon le rite musulman. Crise oblige, on n’abat plus qu’une centaine de vaches par jour, autant de chèvres et de moutons.
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