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Le Sahel N° du 30/6/2017

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8ème Réunion du Comité Technique de Coordination de la Lutte Antiacridienne dans la Région du Liptako-Gourma (CTCLAA) : Reflexions sur la lutte contre les ennemis de cultures dans l’espace communautaire
Publié le mercredi 19 juillet 2017   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Albadé Abouba


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Les travaux de la 8ème Réunion du Comité Technique de Coordination de la Lutte Antiacridienne dans la Région du Liptako-Gourma (CTCLAA) ont eu lieu hier matin au Palais des Congrès de Niamey. Le thème de cette réunion est : « Les Fléaux Emergents dans les Etats du Liptako-Gourma : biologie, écologie, capacités de destruction des productions végétales et stratégies de lutte ». L'ouverture des travaux a été présidée par le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et de l'Elevage M. Albadé Abouba en présence du Directeur général de l'Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG), M. Oua Saidou, du Haut-Commissaire à l'Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigeriens) M. Ali Bety, et de plusieurs membres du Gouvernement
Les experts des pays membres qui participent à cette 8ème Réunion du CTCLAA auront à examiner l'état de mise en œuvre des recommandations de la précédente réunion du comité ; le bilan de la campagne de protection des végétaux 2016-2017 ; la programmation de la campagne de protection des végétaux 2017-2018 qui est en cours. Ils auront également, après des exposés introductifs qui seront animés par des conférenciers de très haut niveau, à échanger sur les fléaux émergents comme les oiseaux granivores et les mouches de fruits, notamment sur leur biologie et leur écologie, l'impact de leurs dégâts sur les cultures et les pâturages, les méthodes de prévention, de lutte ainsi que sur les moyens de lutte contre ces destructeurs. « Je vous engage tout particulièrement à en tirer tous les enseignements pertinents afin d'élaborer les stratégies adéquates pour mieux coordonner les interventions de part et d'autre des limites territoriales des Etats membres de l'ALG et d'améliorer très sensiblement les conditions de production agro-sylvo-pastorales vitales pour nos laborieuses populations rurales », a dit le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et de l'Elevage M. Albadé Abouba aux experts à l'ouverture de la réunion.

Il a succinctement présenté l'ALG, avant rappeler les objectifs qui lui sont assignés et qui visent l'intégration régionale pour un développement harmonieux à travers la sécurité alimentaire, le désenclavement, la protection de l'environnement et le développement social de la zone. Depuis 2011, a rappelé le ministre d'Etat, les Chefs d'Etat des pays membres envisageaient l'élargissement de l'espace géographique d'intervention de l'Autorité du Liptako Gourma sur l'ensemble des territoires des Etats membres. C'est ainsi que la deuxième Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Autorité de développement intégré de la Région du Liptako-Gourma (ALG), tenue à Niamey en janvier 2O17, se fondant sur les analyses et conclusions pertinentes de la neuvième (9eme) Session Extraordinaire du Conseil des Ministres, a entériné la nouvelle orientation qui consacre la mutation de l'ALG. Il s'agit, selon lui, de faire de cette organisation un outil des plus performants, dans le contexte géopolitique actuel pour la lutte contre les principaux fléaux qui freinent le plein épanouissement des populations de cet espace. Ces fléaux sont la faim, la pauvreté, les trafics en tous genres et l'insécurité, ainsi que leurs corollaires que sont le crime organisé, et la violence sous toutes ses formes. « Le nouveau cadre institutionnel et juridique de l'ALG et l'élargissement du champ d'intervention qui intègre désormais les questions préoccupantes de sécurité dans notre espace commun, traduisent concrètement la vision clairvoyante et pragmatique de nos Chefs d'Etat, face aux différents défis des temps actuels», a déclaré M. Albadé Abouba.

Pour le Ministre d'Etat, cette rencontre s'inscrit parfaitement dans cette dynamique tendant à faire de notre espace un cadre de développement harmonieux et novateur par la mise en œuvre de mesures hardies, afin de sauvegarder les moyens d'existence des populations et renforcer les conditions d'un développement économique et social durable. « La protection des cultures pluviales, des cultures irriguées, des denrées stockées ainsi que celle des pâturages demeure un impératif dans notre recherche constante d'amélioration de la productivité et donc de l'efficacité de la production agropastorale de notre espace » a-t-il précisé. C'est conscients du grave danger que représentent les ravageurs et autres ennemis des cultures que les Etats du Liptabo-Gourma ont mis en place et entretenu des structures de protection des végétaux avec l'appui des Partenaires Techniques et Financiers et des Institution spécialisées. Les actions mises en œuvre sur le terrain ont permis de contenir ces fléaux mais aussi de minimiser les dégâts de ces ravageurs sur les cultures et les pâturages.
Le Ministre d'Etat Albadé Abouba s'est réjoui de la création du Comité Technique de Coordination de la Lutte Antiacridienne (CTCLAA) dans les Etats membres de l'ALG, car a-t-il dit, il représente une initiative salutaire qu'il faut pérenniser. Ce Comité constitue en effet un cadre privilégié de concertation, de partage et d'échanges d'informations qui offre aux experts des pays membres, l'opportunité de mieux combattre les fléaux naturels susceptibles non seulement d'anéantir les espoirs de bonnes campagnes agro-sylvo-pastorales et hydrauliques, mais aussi de déstructurer notre écologie, nos économies voire même nos sociétés. Albadé Abouba s'est dit convaincu, qu'au regard de la qualité des Experts, les discussions seront menées avec toute la rigueur scientifique et la technicité requises, afin que les conclusions et recommandations qui seront issues des travaux soient pratiques, pertinentes et adaptées aux capacités des services des Etats membres chargés de la lutte antiacridienne.

En outre, les réflexions doivent contribuer à la définition et à la mise en place des mécanismes de financement durable de la lutte phytosanitaire sous toutes ses formes, notamment la lutte préventive contre les différentes espèces de ravageurs des cultures, des pâturages et des stocks des denrées dans la sous-région. A ce niveau, il est hautement indiqué de privilégier une démarche respectueuse de l'environnement afin d'assurer la préservation du potentiel de productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Pour sa part, le Directeur général de l'ALG M. Oua Saidou, a mis en exergue les méfaits de ces déprédateurs des cultures. D'après lui, les attaques de nature diverse que subissent les plantes prennent de plus en plus de l'ampleur et ont des impacts négatifs sur la productivité des exploitations agricoles et des pâturages, contribuant ainsi à la réduction des disponibilités alimentaires pour les humains et le bétail.

Parmi ces ravageurs, a-t-il expliqué, le criquet pèlerin est l'un des plus redoutables fléaux, en raison de son aptitude migratoire et de sa puissante capacité de destruction des végétaux. A côté de celui-ci, les oiseaux granivores, les mouches de fruits, les chenilles légionnaires connaissent une forte recrudescence et menacent la sécurité alimentaire et la croissance économique des agropasteurs, et, partant nos pays. M. Oua Saidou a notamment parlé des missions du Comité technique de coordination de la lutte antiacridienne (CTLAA) dans les Etats membres du Liptako-Gourma, qui a été créé par Décision n°05/013/PCM/ALG du 30 décembre 2005 pour répondre au besoin de faire face aux fléaux naturels. Ce Comité a pour mandat de définir un système de suivi-évaluation, de veiller à la cohérence entre les différents programmes nationaux, de faire des propositions en vue de l'amélioration des programmes nationaux, de veiller à la consolidation des données de suivi environnemental, de définir et mettre en œuvre un système adéquat d'échanges d'expériences et de partages d'informations en collaboration avec les partenaires techniques et financiers et de faire des suggestions pour développer le partenariat.

Depuis la création du CTCLAA, sept (7) rencontres annuelles ont pu se tenir en dépit des difficultés financières qui ont parfois, empêché, leur organisation. Ces réunions donnent l'opportunité aux Experts de la protection des végétaux d'échanger leurs expériences, de renforcer leur partenariat et de formuler des recommandations pertinentes pour une meilleure prise en compte de la protection des végétaux dans les politiques et stratégies de développement agro-sylvo-pastorales de notre espace sous-régional.

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

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