Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Niger, un vertige démographique
Publié le samedi 22 juillet 2017   |  Mondafrique


À
© Autre presse par DR
À Yébi, au Niger, les enfants réfugiés sans école


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Dans une petit bureau qui sert de salle d’oscultation, Hadiza se tord les doigts au dessus d’une table. Cerclé d’un tchador turquoise, son visage est inquiet. Timidement, elle dit que cela fait au moins quinze ans qu’elle n’a pas vu un blanc. La dernière fois, elle n’était encore qu’une enfant. L’équipe d’une Ong occidentale était venu visiter son village natal près de Magaria, dans le sud du pays, à la frontière avec le Nigéria.

Du sang sous le tchador

Au fil de la conversation, elle se détend et raconte le parcours qui l’a menée jusqu’ici, au centre d’accueil pour fistuleuses de Niamey.

Hadiza a 25 ans. Mariée depuis l’âge de 12 ans, elle est la mère de 8 enfants. Le premier hôpital se trouvant à plusieurs dizaines de kilomètres de son village, elle a toujours donné naissance à la maison. Mais son dernier accouchement fut plus difficile. Pendant de longues heures, la tête du bébé a fortement pressé contre son bassin. L’interruption prolongée de l’afflux de sang lui a finalement laissé une vilaine lésion entre la vessie et le vagin. L’enfant n’a pas survécu, Hadiza elle, souffre d’incontinence et se plaint de fortes douleurs aux jambes. Sur les conseils de son frère, elle a voyagé jusqu’à la capitale pour rejoindre une structure d’accueil.

Créé en 2004 par « Dimol », une Ong spécialisée dans la santé reproductive, le centre pour fistuleuses de Niamey héberge une vingtaine de jeunes femmes comme Hadiza. « Avant, il n’existait pas de structure spécifique pour ces femmes marginalisées. Non seulement les fistules les font souffrir, mais en plus, elles sont souvent délaissées par leurs proches. Leurs maris, parfois même leurs familles les rejettent, notamment à cause de l’odeur. Ici, elles ont un endroit à elles. Elles peuvent se soigner, parler, apprendre à compter, à lire et se former à un travail. » explique Salamatou Touré, fondatrice de Dimol.

Surtout, le centre prodigue gratuitement l’opération chirurgicale qui répare les fistules, véritable sésame pour ces femmes qui parcourent parfois des centaines de kilomètres pour parvenir à Niamey.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires