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Nouhou Arzika : Les prophéties d’un acteur bouillant
Publié le mardi 1 aout 2017   |  Le Nouveau Républicain


Nouhou
© Autre presse par DR
Nouhou Arzika, président du Mouvement pour une citoyenneté responsable (MPCR)


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Nouhou Arzika n’est pas un inconnu de l’espace médiatique nigérien. Dans la sphère de la société civile, l’homme avait joué de grands rôles que nul ne peut le nier. Cependant, l’homme a manqué de constance dans son combat, si bien que souvent, il n’a pas été compris et son parcours aura ainsi connu des hauts et des bas pour lesquels certains ont fini par douter de lui. Depuis quelques jours, il revient à la charge, égratignant le régime et certains se demandent si ce nouvel activisme est bien sincère. Bref, c’est son problème. L’histoire jugera chacun et pour l’essentiel, les Nigériens savent eux, le vrai combat qu’ils ont à faire. Nouhour Arzika a quand même souvent des analyses justes, pertinentes et l’homme ne mâche pas ses mots, et sur les chaînes il les déverse comme la Mékrou, dans ses folles crues. A l’écouter, on sent tout le malaise que vivent les Nigériens, les déceptions qui sont les leurs dans un pays foutu, dans un Etat que le socialisme a détruit, incapable de le laisser au moins dans la situation dans la- quelle il l’avait pris pour le gouverner.

En tout cas, Nouhou Arzika semble tellement déçu de la gestion de la camarilla rose qu’il les disqualifie, leur jette leur incapacité et leur échec à la figure, allant jusqu’à oser l’annonce fracassante qu’il succèdera à Issoufou, sans doute voyant la fin de son règne s’approcher. Se sent-il naitre en lui, un Marcon Nigérien que personne ne voit venir, à la différence que comme un Christ, c’est lui-même qui annonce son retour...


Nouhou Arzika sera donc le prochain président du Niger. Ce n’est pas un devin qui le dit, mais lui-même. Mais dans ses prophéties outrageantes pour le régime, faut-il croire qu’il lit des cauris qui lui révèlent des secrets de l’avenir ? Si d’autres peu- vent douter de ses révélations tonitruantes, il reste que lui en a l’assurance, et vend ses certitudes aux Nigériens.
Si nous ne pouvons pas nous prévaloir des secrets de sa science occulte qui lui fait voir l’invisible, qui lui fait entendre l’inaudible, au moins, pouvons-nous lire dans ce discours provocateur, le dégoût d’un homme qui en a marre d’une gestion désastreuse, celle que le pays n’a jamais connue, alors même que ceux qui prétendaient en être comptables avaient fini par gouverner si médiocrement. A l’épreuve des faits donc, ils n’ont fait que le contraire de tout ce qu’ils avaient ressassé et prêché aux Nigériens aujourd’hui désabusés. On sent dans la voix en colère de l’acteur de la société civile, le ras-le-bol que vivent les Nigériens.
Ailleurs, on ne peut qu’écouter cette part lucide de ses analyses et de ses conversations avec la presse. Il relève que la gestion des camarades se fait toujours dans la stratégie du doublon. Comme pour les 3N où, alors qu’il y a un ministère de l’agriculture, on crée cette entité parallèle avec laquelle on contente et case la ra- caille et la clientèle politique sans viser aucune performance sinon que dans les textes, et dépouillant un ministère régalien de ses prorogatives. Il en est de même pour le cas de la Ville de Niamey dont les responsables sont incriminés alors même qu’on ne leur donne pas les moyens de leur mission. N’est-ce pas ce que devait faire la mairie qui est aujourd’hui confié au Haut-Commissariat à Niamey Nyalla ? On peut ainsi croire que c’est plus Niamey Nyalla qui a échoué non des mairies à qui l’on a refusé tout et qui plus, ont été poussées à détruire tout l’espace qui leur per- met d’engranger des recettes. Il y a là à creuser une réflexion pour situer des responsabilités et les faire partager. Comme quoi, il est facile d’accuser un autre, sans se mettre en cause, pour comprendre l’effet de certains choix qui peuvent pourtant justifier certaines situations. Pour autant, il ne faut pas croire que le maire Hassane Seydou n’est pas comptable, mais il y a des responsabilités qu’il partage avec le système qu’il a choisi de servir, presque aveuglément.
On joue faux. Mais Nouhou Arzka regarde autrement les choses. Et on peut le croire. Peut-on d’ailleurs aimer le Niger, et ne pas tenir ce discours teinté d’amertume, d’inquiétude face à l’avenir commun ? Ces colères raisonnées de Nouhou Arzika dans un Niger angoissé sont audibles et c’est peut-être un message, une alerte qu’il envoie au régime pour se ressaisir car la chienlit ne saurait perdurer. Le Niger n’a que trop souffert, ne pouvant plus supporter l’éternel recommencement. Car il y a réellement à s’inquiéter, à avoir même peur pour ce pays s’il devait continuer à être géré dans la même insouciance, dans le même chaos, dans le même tâtonnement, dans la même déchirure politique et sociale, dans la même médiocrité, dans les mêmes chamailleries enfantines. Nouhour Arzika, président du Niger. C’est peut-être un rêve. Absurde pour certains. Mais certainement une chimère. Mais il reste que son message est plein de profondeur, pour ne pas lire à travers ses lignes, des secrets étourdissants, dans un monde où les mystères continuent encore à avoir de la place. Forcément, dans notre vie même moderne, cette part africaine de notre être continuera à nous habiter, à nous hanter même, au travers des siècles à ne plus se surprendre des détours fracassants d’un destin.

ISAK.

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