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Hama, Kountché et les impôts…
Publié le jeudi 17 aout 2017   |  Tamtam Info


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou


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Depuis son exil sanitaire en France, évacuation sanitaire qui avait eu les allures d’une ex-filtration politique, on s’en souvient, le président du Lumana/FA, Hama Amadou, se porte bien, très bien même. En effet, sur une vidéo qui circule sur le web, on le voit, dans sa résidence parisien ne, en compagnie d’une délégation touarègue, visiblement des amis qui étaient venus lui rendre visite.
Sans doute, après un déjeuner copieux avec ses invités du jour, le maître des lieux s’était laissé allé, dans l’excitation générale, à des diatribes surprenantes contre le régime du Conseil Militaire Suprême (CMS), la junte militaire qui dirigea le Niger de 1974 à 1987, en accusant son chef, le général Kountché, d’être à la base du non-paiement de l’impôt de captation par les populations rurales de notre pays.
Cette décision, disait-il, était justifiée par le contexte de la grande famine de 1973 qui avait durement frappé le Niger. Pour contenir donc les effets dé- vastateurs de cette catastrophe alimentaire, ces populations touchées avaient été exemptées du paiement d’impôts, selon Hama. Ainsi, d’après le »professeur » Hama Amadou, l’incivisme fiscal au Niger trouverait ses origines lointaines dans cette période de l’histoire politique du pays.
Soit ! Mais, quand deux fois, il avait été porté à la Primature, en 1995 et en 2000, qu’a-t-il fait pour rectifier les choses qu’il impute aujourd’hui à son mentor politique qu’il vient, tel Brutus contre César, poignarder dans le dos ? Voyez-vous, il est bien facile de pointer du doigt le fait que moins de 2% de la population nigérienne s’acquittent de leurs impôts, mais lorsque l’on a exercé les plus hautes fonctions dans un pays pendant plusieurs années (environ 9 ans), on est certainement disqualifié pour vouloir, aujourd’hui, jeter la pierre sur X ou Y, parce que tout simplement, on vient de boire un bon cru bordelais émoustillant après un mets délicieux !
Cette attitude de Hama Amadou a une appellation bien précise en français : cela s’appelle tout simplement de la démagogie, ou si vous voulez l’expression contemporaine, du populisme à l’état pur !
Qu’Allah Le Très-HAUT nous préserve des populistes et de leurs méfaits !
N’est-ce pas sous sa gouvernance que les finances publiques nigé- riennes ont-elles connu leur plus grande prédation avec les fameuses LAP et PSOP, les faux marchés publics au profit de ses amis et clan politiques ?
N’est-ce pas-là l’argent des contribuables nigérien qu’il avait laissé dé- tourné en toute impunité ? Qu’il vienne aujourd’hui nous faire ce »cours magistral » en matiè- re de politique fiscale s’apparente, ni plus, ni moins, à un manque de respect à l’endroit du peuple nigérien qu’il aurait pu servir plus dignement et plus loyalement s’il avait réellement mis à profit sa »très grande expertise fiscale » qu’il se plait, pourtant, à dévoiler à des visiteurs d’un jour !
Un proverbe nigérien enseigne ceci : » quand on ne sait pas bien parler, il faut savoir se taire, au moins ! ».

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