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La « Pilule » de Niamey fermée jusqu’à nouvel ordre
Publié le jeudi 17 aout 2017   |  ActuNiger


Seydou
© Autre presse par dr
Seydou Ali Zataou


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Par arrêté N°80/ACVN en date du mercredi 16 Aout 2017 et signé par le 1er adjoint au Maire de l’arrondissement communal Niamey V, l’espace récréatif « La Pilule » a été fermé à partir de la même date et jusqu’à nouvel ordre.

La décision des autorités communales du 5e arrondissement de Niamey, prise à quelques heures de la fin de leur mandat, fait suite à l’annonce faite quelques heures plutôt dans un point de presse par le gouverneur de Niamey Seydou Ali Zataou qui en a donné les principales raisons. Selon le gouverneur, c’est après le constat du Comité régional de sécurité qui s’est tenu dans la même journée à son cabinet que cette fermeture a été décidée.

Seydou Ali Zataou a également indiqué que cette mesure s’applique à d’autres espaces récréatifs des environs situés pour l’essentiel à la rive droite et qui sont très prisés par les jeunes surtout en ces temps de grandes vacances. Il s’agit entre autres du très connu Kanazi ou des environs de l’INJS.

« La Pilule », aire publique située en bordure du fleuve à une dizaine de kilomètre de Niamey sur la route de Say au niveau du village de Gorou Kirey, est « la plage par excellence » des jeunes de la capitale en quête de « défouloir ». Chaque soir et surtout pendant les weekends et particulièrement pendants les grandes vacances, cette place tout comme les autres endroits du bord du fleuve, sont assaillit par des centaines voire parfois de milliers de personnes, pour l’essentiel des adolescents, des jeunes, souvent des moins jeunes et assez souvent d’adultes. Ces espaces, même s’ils sont pour la plupart sommairement aménagés, offrent en effet un cadre assez agréable permettant les pique-niques, barbecues et autres activités ludiques. Depuis quelques années, c’est pourtant pour des activités pas du tout « halal » que ces aires font parler d’elles.

En plus des « drifts », ces rodéos informels et risqués auxquels s’adonnent les jeunes à bord de leurs véhicules, certains ont transformé ces espaces récréatifs en véritable lieux de débauche.

Conséquence, des accidents graves sont régulièrement enregistrés tant lors des fameux « drifts » que sur les voies de circulation menant vers ces espaces avec dans certains cas des blessés graves et plusieurs désagréments pour les populations riveraines. Ces dernières exacerbées par les courses folles que se livrent certains estivants en mal de sensation parfois jusque dans les rues de certains quartiers de la capitale, ont appelés à plusieurs reprises les autorités à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à ces agissements qui se poursuivent parfois jusqu’à tard dans la nuit.

La décision de fermer ces endroits a été dans l’ensemble bien accueillie par l’opinion même si certains estiment que les autorités auraient mieux fait de revoir le mode de gestion de ces espaces récréatifs qui peuvent générer des revenus touristiques à l’Etat mais aussi aux municipalités avoisinantes. D’autant que pour beaucoup de nigériens, les jeunes ne manqueront pas de trouver d’ici peu de temps, d’autres espaces de retrouvailles où ils pourront s’adonner aux mêmes pratiques décriées aujourd’hui, la capitale manquant cruellement d’espaces culturels et de loisirs dignes de ce nom.

Cependant, avec la montée des menaces sécuritaires que vivent en permanence les principales villes de la sous-région, les autorités n’ont pas voulu visiblement prendre davantage de risques.

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