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Niger/Tabaski : le prix du mouton s’envole à mesure que la fête s’approche (REPORTAGE)
Publié le mardi 22 aout 2017   |  Xinhua


Flambée
© Autre presse par DR
Flambée des prix des moutons au marché de Tourakou à Niamey


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Au Niger, à moins d'une dizaine de jours de l'Aîd El Kebir ou Fête du mouton, appelée Tabaski dans les pays d'Afrique de l'Ouest, les préparatifs vont bon train. Seul bémol, au fur et à mesure que l'évènement s'approche, le prix du précieux bélier, qui est immolé pour la circonstance, connaît une envolée exponentielle, constate-t-on dans les marchés de la capitale, Niamey.
Le sacrifice du mouton qui est recommandé à tout musulman nanti, pour perpétrer l'acte du Prophète Ibrahim, est devenu de nos jours au Niger, plus qu'un rite religieux, mais une contrainte sociale dont tout bon père de famille musulman doit s'en acquitter, pour l'honneur.
Aussi, les fêtes de Tabaski sont toujours des occasions pour les commerçants véreux de spolier les pauvres clients. Celle de cette année n'échappe malheureusement pas à la règle. Alors que les moutons sont assez fournis sur le marché, avec un bon embonpoint, le bélier se vend à prix d'or, loin de la portée des maigres bourses nigériennes, a constaté sur place un correspondant de l'agence Xinhua.
"Ce n'est vraiment pas à notre portée", a constaté, avec amertume, Adamou, garde national, en apprenant du vendeur ambulant que le mouton qu'il négociait ne sera pas cédé à moins de 120.000 fcfa.
A Niamey, en dépit de l'abondance des moutons dans les marchés qui poussent comme des champignons dans tous les quartiers, dans les rues avec les vendeurs ambulants, tout le monde reconnaît que le prix est, à toute attente, inaccessible.
Pour justifier cette flambée des prix que les clients trouvent infondée, les vendeurs avancent entre autres motifs, les frais de transport du bétail à partir des principaux marchés d'approvisionnement souvent loin de la capitale, les charges engendrées par l'entretien de l'animal en cette période de soudure ; à ceux-ci s'ajoutent les différentes taxes journalières qu'ils sont tenus de payer à la collectivité et aux autres structures informelles impliquées dans le circuit commercial.
Cette situation, à entendre certains clients, est intentionnellement entretenue par tous ces intermédiaires qui pullulent le circuit. "Ils cherchent toujours à vendre plus que le prix proposé par le légitime propriétaire, à leur profit", s'indigne Zada, fonctionnaire.
Une situation qui risque certainement de s'empirer avec le paiement attendu avant la fête du salaire du mois d'août des fonctionnaires. Pour Hadjia Dommo, "s'il le salaire est payé avant, il faut logiquement s'attendre à une flambée exponentielle des prix du mouton, sur tout le territoire national".
Salissou, médecin, dénonce le silence coupable de l'Etat devant cette surenchère entretenue par les commerçants de bétail. "Au Niger, le client n'est pas protégé ; l'Etat doit intervenir pour casser les prix, au lieu de laisser les vendeurs fixer les prix à leur guise".
La recherche du mouton fait désormais perdre le sommeil à plus d'un père de foyer ; et le prix monte au fur et à mesure que l'on s'approche de la fête.
Cependant, beaucoup de Nigériens trouvent paradoxale que le mouton coûte cher dans un pays à vocation essentiellement agro-pastorale, où l'élevage occupe près de 87% de la population. Il contribue à près de 12% dans la constitution du PIB national et à plus de 25% du budget des ménages, selon les statistiques officielles.

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