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Black Out à Niamey : La capitale plongée dans le noir depuis plus de 24 heures
Publié le samedi 16 septembre 2017   |  Actu Niger


La
© Autre presse par dr
La Société Nigérienne d`Electricité (NIGELEC)


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Plus de 24 heures dans le noir, c’est le calvaire que viennent de vivre les habitants de Niamey en raison de la coupure de l’électricité fournie par la NIGELEC. Depuis jeudi aux environs de 10 h jusqu’à la même heure ce vendredi, la situation ne s’est encore guère rétablie dans beaucoup de quartiers en dépit des délestages en série que connait le service.Selon la NIGELEC qui a enfin communiqué plus de 24 H après le début de la panne, ce qui a encore exacerbé le raz le bol des populations, « les perturbations observées dans la fourniture de l’énergie électrique, depuis hier à 10h51mn (Jeudi, NDLR), sont dues à un effondrement du réseau interconnecté ».
Plusieurs régions et donc localités du pays notamment Dosso, Maradi, Niamey, Tahoua, Tillabery et Zinder ont connu les mêmes désagréments même si la situation n’a pas été aussi désastreuse qu’au niveau de la capitale qui a passé la nuit du 14 au 15 dans un black out presque total. A part « les nantis » qui disposent de groupes électrogènes ou ceux ayant pris soin d’installer des sources d’énergie solaire pour justement palier aux intempestives coupures de la société nationale, c’est le désarroi total.

Selon la NIGELEC, « la ligne a été rétablie hier vers 23h dans les régions de Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder ». Toutefois, « un défaut constaté sur la Ligne Kainji-Birnin Kebbi est en cours de recherche par les équipes conjointes NIGELEC/ TCN » précise la même source ajoutant que « des dispositions ont été déjà prises au niveau des régions de Dosso et Niamey pour assurer la continuité du service, dans la limite des moyens disponibles ».

En clair, les habitants des régions de Niamey, Dosso et Tillabéry vont devoir encore prendre leur mal en patience en attendant le rétablissement effectif de la fourniture d’électricité avec comme seul espoir, celui de pouvoir profiter de temps à autres du retour « du jus » par intermittence, autrement les fameux délestages qui ignorent d’ailleurs certaines zones.

Raz-le bol généralisé


Les explications de la NIGELEC, en plus d’arriver en retard, n’ont pas convaincu grand monde d’autant que ce n’est pas la première fois que les mêmes arguments sont ressassés pour justifier les pannes de courant devenues récurrentes ces dernières années particulièrement en période de grande chaleur.

Devant l’incertitude suscitée par l’absence de communication de la societé nationale d’électricité, chacun y en est allé de son interprétation en s’appuyant sur les prémisses d’une crise énergétique qui se profilait au Niger au regard de sa trop grande dépendance du Nigéria et de la situation financière de la Nigelec. En Août dernier, le partenaire nigérian de la NIGELEC, la TCN, a mis le pied dans le plan en rappelant à l’ordre l’entreprise publique sur le paiement des arriérés qu’elle devrait auprès du fournisseur nigérian. Le montant de la somme due est assez conséquent selon la presse nigériane et la TCN n’a pas manqué d’adresser une sorte de mise en garde précisant qu’elle pourrait éventuellement suspendre sa fourniture d’énergie en cas de non respect de l’échéance mais aussi de la dette de la NIGELEC.

L’autre fait qui explique également l’exaspération des consommateurs, c’est la centrale thermique nouvellement installé près de Niamey et qui aurait normalement dû prendre le relai en pareille circonstance comme promis par les autorités. Les nigériens se demandent en effet à quoi sert la centrale thermique à froid de Gorou Banda, inaugurée en grande pompe en avril dernier après un investissement de près de 80 milliards de FCFA. A l’époque déjà certains experts du secteur ont vivement critiqué cette option assez coûteuse mais les autorités, au premier rang duquel le Président de la République, avait promis qu’avec cette « banque d’électricité », les coupures ne seront plus que de vieux souvenirs.

A l’épreuve des faits, les habitants de la capitale vont devoir encore ronger leurs freins en attendant que les choses rentrent dans l’ordre et surtout « s’en remettre à Dieu », comme l’avait conseillé auparavant le directeur de la NIGELEC.

Il est inutile de rappeler ici les conséquences d’une telle situation sur la vie quotidienne et économique du pays particulièrement pour la capitale avec tout ce que cela engendre comme impact négatif sur les activités des uns et des autres. Le temps qu’a durée la perturbation du service a également causé une rupture de la fourniture d’eau potable dans certains quartiers, les usines de production étant également alimentées par la NIGELEC.

Comble d’infortune, même l’Etat est impacté puisque des usagers qui se sont rendus pour des opérations au niveau du Trésor national ce vendredi, ont été ahuris de constater que les activités sont presque au point mort en raison du manque de courant et le groupe relais n’est pas actuellement fonctionnel !

Les nigériens en ont en tout cas plein la coupe de ces coupures récurrentes mais aussi de l’indifférence des autorités à laquelle s’ajoute le manque de considération de la NIGELEC qui a pris tout son temps avant de daigner s’expliquer et cela à travers un simple communiqué.

Les nigériens en ont marre, c’est le sentiment ambiant du moment, et demandent des comptes à qui de droit. En attendant surement que le courant soit rétabli…

A.Y.B



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