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Réunion de haut niveau du G5 Sahel à l’ONU Les pays du G5 veulent du concret, pas des promesses
Publié le mardi 19 septembre 2017   |  tamtaminfo


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© Autre presse par DR (Photo d`archive)
Le Président Issoufou et ses homologues du G5 à l’exception notable du Président tchadien, Idriss Deby Itno, mais en présence du Président français Emmanuel Macron, guinéen Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres et un représentant américain ont tenu une Réunion de haut niveau sur le G5.


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Le Président de la République, Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou poursuit son séjour américain. Hier, dans l’après-midi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le Président Issoufou et ses homologues du G5 à l’exception notable du Président tchadien, Idriss Deby Itno, mais en présence du Président français Emmanuel Macron, guinéen Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres et un représentant américain ont tenu une Réunion de haut niveau sur le G5.
La Réunion qui était à 8 clos s’est penchée sur le financement, articulation force G5 et forces de l’Onu, les débats ont porté sur des questions de fond. Cette réunion vise à inciter la communauté internationale à soutenir la force antiterroriste conjointe du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Burkina Faso, Niger), dont les premières opérations doivent débuter en octobre mais plus de trois quarts du budget manquent actuellement.
Pour rappel, le coût global prévisionnel du financement de la mise en place de la force G5 Sahel est estimé à 450 millions d’euros. Après une série de rencontres dans le cadre du processus d’opérationnalisation de cette force par les chefs d’Etat de la région au cours de ces derniers jours, il semble qu’on est loin d’atteindre les financements nécessaires pour rendre cette force vraiment opérationnelle.
Ce manque de financement est à combler afin d’éviter au projet de G5 Sahel le destin d’un projet mort-né. Pour rappel, la France, parrain de cette force régionale, s’est engagée à contribuer au financement de celle-ci à hauteur de 8 millions d’euros sous forme de matériel militaire. Chacun des cinq pays de l’organisation s’est engagé à verser 10 millions d’euros, soit un total de 50 millions d’euros. Pour sa part, l’Union Européenne (UE) a décidé de mettre sur la table 50 millions d’euros.
Ainsi, avec ces engagements, on table sur 108 millions d’euros, un montant nettement inférieur aux 450 millions d’euros nécessaires à la réalisation de l’opération.
Le Président de la République, Issoufou Mahamadou s’active donc de toutes ses forces à convaincre la communauté internationale à aider la force du G5 Sahel, car le terrorisme n’a pas de frontières.
Il a souligné l’intérêt du Niger pour la réussite de la mobilisation des ressources. En effet, le Niger est l’un des rares pays qui doit défendre ses frontières sur plusieurs fronts à la fois, le Burkina, le Mali, le Tchad, le Nigeria, la Libye et l’Algérie. L’armée nigérienne, l’une des plus performantes de la sous-région a besoin d’être accompagnée pour faire face à toutes ses responsabilités de défense du territoire et de la lutte contre le terrorisme.
Lors du deuxième sommet sur la sécurité régionale dans le bassin du lac Tchad , le Chef de l’Etat déclarait que « Mon pays, le Niger, engagé sur plusieurs fronts, en l’occurrence au Mali et sur sa frontière libyenne, a dû, pour assurer sa sécurité, mettre en place une opération lourde dans la région de Diffa, dans le sud-est du pays, où nous avons été attaqués, pour la première fois, par BokoHaram au mois de Février 2015.
Toutes ces opérations pèsent lourdement sur nos finances publiques car le Niger a dû multiplier, depuis 2010, par quinze (15) ses investissements militaires. Il consacre désormais plus de 10% de son PIB aux dépenses de défense et de sécurité. Aujourd’hui, le Niger, tout comme le reste des Etats du G Sahel a besoin des ressources additionnelles pour mieux combattre efficacement le terrorisme.
Selon une dépêche de RFI, « Des ressources financières prévisibles et durables », voilà ce qu’ont demandé d’une seule voix les pays du G5. « On ne peut pas envoyer nos militaires risquer leur vie sans savoir si on aura vraiment et durablement les moyens de cette guerre » souligne un diplomate. Selon toujours la même source, les débats d’hier lors de la Réunion de haut niveau consacrée au financement de la force conjointe ont également porté sur l’articulation entre force G5 et forces onusiennes.
La force G5 Sahel pour remplacer la Minusma ?
Peu confiants dans la viabilité d’un financement par une conférence de donateurs, les pays du G5 voudraient bénéficier d’au moins une partie du milliard de dollars annuel attribué à la Minusma. D’autant que la force onusienne, qui n’a pas mandat à lutter contre le terrorisme, a une efficacité limitée dans le maintien de la paix, alors qu’elle est paradoxalement la mission la plus meurtrière de l’ONU. Faut-il donc substituer la force G5 à la Minusma ?
Réorienter une partie des fonds Minusma ?
Ou faire de la force G5 une brigade intégrée de la Minusma ?
C’est ce qui reste à déterminer.
Le Président Issoufou et ses homologues ont plaidé pour une nouvelle résolution de l’ONU, sous chapitre 7, pour obtenir le recours à la force sous mandat onusien. Ils espèrent beaucoup de la France, qui prend la tête du Conseil de sécurité en octobre prochain.
Les pays du G5 veulent du concret, pas des promesses.



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